OL – PSG (2-1) : Paris est ma bitch

Par Hugo Hélin
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Publié le: 4 février 2019

LES NOTES. Pour la 5e fois depuis le début de l’ère qatarie, l’OL a battu le PSG. Personne n’a fait mieux, puisque le Barça n’est qu’à 4. Et un match comme ça, ça donne forcément envie de penser au Barça.

Olympique Lyonnais – Paris Saint-Germain 2-1

23e journée de Ligue 1, dimanche 3 février 2019

Buts : Dembélé (33e) et Fekir (49e sp) pour l’OL ; Di Maria (7e) pour le PSG.

Avertissements : Fekir (90e+1) à l’OL ; Kimpembe (27e) et Draxler (89e) au PSG.

OL : Lopes – Dubois, Marcelo, Denayer, Mendy – Ndombele, Aouar (Tousart, 65e) – Traoré (Cornet, 76e), Fekir (cap.), Memphis – Dembélé. Entr. : Bruno Genesio.

PSG : Areola – Kehrer, Silva (cap.), Kimpembe (Paredes, 79e), Bernat (Diaby, 86e) – Alves, Marquinhos, Draxler, Di Maria – Cavani (Choupo-Moting, 79e), Mbappé. Entr. : Thomas Tuchel.

Lopes 8 – Dubois 7, Marcelo 6, Denayer 9, Mendy 7 – Ndombele 7, Aouar 5 – Traoré 6, Fekir 8, Memphis 7 – Dembélé 8

Comme Yannick, l’OL les aime ces soirées-là. Si le PSG devait perdre son premier match en Ligue 1 cette saison, il fallait bien que ce soit celui-ci, dans ce stade-ci. Un Parc OL bouillant, qui s’est remis à chanter quelques secondes à peine après l’ouverture du score rapide de Di Maria (0-1, 7e) puisque les supporters savent bien qu’aucune situation n’est impossible à renverser avec ses Gones. Car même s’ils ont offert leur part, et même plus, de matchs moisis face à des adversaires médiocres, les Lyonnais ont un effectif capable de regarder dans le blanc des yeux n’importe quel grand d’Europe.

Un effectif qui n’a rien à envier à celui du PSG, ou au moins à celui du PSG sans Neymar et Verratti, et qui n’a rien à faire à 13 points du club parisien avec 2 matchs en plus. Mais de tels matchs donnent envie de mettre les ronchonneries de côté pendant quelques jours. Vite mené, l’OL a en effet été forcé de jouer comme il le fait le mieux. Sans complexes, sans arrière-pensées, sans calculs. En emportant avec lui son public, à moins que ce ne soit l’inverse. La folie des tribunes s’est retrouvée sur le terrain, forçant Areola à une série d’arrêts digne de Lopes dans un match du dimanche à 17h00 contre un club du Bottom 10 (18e, 19e, 20e, 24 et 30e, liste pas forcément exhaustive). Mais même un gardien en état de grâce ne peut rien face à la puissance de feu lyonnaise, et Areola a fini par perdre ses appuis sur un centre de Dubois et par laisser Dembélé lui passer devant pour placer sa tête (1-1, 33e).

Et si Denayer s’offre un remake du fameux saumon de Morel pour suppléer Lopes sur sa ligne (43e, le Belge chope un point de bonus Tiago sur cette action #transparencedenotation), c’est bien le PSG qui se retrouve pris au piège du filet de pêche posé-là par Genesio (vous voyez jusqu’où peuvent vous conduire l’alcool et les métaphores pourries, les enfants ?). Preuve que ce match en est un grand, Thiago Silva se chie dessus et concède un penalty sur un rush de Dembélé. Le stade se tait enfin, pour respecter la concentration de Fekir, avant d’exploser de joie quand son capitaine convertit l’offrande (2-1, 49e).

La suite montrera quelques difficultés récurrentes dans les transitions défensives, d’autant plus folles que l’OL lâche globalement le ballon et fait reculer son bloc, mais elle laisse aussi des motifs d’espoir pour les grands rendez-vous qui attendent les Lyonnais. Car l’OL concèdera au final assez peu d’occasions franches, même si Lopes a bien rempli son quota de miracles (51e, 52e, 53e pour les plus impressionnants, ceux qui ont fait croire à Mbappé que la Goal Line Technology avait un problème). Et même si le Formidable Outil accueillera un folklorique groupe de fest-noz entretemps (Guingamp le 15 février), les habitués du show LED n’ont donc déjà en tête que cette soirée-là, la grande, celle du 19 février contre le Barça en huitièmes de finale aller de Ligue des Champions. Que tous ceux qui sont dans la vibe lèvent le doigt.