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Sainté – OL : la seconde décennie
- Publié le: 10 novembre 2013
PARFAIT. L’OL a attendu la dernière seconde des arrêts de jeu pour l’emporter, grâce à Briand, à Saint-Étienne (1-2). Un scénario exceptionnel qui étend l’invincibilité lyonnaise à Geoffroy-Guichard à vingt ans et qui permet aussi aux coéquipiers de dépasser les Verts au classement (7e et 9e).
Dimanche 10 novembre 2013, 13e journée de Ligue 1
AS Saint-Étienne – Olympique Lyonnais
Pour Saint-Étienne : Hamouma (65e)
Pour Lyon : Lacazette (48e), Briand (90e+3)
OL : Gorgelin – Miguel Lopes (Dabo, 85e), Bisevac, Umtiti, Bédimo – Fofana, Gonalons (cap.), Malbranque (Gourcuff, 72e) – Grenier – Gomis (Briand, 72e), Lacazette. Entr. : Rémi Garde
Le Rank’n’OL : Bats, l’écharpe est belle
L’opportunité était trop belle. Alors que de nombreux observateurs estimaient que l’ASSE avait désormais une plus belle équipe que l’OL et donc (enfin) une chance de l’emporter après vingt ans de disette à Geoffroy-Guichard (3-0, 6 avril 1994), les Lyonnais arrivaient chez leurs voisins en Petit Poucet et même en martyrs après l‘interdiction faite à leurs supporters de faire le déplacement. L’occasion était magnifique de marquer pour toujours l’histoire du Derby. Le scénario aura été encore plus fort que tous les fantasmes.
Grenier inoffensif
Si Clerc se procurait la première occasion dès la 2e minute, après une première sortie aérienne de Gorgelin qui sera comme une demi-douzaine d’autres, ni totalement réussie, ni vraiment ratée, le match était intense mais sans réelles fulgurances. A cela près qu’on aura pu voir Miguel Lopes faire des passements de jambes (7e), et Bédimo puis Grenier se faire découper par Clerc (8e) et Brandao (24e). Grenier n’avait pas besoin de ça pour perdre un nombre monumental de ballons et toujours plus d’influence. Et sa frappe à 2 km/h (31e) disait beaucoup de la menace qu’il faisait planer sur ses adversaires. La mi-temps, qui n’a guère dû emballer au-delà des frontières rhonalpines, s’achevait, après une nouvelle sortie louche de Gorgelin (38e), sur un score nul et vierge plutôt équitable.
Un premier but qui vient de (très) loin
L’OL ne parvenait jamais à conserver le ballon plus de sept secondes, et celui qui allait amener l’ouverture du score aurait pu être perdu trois fois si Gonalons n’avait eu de la chance de passer son adversaire à l’arrache avant qu’Umtiti ne récupère sa passe pourrie au terme d’une belle course qu’il allait transformer en percée avant de servir Bédimo, dont le centre parfait trouvait la tête de Gomis. La parade de Ruffier était superbe, bien plus en tout cas que le marquage de Bayal, qui laissait Lacazette ambiancer les bistrots et les pubs lyonnais (0-1, 48e).
Briand, le jour où il fallait, la seconde où il fallait
Mais ce but arrivait presque trop tôt et lorsque Hamouma égalisait d’un ciseau au terme de la seule action sur laquelle Umtiti et Bédimo n’auront pas été parfaits, les Stéphanois avaient déjà fait trembler plusieurs fois Gorgelin qui faisait bien partager ses sensations à tous ses supporters à grands coups de ballons relâchés (55e, 56e, 58e). Mais le portier n°3 de l’OL allait avoir son moment de gloire à la 70e, lorsqu’il repoussait une grosse frappe de Gradel. Une parade qui vaudra cher. Puisque Jimmy Briand, entré à vingt minutes de la fin en même temps que celui qui allait le faire briller, oubliait sa maladresse proverbiale le jour où il fallait en convertissant de la tête un centre de Gourcuff à la dernière seconde. Celle qu’il fallait.
Pierre Prugneau