OL, le destin de Nissa

Olympique Lyonnais

ENJEU, COMPO, PRONO. L’Olympique Lyonnais a eu mille visages cette saison. S’il a gardé le meilleur pour le milieu, c’est bien du résultat de son 61e et dernier match, à Nice (21 heures), dont dépendra son bilan, et une partie de son avenir.

Les chiffres du match en une infographie

Ça avait été pénible pour commencer avant de se finir en beauté. C’était la première journée, il y avait déjà de quoi se réjouir mais suffisamment de raisons de s’inquiéter aussi. Car avant de voler en éclats, les Niçois avaient eu le temps de regretter l’ouverture du score heureuse d’Alexandre Lacazette, mais encore plus les deux énormes opportunités d’égaliser qu’avaient eues Romain Genevois puis Mahamane Traoré. C’était il y a neuf mois, soixante matchs, une éternité. Mais, du côté de Lyon, il serait rassurant que cette rencontre n’eut été que la synthèse de ce qui allait se passer.

Le match qui change tout

Depuis, l’OL est passé par tous les états : torturé et en lutte pour le maintien en octobre ; parmi les équipes les plus attractives d’Europe en janvier ; petit poucet sympathique en avril. Alors quel goût restera de cette saison ? Tout dépendra de ce que sera l’OL samedi à 23 heures. Soit un ancien grand club dont l’incapacité à décrocher une place européenne pour la première fois en dix-sept ans n’est qu’une étape de plus vers un déclin que la seule entrée dans son nouveau stade ne suffira pas à endiguer. Soit une institution (©) qui a besoin d’un peu plus que d’une récession économique et de l’arrivée de quelques milliardaires chez la concurrence pour être chamboulée.

La différence est significative, elle ne tiendra pourtant à pas grand-chose. L’OL doit réussir à Nice un meilleur résultat que l’OM, qui reçoit Guingamp. Autant dire que les Lyonnais devront gagner chez Claude Puel pour maîtiser leur destin. Ce qui ferait quand même meilleur genre que de le confier aux Guingampais.

La compo : option offensive ?

Steed Malbranque s’est entraîné à part, jeudi, avec le préparateur physique Robert Duverne. Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne pourra pas débuter, mais la seule évocation de cette idée peut faire cheminer vers la suivante : et si Rémi Garde décidait de mettre la défense niçoise sous pression d’entrée ? Il pourrait alors privilégier l’option Nabil Fekir à la pointe du losange et faire reculer Clément Grenier, à un poste où il a réalisé ses meilleures performances cette saison.

En l’absence de Miguel, Dabo, Tolisso, Ferri, Fofana voire Bisevac, Mehdi Zeffane devrait enfin se voir confier le couloir droit. La meilleure stratégie était donc de rester debout.

Olympique Lyonnais

Le groupe

Gardiens : A. Lopes, Vercoutre.

Défenseurs : Zeffane, Koné, Umtiti, Sarr, Bedimo, Nganioni.

Milieux : Gonalons, Mvuemba, Malbranque, Grenier, Fekir.

Attaquants : Briand, Lacazette, Gomis, Danic, Ghezzal.

Le prono de la rédac : Lacazette, sauveur jusqu’au bout

Il avait fallu un exploit de Clément Grenier pour permettre à l’OL de sauver sa place en coupe d’Europe la saison dernière au stade du Ray. À l’Allianz Riviera, on mise à peu près sur le même scénario : alors que les Lyonnais sont sixièmes du championnat, Alexandre Lacazette part de la gauche, fixe Grégoire Puel, repique dans l’axe et, après une feinte de frappe pour éliminer Nampalys Mendy, ajuste Mouez Hassen des dix-huit. 81e minute. 0-1. Tu nous remets la même, c’est la mienne.

Pierre Prugneau

(Photo Panoramic)

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