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Toulouse-OL : le mirage pour tous
- Publié le: 18 avril 2013
RANK’N’OL #19. Dans un match très pénible que les Lyonnais ont joué à dix contre onze pendant une heure, après le forfait de Monzon, l’OL a rendu le plus vibrant des hommages à Toulouse, place forte de l’anti-foot, avec son jeu à XV, son Stadium vide et ces génies injustement méprisés – on ne t’oublie pas, Bryan Bergougnoux ! Ce qui valait bien de se fendre d’un pur moment de Rank’n’OL, mais expérimental, histoire de rester raccord avec la prestation d’ensemble.
Dimanche 25 novembre 2012, 13ème journée de Ligue 1
Toulouse FC – Olympique Lyonnais 3-0
Buts : Ben Yedder (50ème, 87ème), Capoue (90ème)
Le mode d’emploi : Let’s Rank’n’OL !
1. Bafétimbi Gomis : le meilleur défenseur du match. Pas vraiment une performance, à cela près qu’il était aussi le seul attaquant. À la 12ème minute, Bafé en était déjà à sa troisième interception dans les trente mètres adverses. Il a continué à se battre, mais de plus en plus loin de ses adversaires. Orphelin de Lisandro ? Peut-être. Mais surtout orphelin des mecs présents.
2. Mouhamadou Dabo : première hypothèse, Monzon a été tellement Carlos – le chanteur, pas le boxeur, hein… –, que la prestation de Dabo a fini par apparaître plus lumineuse qu’elle ne l’a été. Car si le latéral droit s’est fendu d’un sauvetage impossible sur sa ligne et d’une frappe qui manque la lucarne d’un rien, c’est aussi de son côté que vient le centre de Tabanou qui finit en illusion optique collective, puis en ouverture du score pour les Toulousains. Seconde hypothèse, Dabo n’a jamais fait que maintenir un niveau de performance moyen, ce qui, au vu de la prestation d’ensemble des Lyonnais, vaut largement une citation parmi les bons gars du Rank. Et une petite visite de routine chez l’ophtalmo aussi.
3. Clinton N’Jie : seconde apparition et nouvelle entrée pleine de promesses pour le rookie lyonnais. D’abord, une ligne de stats impeccable avec ce 100 % de réussite niveau passes (une passe réussie pour une passe tentée). Surtout, LE geste technique de la soirée côté Gones, avec ce contrôle en aile de pigeon qui, de l’avis des quelques témoins présents, a tellement mis le frisson à Monzon que l’Argentin s’est précipité vers son jeune coéquipier en fin de partie pour un échange de maillot. Preuve que l’OL pardonne tout, même les patronymes impossibles où se mêlent le président le plus funky de l’histoire et la pire chanson des Stones.
4. Claude Puel : pour l’instant, la justice l’a débouté de toutes ses demandes d’indemnités auprès de l’OL. Mais s’il ne touche jamais les millions qu’il a réclamés, il les aura fait cracher à son ancien employeur. Parce que récupérer un Timothée Kolodziejczak (C-V) en fin de contrat pour refourguer un Fabian Monzon était peut-être le coup le plus fumant de l’été. Alors que le premier progresse tranquillement sur le flanc gauche de la défense niçoise, le second, au salaire forcément plus conséquent, est en train de faire furieusement regretter aux supp’ lyonnais Aly Cissokho. Peut-être sa seule performance.
5. Professeur Éric Rolland : Rémi Garde ne bénira jamais assez l’orthopédiste qui a recalé Anthony Réveillère lors de la visite médicale qui devait précéder sa signature au PSG. Parce que sans le latéral le plus sous-estimé de France, c’est toute la machine OL qui souffre, à l’image d’Umtiti et de Malbranque trop occupés à écoper à bâbord pour jouer au football. Eh oui, si Réveillère était parti, c’était Monzon à tous les repas. Mon-zon : deux syllabes, comme celles qui séparent la gastronomie de la gastro. Merci Docteur.
Par Pierre Prugneau et Serge Rezza
(Article publié le 25 novembre 2012 sur Rue 89 Lyon)