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OL – SCO (1-1) : pas assez de d’Angers
- Publié le: 14 janvier 2018
LES NOTES. Bruno Genesio avait annoncé avant la trêve et lors de la reprise que le nouveau chantier de l’OL sera de « faire mieux dans l’utilisation du ballon », c’est-à-dire de façon plus crue arrêter d’être nul contre les équipes qui attendent l’OL devant leur but. La réception d’Angers offrait un exercice grandeur nature. Il va encore falloir passer un peu de temps devant le tableau noir.
20e journée de Ligue 1, dimanche 14
Olympique Lyonnais – SCO Angers 1-1
Buts : Fekir (47e) pour l’OL, Toko Ekambi (14e sp) pour Angers
Avertissements : Tousart (21e) Rafael (53e) à l’OL, Tait (37e), Bamba (39e) Fulgini (45e) à Angers
Expulsion : Tait (84e) à Angers
OL : Lopes – Rafael, Marcelo, Morel, Marçal – Tousart, Aouar – Cornet, Fekir (cap), Memphis (Ndombele, 72e) – Myziane (Gouiri, 72e). Entr. : Bruno Genesio.
Angers : Butelle – Manceau, I. Traoré (cap), Thomas, Bamba – Santamaria – Fulgini (Crivelli, 72e), Tait, Mangani (Puyo, 79e), Capelle (Ketkeophomphone, 62e) – Toko Ekambi. Entr. : Stéphane Moulin.
Lopes 5 – Rafael 6, Marcelo 4, Morel 3, Marcal 4 – Tousart 5, Aouar 5 – Cornet 6, Fekir 7, Memphis 4 – Maolida 5
L’OL n’aura cependant pas besoin de passer trop de temps devant la vidéo cette semaine : les 10 premières minutes suffiront pour tout comprendre : face au bloc angevin, l’OL affiche 75 % de possession, mais n’obtient même pas une semi-situation de but. Passes latérales, manque de mouvement, deux 6 côte à côte qui se regardent, des latéraux qui ne combinent pas avec leurs ailiers, à moins que ce ne soit l’inverse, et Fekir harcelé par un marquage serré et violent. En face, plus à l’aise avec le ballon, Angers profite des espaces laissés et marque sur penalty (Toto Ekambi, 14eme) sur penalty, suite à une faute de Jérémy Morel.
10 – Aucun joueur n'a subi plus de fautes lors d'un match sur les 10 dernières saisons en L1 que @NabilFekir aujourd'hui (10). Cible. @OL pic.twitter.com/CHfbwC6Cwr
— OptaJean (@OptaJean) January 14, 2018
Pire, l’OL offre parfois des répétitions de séquence où l’on se demande si les joueurs sont vraiment sur le terrain, ou si l’Outil 100 % connecté permet désormais d’envoyer des robots programmés pour jouer toujours de la même façon, en témoignent ces deux coups-francs envoyés gentiment au gardien angevin, qui, d’une relance à la main, élimine 7 joueurs de l’OL et lance une dangereuse situation de contre. Qu’une telle action puisse se passer deux fois dans la même mi-temps interroge sur le management de Bruno Genesio : laisse-t-il encore la moindre initiative à ses joueurs pour qu’ils s’adaptent au match en cours ?
Du mieux en deuxième (mais c’était dur de faire pire)
La question vaut évidemment surtout pour Houssem Aouar, dont tout le monde connait désormais son intelligence de jeu et sa capacité à sentir les coups. Le troisième meilleur dribleur de Ligue 1 a passé sa première mi-temps sur la ligne médiane, à attendre sagement les ballons et à les glisser à Fernando Marçal, qui n’en a au passage rien fait. Pourquoi ne pas laisser Aouar se balader plus librement, et surtout plus haut ? Surtout lorsqu’on voit match après match que l’OL n’est pas plus solide avec deux 6 qu’avec un seul ? Si c’est pour faire des passes latérales et se faire prendre en contre, Jordan Ferri fera très bien l’affaire (ça va, on plaisante). Au vu de sa seconde mi-temps, bien meilleure à partir du moment où il a joué plus haut et plus libre, on se demande bien comment Bruno Genesio peut lui demander de rester bas à ne servir à rien.
Des le début de la seconde mi-temps, l’OL joue plus haut (« l’effet Genesio » selon l’humoriste à accent Daniel Bravo), et marque sur un exploit de Fekir, à l’origine et la conclusion de ce qui aurait été une non-action avec un joueur normal de Ligue 1. Lyon fait cependant enfin ce qu’il faut en seconde période, en jouant haut, bien aidé par les entrées de Gouiri et surtout de Ndombele. Les deux entrants apportent vitesse, justesse, qualité technique et surtout imprévisibilité qui manquaient terriblement en première mi-temps. Mais jouer une mi-temps ne suffit pas toujours, même pour cet OL-là, notamment à cause de corners très mal tirés.
Déjà 14 buts en Ligue 1 pour notre plan de jeu.
— Zénon Zadkine (@ZenonBedenik) January 14, 2018
Feintes de corps, appuis dévastateurs, conduite de balle irrésistible et tueur devant le but, Nabil Fekir a décidé de faire de 2018 son année. Vous pouvez poser votre 16 juillet 2018. Fernando Marçal et Memphis Depay ont fait un match moyen offensivement, mais difficile de savoir à qui revient principalement la faute. Avantage Marçal, tout de même, inhabituellement emprunté avec le ballon. Tout l’inverse du côté droit, où Rafael et Maxwel Cornet ont été certes brouillons mais surtout volontaires, tournés vers l’avant et assez spontanés. Sans surprises, c’est de leur côté que le but est venu. Dans l’axe, Marcelo et Jérémy Morel ont très mal géré la rapidité des attaquants et n’ont pris aucun risque à la relance. Morel s’est en plus signalé en concédant un penalty qui amène le but angevin. Lucas Tousart s’est montré disponible à la relance, même s’il doit faire beaucoup mieux avec le ballon. Défensivement en revanche, il signe un match plutôt bon, avec de l’impact et un placement intelligent qui lui a permis de couper plusieurs contre-attaques. Mention spéciale pour cette grosse faute en première mi-temps qui lui vaut un carton jaune sur une passe qui envoyait l’avant-centre angevin seul face à Anthony Lopes. Houssem Aouar a donc alterné la nuit puis le jour au moment où il a eu un peu plus de libertés. Enfin, Myziane Maolida a été brouillon, a manqué plusieurs remises dos au but et n’a pas pesé même si le niveau général pendant les 45 premières minutes ne l’a pas servi. Sa prestation contraste cependant avec la très bonne entrée d’Amine Gouiri. Si Mariano n’est pas remis d’ici mercredi, l’alternance entre les deux pourrait donc continuer.
(Capture d’écran beIN Sports)