OL – EAG (2-2, 3-4 tab) : Guingamp, la Breizh noire

OL

LES NOTES. Deux fois mené, l’OL est revenu au score deux fois mais s’est finalement incliné aux tirs au but contre Guingamp en huitièmes de finale de coupe de la Ligue. Lyon ne participera donc pas à la finale à domicile dans son formidable outil le 1er avril 2017. Et l’EAG a confirmé son statut de bête noire du Parc OL après y avoir gagné en championnat.

 

Mercredi 14 décembre 2016, huitièmes de finale de Coupe de la Ligue

Olympique Lyonnais – En Avant Guingamp 2-2, 3 tab à 4

Buts : Valbuena (43e) et Lacazette (75e) pour l’OL, Blas (21e) et De Pauw (70e) pour Guingamp

Expulsion : Blas (86e)

OL : Gorgelin – Jallet, Mammana, Nkoulou, Rybus – Ferri (cap.), Tousart, Darder (Grenier, 84e) – Cornet (Lacazette, 64e), Fekir, Valbuena. Entr. : Bruno Genesio.

Guingamp : Salin – Martins-Pereira (Ikoko, 84e), Sorbon (cap.), Angoua, Leveque – Deaux, Giresse – De Pauw, Blas, Coco (Diabaté, 73e) – Mendy (Kerbrat, 89e). Entr. : Antoine Kombouaré.

Gorgelin 2 – Jallet 4, Mammana 6, Nkoulou 5, Rybus 2 – Ferri 5, Tousart 5, Darder 5 – Cornet 3, Fekir 6, Valbuena 6

 

La perspective d’une finale au Parc OL s’était déjà éloignée dimanche soir, quand Anthony Lopes avait annoncé qu’il ne devrait pas jouer en coupe de la Ligue mais céder sa place à Mathieu Gorgelin. On n’a bien évidemment rien contre la doublure du Portugone, qui est sans doute un garçon charmant. Mais son niveau peut rapidement s’avérer problématique au-dessus de la CFA. La saison dernière, Gorgelin avait enchaîné quelques prestations correctes en intérim. Un an plus tard, il semble avoir régressé. En fidèle disciple de l’école Bats, le portier a tenté d’être proactif plutôt que réactif, en sortant loin devant sa surface (plutôt bien) et sur les ballons aériens et autres corners (plutôt catastrophiquement). On mettra tout de même à son corner une belle envolée sur un coup franc de Thibault Giresse… avant de se louper sur le corner qui suit.

Emanuel Mammana, qui faisait son retour dans le groupe, a réalisé un bon match. Auteur de quelques interventions sûres très haut sur le terrain, l’Argentin a encore montré une grinta qui pourrait coûter cher si elle était moins maîtrisée (on pense notamment à deux tacles d’affilée près de sa surface) mais le potentiel est clairement là. Nicolas Nkoulou a fait un match ni bon, ni mauvais. On doit même l’avouer : on s’est soudainement rappelé vers l’heure de jeu qu’il était titulaire et que ce n’était pas Mouctar Diakhaby. Pas sûr qu’être comparé à un jeune de 19 ans soit très rassurant pour Nkoulou, mais au moins c’était moins flippant que les dernières fois…

Christophe Jallet faisait son retour à droite et a joué 90 minutes en n’ayant qu’un match de CFA dans les jambes. On évitera donc de le juger trop vite. Il a comme souvent pas mal apporté sur le côté droit… mais a raté tous ses centres, en alternant à la perfection plats du pied trop mous pour le premier défenseur et saucisses au troisième poteau.

À gauche, Maciej Rybus a délivré une passe décisive parfaite sur l’ouverture du score. Pas de bol, c’était pour Guingamp. À part ça, le Polonais ne sait toujours pas défendre et a peu apporté offensivement, mis à part quelques trop rares situations où il a pu arriver lancé et où Mathieu Valbuena a pu le servir en profondeur. Le bingo Rybus pour trouver à quel poste il jouera son prochain match est ouvert !

Le trio du milieu a globalement fait un match « bien mais sans plus ». Lucas Tousart a moins pesé et a eu plus de déchet que lors de ses derniers matchs. Mais l’Aveyronnais a confirmé qu’il avait de quoi être un remplaçant crédible pour faire souffler Maxime Gonalons : même moins bien, c’est toujours du solide. Le capitaine Jordan Ferri a fait un bon match selon ses standards : de la combativité, évidemment, mais aussi pas mal de soutien apporté en phase offensive. Ça n’a pas payé. Sergi Darder a lui aussi vécu une soirée frustrante. L’Espagnol a beaucoup tenté, mais a finalement été assez peu décisif. La faute à quelques ratés techniques, parfois, mais surtout au manque de justesse de ses partenaires. Rageant, mais son jeu implique aussi que son match sera forcément jugé selon la réussite de ses coéquipiers.

Mathieu Valbuena a confirmé sa bonne forme statistique en marquant encore, sur une occasion impossible à rater. Petit Vélo’v a toujours la même tendance à toucher le ballon un peu trop souvent, mais cela semble moins affecter le jeu lyonnais qu’avant. Parce que le jeu lyonnais s’est délité et est quasiment inexistant ? Peut-être, oui. Mais du coup on en est presque à trouver Valbuena utile. Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Dans une position inhabituelle de seul attaquant de pointe, Nabil Fekir a livré un match plutôt intéressant. L’international français s’est plutôt bien adapté rôle de point d’appui. Sa puissance et sa technique dos au but ont fait du bien à l’équipe. Il lui manque encore parfois le petit coup de rein qui fait la différence, mais c’est de bon augure. Surtout que Nabilon n’a pas non plus lésiné sur les efforts défensifs.

À droite, Maxwel Cornet a montré tout ce qu’on attend d’un inverted winger, ou ailier inversé en français. Technique soyeuse pour rentrer sur son bon pied, intelligence de jeu pour compenser les décrochages de son avant-centre en repiquant à bon escient, dédoublements parfaits pour jouer avec son laté… non, on déconne. Le seul joueur qui peut être à la fois catastrophique et invisible.

Hugo Hélin

(Photo Jean-Marc)

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