Nancy – OL (0-3) : pâtée lorraine en entrée

Lacazette

LES NOTES. L’OL s’est offert une large victoire à Nancy pour l’ouverture de la Ligue 1. Un succès que l’Olympique Lyonnais doit pourtant plus à son buteur Alexandre Lacazette qu’à son jeu collectif. Il reste encore quelques réglages à faire…

 

Dimanche 14 août 2016, Ligue 1

AS Nancy-Lorraine – Olympique Lyonnais 0-3

Buts : Lacazette (30e, 44e, 90e+2) pour Lyon

Avertissements : Cuffaut (27e), N’Guessan (40e), Muratori (43e) et Badila (78e) pour Nancy, Nkoulou (29e) et Rafael (35e) pour Lyon

Nancy : Ndy Assembé – Cuffaut, Diagne, Lenglet (cap.), Muratori (Badila, 46e) – N’Guessan, Pedretti, Aït-Bennasser – Robic, Dalé (Mandanne, 46e), Koura (Puyo, 69e). Entr. : Pablo Correa

OL : Lopes – Rafael, Yanga-Mbiwa, Nkoulou, Morel – Darder (Grenier, 83e), Gonalons (cap.), Tolisso (Ferri, 81e) – Fekir (Valbuena, 77e), Lacazette, Cornet. Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 7 – Rafael 4, Yanga-Mbiwa 5, Nkoulou 4, Morel 2 – Darder 5, Gonalons 6, Tolisso 5 – Fekir 4, Lacazette 8, Cornet 4.

 

On s’attendait un peu à ce genre de matchs (et on l’avait même pronostiqué… avec le mauvais buteur) : un OL encore en réglages et qui doit s’en remettre à ses individualités, un Nancy affûté mais moins talentueux. L’éventuelle différence de préparation physique ou de « gnac » n’explique cependant pas tout.

Le 4-3-3 pour l’instant toujours privilégié par Bruno Genesio force en effet Nabil Fekir à jouer sur l’aile droite, où il n’arrive guère à se montrer décisif, et ne profite vraiment à aucun joueur offensif lyonnais, puisqu’ils ont tous un profil qui leur permettrait d’évoluer dans l’axe. Il serait sans doute pertinent de se poser la question du système de jeu et d’un retour au losange (par exemple).

Preuve que le souci était plutôt systémique qu’individuel : personne n’a vraiment sombré sur la pelouse synthétique de Marcel-Picot. Personne à part Jérémy Morel, bien évidemment. Comme à son habitude, le latéral (très) gauche de l’OL a laissé des espaces béants derrière son dos, n’a pas marqué son adversaire direct et n’a absolument pas pesé offensivement. De quoi regretter que Marcelo Bielsa soit toujours sans club et ne puisse pas nous débarrasser de son ex-protégé.

Comme contre Caen la saison passée, l’OL a donc été sauvé par ses individualités. Anthony Lopes tout d’abord, qui a fait le plein de confiance cet été lors d’un Euro 2016 qu’il a pourtant vécu depuis le banc. Le Portugone a appliqué à merveille la méthode Bats : prendre les devants, quitte à sortir loin de sa ligne et à se mettre en danger sur des sorties aériennes. Ça a été plus qu’efficace aujourd’hui, puisque Lopes s’est même permis le luxe de s’offrir une passe décisive sur une sortie hors de sa surface et un long dégagement (bien aidé par une défense nancéienne plus vraiment à la hauteur de sa réputation).

L’autre grand bonhomme du match a lui aussi profité de l’Euro… mais pour se reposer. Alexandre Lacazette n’a rien perdu de sa motivation et souhaite sans doute prouver à Didier Deschamps qu’il a eu tort de le snober. Esseulé en pointe, le Kid de Mermoz a réussi à marquer un triplé en profitant de ballons qui traînaient. Plus que suffisant pour permettre à l’OL de ramener les trois points et prendre (déjà) la tête du classement des buteurs. Et pour se demander ce qu’il se serait passé s’il était entré en jeu face au Portugal en lieu et place d’André-Pierre Gignac le 10 juillet dernier…

Hugo Hélin

(Capture d’écran beIN Sports)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>