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OL – Lille (0-0) : Valbuena à la hauteur du montant
- Publié le: 13 septembre 2015
LES NOTES. Arrivé à Lyon clés en main, avec un bon contrat et une place de titulaire assurée à un an de l’Euro, Mathieu Valbuena n’avait toujours pas réussi une performance digne de son rang de titulaire chez les Bleus et des 5 millions d’euros qu’il a coûté. Et s’il n’est pas parvenu à faire sauter le verrou lillois faute de chance, il a réalisé son meilleur match à avec l’OL. Derrière, Samuel Umtiti n’a rien coûté et n’est pas international, mais a une fois de plus montré que c’était tout comme.
Le match : Pas de b’OL
On pourra se consoler avec la solidité défensive bien réelle (4 clean sheets en 5 matches) de la bande à Anthony Lopes. De retour de sélection, Anthony Lopche a été peu sollicité mais a répondu présent sur une frappe sans angle de Tallo et une plus lointaine de Sidibé. On pourra lui reprocher d’avoir un peu trop cherché à allonger alors que le LOSC, Basa et Civelli en tête, n’attendait que cela. Devant lui, Mapou Yanga-Mbiwa a continué à se régler, mais a semblé un peu plus à l’aise que lors de sa dernière sortie à domicile face à Rennes, malgré une relance parfois limite. Aurait pu être le sauveur, mais Saint Vincent en a décidé autrement.
Big Sam
À ses côtés, Samuel Umtiti a livré une partie énorme. Il a remporté la plupart de ses duels et a affiché une sérénité technique de tous les instants, à l’image d’un crochet qui envoya Bauthéac glisser en-dehors du terrain. Des montées balle au pied tranchantes et une volonté permanente de se sortir proprement d’un pressing lillois très haut et tout droit sorti des notes de Philippe Montanier.
À sa gauche, Henri Bedimo a livré son meilleur match de la saison. Solide défensivement, à l’image de ce retour monstrueux en fin de seconde, mais encore trop imprécis offensivement. D’imprécision justement, il en fut question tout au long de la grosse heure passée par Christophe Jallet sur le terrain. Il a certes neutralisé Bauthéac – mais son déchet dans les centres fut à la limite du supportable. Alors qu’il n’est pas encore prêt à jouer 90 minutes, il a cédé sa place à Rafael. Le Brésilien, auteur d’une entrée intéressante, aurait lui aussi pu être le sauveur, mais a trouvé le poteau.
Le milieu progresse : il est moyen
Devant la défense, Maxime Gonalons s’est montré plutôt neutre. Ni bon ni mauvais, il aurait pu être celui qui aurait réussi à sortir son équipe du pressing lillois – en vain. À sa droite, Jordan Ferri a livré une prestation typique de son début de saison, façon Dr Jekyll (disponibilité et générosité) et Mr Hyde (déchet et mauvais choix). SIGN DARDER. De l’autre côté, Corentin Tolisso a été peu en vue en première mi-temps, avant de monter en régime en seconde, avec une disponibilité grandissante et quelques bons choix. Cela reste insuffisant de la part des relayeurs lyonnais – si le jeu offensif ronronne tant en ce début de saison, c’est aussi car ils n’arrivent pas à faire les différences qu’ils ont fait tant de fois l’an dernier. Les relayeurs sont capables de rendre le jeu de l’OL prévisible comme imprévisible – et en ce moment, c’est malheureusement la première option qui ressort le plus.
Valbuena ne s’est pas fait que des poteaux
Devant eux, Mathieu Valbuena a livré une prestation complète. À quelques détails près, on aurait titré sur ces trois points qu’il aurait rapportés à l’OL, à lui seul : un but sur un coup franc superbe en première mi-temps (mais l’arête), un second sur une frappe enroulée dans la surface (mais Enyeama), une passe décisive sur coup franc pour Rafael (mais le poteau) et enfin un second caviar pour Mapou sur un autre coup franc (mais Enyeama). Tout au long du match, il s’est montré dangereux, disponible et tranchant dans ses prises de balle, mais aussi précis dans ses transmissions. Sa précision sur coups de pied arrêtés rajoute une arme que l’OL n’avait peut-être plus eu de manière si régulière dans son arsenal depuis un certain temps.
On frôle la Gwadastrope
Devant lui, Claudio Beauvue a déçu. Dans un match où le manque d’espaces ne lui a pas permis d’exprimer ses qualités, il a erré comme une ame en peine, sans créer de différence ni de décalage. Remplacé par Maxwel Cornet – RAS. À ses côtés, on a retrouvé un Alexandre Lacazette mobile et volontaire, loin du joueur frustré et immobile du début de saison. S’il a eu peu l’occasion de se mettre en valeur, on retiendra plutôt la qualité de ses prises de balle que sa seule frappe cadrée (écrasée). Car ses contrôles orientés, changements d’appuis et autre dribbles dans les petits espaces sont le meilleur baromètre de la forme du leader d’attaque de l’OL. On met donc une petite pièce sur l’ouverture de ses compteurs 2015-16 dès cette semaine à Gent. Mais il faudra pour cela que les deux partenaires de l’attaque se trouvent enfin. Après n’avoir échangé aucune passe contre Lorient lors de la première journée, ils ont dû en échanger seulement une contre Lille.
Étienne M.
(Photo Frédéric Chambert – Panoramic)