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La victoire de l’OL à Manchester City, une victoire pour la science
- Publié le: 20 septembre 2018
TRANSE PRESSE. La victoire de l’OL a surpris tout le monde ? Pas lui. Stephen Bray, doctorant à l’université de Sheffield, l’a vue venir. Spécialiste des statistiques et probabilités, mais avant tout fan de Manchester City, Stephen s’est intéressé à l’OL dès le tirage au sort des poules. « C’est un réflexe machinal », explique-t-il. « En présence d’une série de données, je ne peux pas m’empêcher d’essayer de trouver une clé d’analyse, ce que j’ai logiquement fait en voyant les adversaires de City. Normalement, les sports collectifs conservent une certaine opacité, mais cette fois-ci… »
Dans le parcours de l’OL, son œil avisé note des récurrences, des cycles. Très vite, Stephen se penche sur les résultats des deux dernières saisons et demi. C’est limpide. « J’ai créé un algorithme assez simple articulé autour de régressions de Linarès, intégrant les matchs précédents, les compos de départ et le classement des adversaires. Même si l’échantillon est un peu faible, les 147 matchs de Genesio s’intègrent dans le modèle avec une marge d’erreur acceptable, inférieure à 3 %. »
Le supporter des Citizens peut-il se projeter sur la suite de la saison ? « Lyon ne perdra pas contre l’OM. Ce sera une victoire ou un nul la tête haute, puis l’OL gagnera à Dijon », pronostique-t-il. Avant d’envisager un nul ennuyeux contre Nantes, puis un faux pas contre Donetsk. « La fréquence des occurrences ‘respectez’, ‘exploit’, ‘city’ et ‘mal informé’ sur le compte Twitter de Jean-Michel Aulas sera alors très forte », affirme Stephen Bray qui ne parle pas notre langue et se contente de montrer une liste de termes inscrits sur un tableau blanc. Ensuite ? À en croire le jeune probabiliste, la défaite à Paris sera unanimement jugée honorable.
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Jusqu’où Stephen peut-il aller ? « Théoriquement jusqu’à la fin de la saison, mais la marge d’erreur d’une modélisation de ce type va en s’accroissant », détaille-t-il. « Logique : l’équation fondamentale d’Uras n’est pas là pour faire joli ! » Selon lui, on peut raisonnablement s’attendre à un changement tactique après la trêve internationale d’octobre : « Tete devrait être de retour dans le circuit, Aouar sera testé à un nouveau poste et Ferri devrait avoir brièvement sa chance. » A priori, l’enchaînement Nîmes-Hoffenheim-Angers se passera bien, avant une rupture de cycle. « Les termes ‘manque d’humilité’ et/ou ‘décisions arbitrales contraires ‘(qu’il prononce avec l’accent anglais en nous les indiquant, ndlr) devraient faire leur apparition après deux défaites à domicile contre Bordeaux et Hoffenheim. »
Ravi de nous parler, le scientifique va encore plus loin. Il retourne le tableau blanc et pointe du doigt des phrases entières en français. « Vous êtes les premiers à voir ça. C’est la partie la plus expérimentale de mon près. J’ai tenté de définir au mieux la constante de Ramirez-Sanchez. » Son algorithme évoque donc ensuite un objectif chiffré livré publiquement par Jean-Michel Aulas en terme de points à obtenir d’ici à la trêve, laissant envisager des mesures « adaptées, réalistes et en phase avec notre compétitivité » en cas d’échec. Difficile de ne pas pousser l’exercice encore plus loin et de ne pas demander à Stephen si l’OL va atteindre cet objectif. Réponse énigmatique, dans un sourire : « Regardez les 30 derniers mois de l’OL. Tout y est ! »
Agence Transe Presse / EP pour le bureau de Lyon
(Photo UEFA)