Sergi Darder, victime du néant tactique

Darder

DARDERISME. Sergi Darder est l’une des victimes du manque de certitudes tactiques de cet OL version Bruno Genesio. Gêné par le manque de mouvement et de solutions autour de lui, l’Espagnol n’arrive pas à avoir l’influence qu’on lui connaît. Un souci de plus à régler pour le « tacticien » lyonnais, même si cela devrait hélas passer par un retour sur le banc de Darder pour se contenter d’un jeu basé sur des exploits individuels. 

 

Il aurait dû lancer parfaitement le match à Rennes en ouvrant le score dès la cinquième minute. Sergi Darder aurait pu être le premier buteur au Roazhon Park, mais Ramy Bensebaini en a décidé autrement en contrant son tir de la main. 70 minutes plus tard, c’est Mexer qui a privé l’Espagnol d’un but en le taclant in extremis dans la surface après une passe parfaite de Memphis Depay pour servir le milieu de terrain lyonnais.

 

La maladie du bouger bouger

Entretemps, l’Espagnol a montré le même visage timide que lors de ces derniers mois. Toujours en mouvement et plutôt à l’aise techniquement, Darder n’est peut-être pas le seul responsable de ses prestations en demi-teinte. Car l’ancien de Malaga a besoin de mouvement et de solutions autour de lui pour briller. Ce n’est qu’ainsi que ses appels auront une chance de servir le collectif et que son jeu de passes sera mis en avant.

 

Dégât collatéral

Et c’est bien là que le bât blesse. Si Darder ne brille pas quand le jeu collectif est pauvre, pourquoi le titulariser ? On en est presque à comprendre la logique inhérente à la mise en place du double pivot Maxime Gonalons – Lucas Tousart ces dernières semaines : le travail tactique c’est compliqué, blindons la défense pour permettre à nos talents offensifs de s’exprimer en contrepartie et tant pis si l’équipe est du coup coupée en deux et sous la menace d’un jour sans au niveau réalisme. L’Espagnol est donc l’une des victimes collatérales de l’absence de projet de jeu clair de Bruno Genesio et de l’incapacité de l’entraîneur à mettre en place un collectif efficace. L’autre option consisterait en effet tout simplement à faire bien jouer l’OL. Pas sûr que Genesio soit toujours l’homme de la situation pour cela.

Hugo Hélin

(Photo SM Caen)

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