OL – RC Strasbourg (4-0) : Mariano future

Mariano Diaz

LES NOTES. Enfin ! La reprise est là. Après un été agité marqué par de nombreux mouvements et changements au sein d’un effectif orphelin de ses deux meilleurs joueurs de la saison dernière, l’heure est au retour de la compétition avec la réception du promu strasbourgeois. Et cet OL new look a commencé à bâtir son capital confiance en dynamitant un Racing limité et dépassé.

 

1e journée de Ligue 1, samedi 5 août 2017

Olympique Lyonnais – RC Strasbourg Alsace 4-0

Buts : Mariano Diaz (23e et 61e) et Fekir (59e sp et 90e)

OL : Lopes – Rafael, Marcelo, Morel, Marçal – Tousart, Darder (Ferri, 84e) – Traoré (Cornet, 78e), Fekir, Memphis – Mariano (Maolida, 75e). Entr. : Bruno Genesio.

Strasbourg : Kamara – Lala, Mangane (cap), Salmier, Martinez – Aholou – Da Costa, J. Martin (Bahoken, 80e), Liénard (Gonçalves, 74e), Corgnet – Saadi (Sacko, 66e). Entr. : Thierry Laurey.

Lopes 6 – Rafael 7, Marcelo 6, Morel 5, Marçal 5 – Tousart 6, Darder 6 – Traoré 8, Fekir 7, Memphis 5 – Mariano 8

 

Bruno Genesio avait donc décidé d’aligner 4 recrues d’entrée (Marcelo, Fernando Marçal, Bertrand Traoré, Mariano Diaz) au Parc OL, dans un 4-2-3-1 dont la clef de voute se nomme Nabil Fekir. L’OL a semblé plutôt équilibré collectivement, avec un côté droit très intéressant et un axe du terrain où Darder, Tousart et Fekir auront pris l’ascendant sur le milieu du Racing.

 

Marcelo serein, Rafael hyperactif

Dans les buts, un RAS absolu pour Anthony Lopes en première mi-temps, au point que l’on en oublierait presque la couleur de son maillot. Plus sollicité en seconde, notamment sur les premières minutes. Une clean sheet et une bonne sortie en fin de match.

Dans une défense 100% brésilienne (sauf 1), Marcelo aura dégagé une assurance tranquille. Solide dans les duels et présent dans le jeu aérien, on attendra de revoir le brésilien face à une opposition plus dangereuse. A ses côtés, Jérémy Morel s’est surtout appliqué à relancer proprement. À gauche, une première assez positive pour Marçal après une demie-heure discrète où le jeu lyonnais a largement penché à droite. Plus présent par la suite – mais la grande satisfaction de la soirée se nomme Rafael. Omniprésent de la première à la dernière minute, il a laissé entrevoir une entente extrêmement prometteuse avec Traoré, sur un côté droit qui a bénéficié de la présence de Darder en appui pour construire des triangles et déstabiliser en permanence le côté gauche strasbourgeois. L’ancien mancunien a amené du danger grâce à la précision de ses centres, trouvant notamment plusieurs fois la tête de Mariano.

 

Darder, le métronome

Au milieu, Lucas Tousart n’a pas eu besoin de livrer l’une des prestations de bulldozer dont il a le secret ; mais il a sobrement fait son travail, veillant à protéger l’équilibre du bloc-équipe et à se rendre disponible pour remonter les ballons. Un bon carton pour nous rappeler qu’il est aussi là pour mettre le pied. Son double pivot avec Sergi Darder fut convaincant et apparut plutôt rôdé. L’Espagnol s’est appliqué à se positionner entre les lignes pour fluidifier le jeu de son équipe et aider à ressortir proprement les ballons. Un point d’appui précieux pour son côté droit mais aussi pour Nabil Fekir. Quelques ratés sur des passes trop peu appuyées, mais une prestation réussie et une influence permanente sur le jeu collectif de son équipe. Remplacé par Jordan Ferri qui aura certes gâché un ballon de contre mas décale ensuite Cornet sur le dernier but.

 

Fekir- Traoré, déjà prêts

Positionné en soutien de Diaz, Nabil Fekir a montré un visage qu’on ne lui avait que trop rarement vu la saison dernière. Influent, combatif et affûté malgré quelques transmissions imprécises en première mi-temps, il a aidé l’OL à conserver le ballon et a constamment cherché à se mettre dans le sens du jeu. Sa protection de balle est un régal et il fut récompensé de son match par un doublé – d’un penalty plein d’autorité d’abord, d’une frappe sèche du gauche en fin de match ensuite. C’est son année – et il le sait.

Sur sa gauche, Memphis Depay fut le plus discret du quatuor offensif lyonnais. Il aurait dû être le premier buteur lyonnais cette saison, mais a inexplicablement manqué le cadre seul face au but vide dès la première minute suite à une percée de Traoré. Son entente avec Marçal s’est affinée au fil du match, mais il n’a pas fait assez de différences. Une bonne prise de balle pour décaler Diaz sur l’ouverture du score et un bon coup franc en force repoussé en corner (38e) sont à mettre à son crédit.

De l’autre côté, Bertrand Traoré a livré un véritable show. Il a multiplié les provocations balle au pied et les différences individuelles, poussant les strasbourgeois à défendre à deux sur lui et ouvrant ainsi des espaces pour Rafael. Il a constamment cherché à combiner avec le Brésilien et a fait un nombre impressionnant de différences par ses prises de balle, ses dribbles et ses accélérations. Sa talonnade pour Rafael en première mi-temps fut un délice, tout comme sa prise de balle à l’origine du penalty. Déroutant et séduisant. On en redemande. Remplacé par Maxwel Cornet, auteur d’une subtile talonnade pour Fékir sur le quatrième but.

 

Mariano, déjà prêt

Il était probablement le joueur sur lequel planaient le plus d’interrogations. Avec un temps de jeu limité en préparation, un passé peu visible en troisième division espagnole, le vide du départ de Lacazette à remplir et peu d’options confirmées à son poste, l’Espagnol (ou Dominicain ?) était très attendu. Mariano Diaz n’a pas été parfait, mais il a livré un match d’une grande intensité et s’est déjà mis en confiance par un doublé de pur attaquant. Très vite, l’ancien du Real s’est montré à la hauteur de sa réputation en cherchant quasi-systématiquement à se mettre en position de frappe. Une demi-volée cadrée après quelques minutes, suivie d’une frappe sèche depuis l’entrée de la surface sur l’ouverture du score. Il a ensuite montré une grosse présence athlétique, notamment dans le jeu aérien, prenant le dessus sur la défense strasbourgeoise à plusieurs reprises (têtes non cadrées à la 10e, 55e). Il n’a pas rechigné à travailler défensivement et fut récompensé de ses efforts sur l’action du deuxième but, où sa course de pressing amène l’erreur de la défense strasbourgeoise. Une accélération puis un plat du pied en bout de course plus tard, l’espagnol pouvait célébrer son premier doublé sous ses nouvelles couleurs. Remplacé par Myziane Maolida, pour ses premières minutes en pro.

Étienne M.

(Photo Damien LG)

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