- OL : pourquoi les U17 et U19 souffrent-ils autant ?
- OL : l’équipe type de la Formidable Académie 2023-24
- Alexandre Lacazette décisif à l’aller comme au retour : et les autres comebacks à l’OL ?
- OL : de la descente en 2024 à la remontée en 2030, retour sur les cinq saisons de Ligue 2
- De quoi Karl Toko Ekambi est-il l’incarnation ?
- Le problème de l’OL est de couler trop lentement
- Tuto : comment devenir insider OL, même depuis Charleville-Mézières
- « Truc le plus américain que j’ai vu de ma vie »
Stade Rennais – OL (1-2) : Memphis Belle (et Villaine)
- Publié le: 11 août 2017
LES NOTES. Pendant que tous les supporters lyonnais suivaient les premiers pas d’Alexandre Lacazette avec Arsenal, l’OL se déplaçait en Bretagne pour affronter Rennes. Parfois brillants individuellement, souvent moins à l’aise collectivement, les Lyonnais ont confirmé ce qu’on sait d’eux pour l’instant. Mais ont remporté une deuxième victoire en autant de matchs de Ligue 1.
2e journée de Ligue 1, vendredi 11 août 2017
Stade Rennais – Olympique Lyonnais 1-2
Buts : Depay (57e), Díaz (74e) pour l’OL, Bourigeaud (sur coup-franc, 86e) pour Rennes
Avertissements : Marçal (9e), Tousart (68e), Darder (84e) pour l’OL, Bensebaini (14e) pour Rennes.
Rennes : Diallo – Traoré, Gnagnon, Mexer, Bensebaini – Maouassa, Bourigeaud, André (cap), Baal (Tell, 66e) – Mubele, Sarr. Entr. : Christian Gourcuff.
OL : Lopes – Rafael (Tete, 61e), Marcelo (Diakhaby, 87e), Morel, Marçal – Tousart, Darder – Traoré, Fekir, Memphis (Cornet, 80e) – Mariano. Entr. : Bruno Genesio.
Lopes 6 – Rafael 4, Marcelo 5, Morel 5, Marçal 4 – Tousart 6, Darder 5 – Traoré 6, Fekir 7, Memphis 5 – Mariano 6
Deuxième match de la saison oblige, pas de fantaisies tactiques de la part de coach Genesio au coup d’envoi. Les mêmes que face à Strasbourg étaient alignés en 4-2-3-1 pour se mesurer à une équipe d’un autre tonneau que la naïve formation alsacienne.
Les Gones ont bien entamé le match et, dans le premier quart d’heure, ils ont finalement appliqué la vision de jeu promise par Genesio à l’intersaison. Jeu offensif massivement sur les côtés, ballons (approximatifs) des lignes arrières envoyés aux avant-postes pour sauter le milieu rennais… Le rythme était là, les occasions un peu moins. Les Rennais, eux, ont attendu la 20e pour sortir leur tête de l’eau. Et en l’espace de 20 minutes, on a touché du doigt les limites redoutées de l’effectif lyonnais. Une charnière centrale un peu pataude, des latéraux qui peinent à trouver des solutions pour sortir le ballon proprement lorsqu’ils sont bloqués par les ailiers adverses et enfin des contres très mal négociés avec des appels désordonnées des trois flèches de devant.
Comme à son habitude sous l’ère Genesio, l’OL s’en en est remis à ses individualités pour aller chercher la victoire. Un coup franc de Memphis (57e) et une offrande de Fekir, excentré à droite, sur la tête de Mariano (74e) ont permis à l’OL de faire le break dans une partie très brouillonne. Le coup-franc de Bourigeaud (86e) aura au moins eu le mérite de relancer l’intérêt de la fin de match.
J-Mo, défenseur à la mode
Anthony Lopes a connu une soirée animée. Un corner direct de Maouassa (29e), une belle horizontale sur une frappe du même Maouassa, qui prenait la direction de la lucarne (33e) et un bon tampon en deuxième mi-temps. Le cahier des charges est rempli pour celui qui est devenu ce soir le troisième gardien le plus capé de l’histoire de l’OL. Devant lui, Jérémy Morel a souffert en première mi-temps face aux remuants attaquants rennais, à l’image de ce trou d’air face à Ludovic Baal qui aurait pu mal se terminer (45e+1). Marcelo reste encore une énigme. On a déjà bien compris qu’en cet an II après Samuel Umtiti il ne faudrait pas compter sur lui pour servir de base à la relance lyonnaise. Il s’est cependant vite adapté à son nouvel environnement, puisqu’il est sorti sur blessure en fin de match. Nos latéraux ont été à la peine. Rafael a eu beaucoup de mal à passer le milieu de terrain face à un Baal qui fermait bien le couloir. Fernando Marçal a été quelconque. Les intentions étaient là, les automatismes avec Memphis un peu moins.
Tousart et métier
Celui que l’on ne voudra jamais surnommer « La Touz » est monté en puissance au fur et à mesure de la partie. Au four et au moulin, Lucas Tousart a su soulager sa charnière sur des phases compliquées, a su se rendre disponible sur les relances et s’est signalé par quelques orientations de jeu qu’on ne lui soupçonnait pas encore. Sergi Darder a été beaucoup moins en vue. Disons-le clairement, dans l’espèce d’animation prônée par Genesio, l’élégant Espagnol n’a pas sa place. Et pour cause : entre des ballons balancés au-dessus du milieu adverse et des projections rapides vers l’avant qui passent exclusivement par les ailes, l’ancien de Malaga a eu du mal à toucher des ballons dans l’axe. Placé sur le côté gauche du milieu, il n’est pas aidé par Memphis et à un moindre degré Marçal qui, face à une adversité plus prononcée, ont été moins inspirés que face aux Strasbourgeois. On l’imaginerait beaucoup plus à son aise sur le versant droit tenu par Traoré et Rafael.
Memphis de but
Memphis Depay n’a pas fini de provoquer des crises de nerfs sur les réseaux sociaux, les soirs de match. Auteur d’un match poussif, son but sur coup franc fait office de filtre Instagram pour venir embellir sa production du jour. Pertes de balle, passes approximatives, appels inexistants ou défiant toute logique footballistique… Une réelle concurrence à son poste lui ferait le plus grand bien. De l’autre côté, Bertrand Traoré a montré de belles choses. Le Burkinabé perd aussi bêtement quelques ballons mais il a le mérite de venir soulager son latéral. Rachid who ?
Dans l’axe, Nabil Fekir a rendu une très belle copie. Outre le bonheur de le voir avec le brassard, Nabilon a offert de la percussion, de véritables solutions pour ses coéquipiers. Et en plus, il a prêté main forte au milieu quand le navire tanguait. Devant lui, Mariano Diaz y est allé de son troisième but de la saison. L’Hispano-dominicain marque, mais a eu fort à faire face à une des belles charnières de Ligue 1. Bien bougé par Gnagnon et Mexer, il a été très discret jusqu’à son but. Il a profité du coup de mou des Rennais pour se créer quelques occasions. Mais toutes laissent un goût d’inachevé tant l’ex du Real aurait été plus inspiré d’impliquer ses partenaires dans ces actions plutôt que tout de suite frapper en direction de la cage.
(Capture d’écran Canal+ Sport)