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OL-ETG, la lyonnaise désosse
- Publié le: 26 janvier 2014
RANK’N’OL #S02E36. Si les supp’ lyonnais tremblent encore à deux buts d’avance et à onze contre dix, l’OL est actuellement une machine sans pitié au sein de laquelle Jimmy Briand peut délivrer du caviar les yeux fermés entre les jambes de ses adversaires. Dès lors, Évian ne pouvait rien espérer de son voyage à Gerland (3-0). Ce que relève ce rapport d’autopsie qui soulève le rankeur.
Dimanche 26 janvier 2014, 22e journée de Ligue 1
Olympique Lyonnais – Évian Thonon Gaillard 3-0
Buts : Gomis (19e), Lacazette (43e et 76e).
OL : A. Lopes – Zeffane, Bisevac, Umtiti, Bedimo – Fofana, Gonalons (cap.), Grenier – Gourcuff (Mvuemba, 54e) – Gomis (Briand, 69e), Lacazette (Fekir, 79e). Entr. : Rémi Garde
Le mode d’emploi : Let’s Rank’n’OL !
1. Alexandre Lacazette
À deux doigts d’être recalé en fin de formation par l’OL, à deux doigts de s’embarquer dans une carrière d’ailier besogneux, le Kid de Mermoz en est mine de rien à douze buts inscrits en Ligue 1 – tous dans le jeu. Et le mieux dans cette histoire, c’est qu’il ne donne pas la sensation de marcher sur l’eau. Sa combativité ne pâtit pas de son attirance pour le but, et vice versa. Pourtant, Lacazette est à deux doigts de ne pas partir à la Coupe du monde. Mais, allez savoir pourquoi, on est sûr qu’il prend ça sereinement.
2. Maxime Gonalons
Il y a des matchs qui vous appartiennent et d’autres non. Renvoyé à la base du losange, Gonalons n’a plus qu’une poignée de récupérations pour continuer à exister. Ce qui est déjà bien assez pour consolider un peu plus une défense retrouvée. Il suffit qu’un des deux meneurs sorte du jeu – Gourcuff cette fois – pour que le capitaine lyonnais redevienne Washing Maxime. Soit ce type qui joue en long, en large et en travers. La longueur pour les relances qui saute une première ligne, la largeur pour le grand nettoyage et la passe pour traverser toute une moitié de terrain jusqu’à l’attaquant. Le losange peut bien se passer pour une petite demi-heure de son onze type du moment, dès lors qu’il permet à Gonalons d’incarner comme personne la part plus visible de la discrétion lyonnaise.
3. Clément Grenier
On vous a entendu râler après le déchet de Grenier en début de partie. Comme si c’était une nouveauté. Parce qu’on sait tous que Clémy s’est révélé au monde en envoyant certes quelques coups francs décisifs, mais aussi en perdant des ballons par pleins paniers. Sûr que l’affaire est un rien contrariante pour peu qu’on se mette à juger du rendement d’un joueur depuis ses lignes de stat’. Jusqu’à ce qu’on rappelle que depuis qu’il est renvoyé à l’ombre de Gourcuff, on n’a jamais trouvé Grenier aussi précieux et décisif, dans ses appels ou ses basculements, révélant une vraie progression question volume de jeu. Là où l’Ardéchois aurait pu n’être qu’une sorte de Vikash converter, brillant à l’occasion et sombrant le reste du temps, c’est dans l’art de faire varier le rythme à sa guise qu’il peut se rapprocher du maître qu’on a bien voulu lui donner – oui, on parle bien de Juni. Envoyer un peu de ce Brésil à défaut de s’y envoler en juin prochain vaut bien un peu de déchet. De quoi se convaincre de râler un peu moins fort la prochaine fois.
4. Gueïda Fofana
C’est un peu la grande parabole du football moderne que vient réciter Fofana. Où il n’y a pas besoin d’avoir le plus de talent dans un milieu qui n’en manque pas pour se faire remarquer. Pas plus que de situer son poste dans un registre bien précis pour y gagner sa place. La preuve, avant d’évoluer dans un registre de milieu à tout faire, Fofana a touché à peu près à tous les postes, de défenseur central à meneur malgré lui. L’ancien Havrais n’avait sans doute pas besoin de cette polyvalence pour arriver enfin à ses fins, à ce poste qui n’en est pas vraiment un, mais qui lui va tant. Où il peut couvrir le terrain sur toute sa largeur, se projeter pour faire valoir sa belle frappe ou, mieux, sonner le pressing sur le première relance savoyarde et envoyer Lacazette plier la partie. Fofana appartient à cette catégorie des milieux sans qualité dont le jeu lyonnais aimerait bien se dispenser dans un monde idéal. Il n’en fait pas moins partie de ces joueurs durs dont, on le sait, le football ne peut plus se passer.
5. Henri Bedimo
Sous-estimé jusque chez les siens, puisqu’il n’est (encore) que le remplaçant d’Assou-Ekotto en sélection du Cameroun, Bedimo prouve match après match (après match) qu’il n’est pourtant rien de moins qu’un génie. La sentence ne vient pas de la plume d’un rankeur en mal d’inspiration, mais plutôt d’une vingtaine de latéraux et ailiers droits de Ligue 1 en mal de respiration. À la domination physique et technique s’est désormais ajouté un ascendant psychologique qui donne l’impression que ses adversaires n’essaient même plus de s’opposer à l’Henri. Alors forcément, les choses ont l’air plus faciles. La preuve irréfutable d’un génie encore plus grand que celui du seul talent.
Par Pierre Prugneau et Serge Rezza
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