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Solides, solides, le butin de vos nerfs
- Publié le: 5 octobre 2014
LIGUE 1. Face à une équipe de Lille décimée, l’OL a un occasion en or, ce dimanche à Gerland (17 heures, beIN), d’accrocher la 6e voire la 5e place du classement et de revenir à un point de son adversaire avant la trêve internationale de deux semaines. Un miracle au regard de son début de saison qui ne sera possible que si les Lyonnais retrouve enfin une sérénité défensive.
Enjeu. Si la Ligue a l’intention d’aller chercher des diffuseurs à l’étranger pour vendre les droits du championnat de France, elle n’a pas intérêt à prendre Hubert Fournier comme ambassadeur. Parce qu’un type qui cite le LOSC comme « une source d’inspiration » n’est a priori pas un bon commercial. Mais pas un mauvais entraîneur pour autant. De toute façon, ni René Girard, ni José Mourinho, ni même Jean Fernandez ne parviendrait à rendre l’Olympique Lyonnais 2014 austère. Trop de folie devant. Trop d’angoisse derrière.
S’il n’arrivera jamais vraiment – et qu’il n’y a pas vraiment intérêt – à brider la créativité des Fekir, Lacazette et autres N’Jie, Fournier rêvent en revanche de clean sheets. Ne pas prendre de but, cela n’est arrivé que trois fois cette saison à l’OL : à Giurgiu contre l’Astra, face à Rennes et Lorient. Mais même ces fois-ci, la sérénité ne régnait pas derrière.
Et Bisevac est devenu l’homme providentiel…
Pourtant, la défense-type a de l’allure. Au moins à 75%. Christophe Jallet ne mérite peut-être pas la convocation en équipe de France qu’il vient de recevoir, mais son début de saison est irréprochable. Henri Bedimo revient doucement après sa blessure à la cuisse mais la saison qu’il a réalisée l’an dernier parle pour lui. Et Samuel Umtiti a un potentiel suffisamment immense pour que l’on ait plus envie de croire en son futur proche que de ressasser son passé récent. Reste le quatrième larron.
L’arrivée de Lindsay Rose devait clore le débat ; l’ancien Valenciennois n’est même plus dans le groupe. Bako Koné continue à faire peur même quand il réussit ses interventions. À tel point que la cote de Milan Bisevac n’a jamais été aussi haute à Lyon que depuis qu’il s’est blessé. De retour, le Serbe est même devenu l’homme providentiel dans l’esprit d’Hubert Fournier, qui n’a pas dû regarder tous les DVD de la saison précédente. Mais il faut bien y croire car l’OL, qui a de sérieux atouts devant et bientôt un des plus beaux milieux de France, ne peut pas se permettre de tout gâcher par des fautes de concentration derrière. La rencontre face à l’équipe la plus réaliste de France sera un excellent test pour savoir ce que l’OL a vraiment dans le ventre. Et ce serait dommage de le rater.
Gourcuff titulaire
Compo. Ce qui serait dommage également, surtout avant un break de deux semaines, ce serait de perdre un joueur sur blessure, ce qui n’est plus arrivé (miracle !) depuis le 24 août et la sortie de Mouhamadou Dabo, touché au genou, contre Lens. Et quand on évoque l’infirmerie à Lyon, on pense immanquablement à Yoann Gourcuff. Contre Lille, le meneur aux 31 sélections devrait être enfin titulaire pour la première fois depuis le 30 mars et le tacle de Renaud Cohade dans le Derby le 30 mars, il y a six mois et six jours. En attendant le prochain traumatisme, comme une fatalité, les Lyonnais vont pouvoir s’enthousiasmer sur la triplette que Gourcuff constituera avec ceux qu’il sera chargé de servir : Alexandre Lacazette et Nabil Fekir. Les seuls incertitudes concernent donc les deux postes de relayeurs, pour lesquels ils sont quatre à postuler (Malbranque, Tolisso, Ferri et Mvuemba). On rappellera au passage que ces deux postes devraient être occupés par Gueïda Fofana et Clément Grenier. On n’osera pas ajouter « dans un monde idéal ». Mais dans un monde meilleur, très certainement.
Le groupe : Lopes, Gorgelin ; Jallet, Zeffane, Bisevac, B. Koné, Umtiti, Bedimo ; Gonalons, Tolisso, Ferri, Mvuemba, Malbranque, Gourcuff ; N’Jie, Yattara, Lacazette, Fekir.