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OL : un Monaco et beaucoup de panache s’il vous plaît
- Publié le: 12 septembre 2014
AVANT-MATCH. L’Olympique Lyonnais, qui reste sur trois piteuses défaites en Ligue 1 et une élimination guère plus brillante en Europa League, reçoit l’AS Monaco ce vendredi au stade de Gerland (20h30, sur Canal Plus et beIN). Plus tout à fait une affiche, mais une bonne occasion pour l’OL de retrouver un peu de cette âme et de cette folie qui ont fait son charme et son identité en fin de saison dernière.
L’enjeu. Ce n’est pas compliqué : les Lyonnais, déjà 17es de Ligue 1, doivent éviter de se retrouver avec trois points au bout de six journées. Bien sûr, on écrira dans une semaine qu’un passage au Parc des Princes ne peut accoucher que d’une bonne surprise. Mais on aura moins de mal à se convaincre si l’OL a réussi un petit quelque chose entre-temps contre Monaco. Un adversaire qui n’a pris que quatre points sur douze jusqu’ici, mais encore largement calibré pour la deuxième place du classement, même sans Falcao ni James Rodriguez.
Prétention à la hausse
Pour réaliser l’exploit – le mot n’est pas trop fort pour une équipe qui reste sur deux défaites à domicile et deux défaites face à un promu -, l’OL va pouvoir compter sur quelques retours de blessure. Pas sûr que Samuel Umtiti et Nabil Fekir suffisent à transformer le onze d’Hubert Fournier en une machine de guerre, mais ils peuvent apporter ce qui manque à Lyon depuis le début de l’été… ou le départ de Rémi Garde diront les mauvaises langues et les nostalgiques. On s’astreindra à plus de mesure pour le moment, mais il est certain que l’idée qu’on s’était fait de l’OL, même dans sa version allégée, n’était pas compatible avec celle d’un changement tactique frileux – et donc vain – pour s’adapter au système de Toulouse, par exemple… L’OL a le droit de perdre partout en Ligue 1, mais certainement pas en s’adaptant à l’adversaire. Question de standing. Et c’est à partir du moment où Rémi Garde l’a intégré que ses joueurs ont acquis la certitude qu’ils pouvaient battre tout le monde. La rigueur et la discipline sont nécessaires, néanmoins cette équipe talentueuse mais limitée ne parviendra à redevenir compétitive que quand elle aura repris confiance. Fournier va devoir insuffler cette légèreté. Surtout s’il veut éviter la faute lourde.
Retours d’Umtiti, Fekir et du losange
Compo. Un jour, peut-être, l’OL alignera aussi Bedimo, Grenier et Gourcuff, en attendant Fofana. Pour cela, il faudra patienter au moins jusqu’en décembre. Mais Gerland se contentera déjà des retours d’Umtiti, Fekir et même Yattara, ne serait-ce parce qu’ils permettront de revoir ce losange et les deux pointes qui vont avec. Un système qui rassure les milieux et réconforte Lacazette, ce qui est déjà beaucoup pour une équipe dont l’équilibre dépend totalement des performances de ceux qui constituent la fameuse « colonne vertébrale ». Si Anthony Lopes, Samuel Umtiti, Maxime Gonalons et donc Alexandre Lacazette assurent, l’OL a, quoi qu’il arrive (comprendre : quels que soient les joueurs qui les entourent), une équipe de première partie de tableau. Nabil Fekir peut sublimer l’ensemble. Et Yoann Gourcuff devrait fouler la pelouse de Gerland, ce qu’il n’a fait que durant treize minutes (le 10 mai contre Lorient) au cours des six derniers mois. C’est dire si les rêves les plus fous sont permis.
Le groupe : Lopes, Gorgelin ; Jallet, Rose, B. Koné, Umtiti, Tolisso ; Gonalons, Ferri, Mvuemba, Malbranque, Fekir, Gourcuff ; N’Jie, Lacazette, Yattara, Ghezzal.
Bataille tactique et psychologique
Le prono de la rédac. L’AS Monaco est 15e de Ligue 1 au moment de se déplacer à Gerland et avant de recevoir Guingamp le week-end suivant. Quatre points sur l’ensemble des deux matchs, cela semble un objectif honorable pour une équipe qui a commencé son championnat par deux défaites. Quelle que soit sa philosophie, Leonardo Jardim n’a donc pas intérêt à perdre à Lyon et vise le nul, en misant sur les contres. Mais l’OL est solide. Il manque seulement d’imagination. C’est alors qu’Hubert Fournier fait rentrer Gourcuff à la place de Yattara, Fekir glissant en pointe. Et c’est le meneur breton qui sert Jallet, dont la frappe croisée depuis l’angle de la surface passe sous le ventre de Subasic (1-0, 76e). L’OL remporte une victoire de prestige, se donne un nouvel élan et trouve une nouvelle solution en attaque. Une bonne soirée quoi.
Pierre Prugneau