OL – Dinamo Zagreb (3-0) : Tolisso, Coco nostro

OL

LES NOTES. Il a failli partir à Naples, mais Corentin Tolisso a finalement préféré régaler le Parc OL. Placé en meneur de jeu dans un 3-5-1-1 flambant neuf, Coco n’a pas déçu et a même inscrit le premier but européen de la nouvelle enceinte de l’Olympique Lyonnais.

 

Mercredi 14 septembre 2016, 1e journée de Ligue des Champions

OL – Dinamo Zagreb 3-0

Buts : Tolisso (13), Ferri (49e) et Cornet (57e)

Avertissements : Rafael (85e) pour l’OL, Jonas (4e), Pivaric (26e) et Fernandes (41e) pour Zagreb

OL : Lopes – Yanga-Mbiwa, Nkoulou, Morel – Rafael, Ferri, Gonalons (cap.) (Tousart, 32e), Darder, Rybus – Tolisso (Ghezzal, 78e) – Cornet (Kalulu, 72e). Entr. : Bruno Genesio.

Zagreb : Semper – Stojanovic, Benkovic, Schildenfeld, Pivaric (cap.) – Pavicic, Jonas (Gojak, 85e), Machado (Situm, 67e), Coric (Fiolic, 53e) – Soudani, Fernandes. Entr. : Zlatko Kranjcar.

Lopes 5 – Yanga-Mbiwa 6, Nkoulou 4, Morel 6 – Rafael 6, Ferri 7, Gonalons n.n., Darder 5, Rybus 5 – Tolisso 8 – Cornet 6 + Tousart 4

 

L’OL a gagné son premier match européen dans son nouveau stade, et c’est sans doute le plus important à retenir. Après avoir raté ses dernières sorties à Gerland (et pas seulement celles européennes), l’OL s’est cette fois facilement imposé face à l’équipe la plus faible du groupe et a quasiment déjà composté son billet pour l’Europa League. En espérant mieux…

À trois c’est mieux

C’était l’un des choix forts de Bruno Genesio : l’instauration d’une défense à trois dans un 3-5-1-1. Un système qui a permis de regagner un peu de solidité défensive, même s’il a fallu l’aide de la barre transversale par deux fois lorsque le score était de 3-0 pour conserver la clean-sheet. Anthony Lopes a fait ce qu’il avait à faire et arrêté les tirs plein centre. On ne lui en demandait pas plus ce soir. Seul bémol : Nicolas Nkoulou a trop souvent semblé fébrile. Quand Mapou Yanga-Mbiwa a l’air meilleur relanceur que toi et que Jérémy Morel rattrape tes boulettes, c’est mauvais signe…

 

Ne pas brûler les ailes

La présence d’un troisième défenseur central devait avoir pour effet de libérer les arrières latéraux offensivement. Pari réussi là aussi. Rafael a été très actif et a notamment offert l’ouverture du score à Corentin Tolisso d’un beau centre. Maciej Rybus a été plus discret, mais a fini le match tout aussi cramé que son compère brésilien. Peut-être le seul défaut de ce système, qui pourrait s’avérer trop demandeur pour les joueurs de côtés.

 

La meilleure attaque c’est le milieu

Il était le seul joueur offensif au coup d’envoi : Maxwel Cornet a vu son travail bonifié par son but et sa passe décisive, mais a montré qu’il était encore loin du niveau d’Alexandre Lacazette. Plutôt normal à même pas 20 ans, diront les optimistes. Les pessimistes préféreront reparler de ses défauts. Son manque de QI foot a notamment crevé les yeux en première mi-temps, à un moment où l’ancien Messin arrosait systématiquement dans les bras du gardien quand il ne s’empalait pas dans la défense avant.

Heureusement, Cornet a pu compter sur le soutien de ses nombreux milieux. Corentin Tolisso a été brillant en pointe du losange. Son volume de jeu a été aussi énorme que lorsqu’il est placé plus bas sur le terrain, et sa justesse technique n’a pas non plus été impactée par son replacement. Auteur du premier but européen de l’histoire du Parc OL, il a aussi offert une passe décisive soyeuse. Ohé ohé ohé ohé Coco, Coco…

Gros match aussi de Jordan Ferri, capitaine après la sortie sur blessure de Maxime Gonalons (et remplacé par un Lucas Tousart sobre mais qui a fait le taf). Le Cavaillonais a multiplié les courses vers l’avant et a été récompensé de ses efforts par un but inscrit d’une merveille de piqué à la Leo Messi. Sergi Darder a donc été le milieu le moins en vue. Mais même ainsi l’Espagnol est capable de régaler les spectateurs par un contrôle magique ou une passe impossible.

Reste maintenant à savoir si ce système était un coup ponctuel ou si l’on pourrait le revoir. Il n’est pas interdit de le penser : les absents seront toujours aussi nombreux à Marseille ce dimanche, et ce 3-5-1-1 pourrait donc toujours convenir aux présents. À long-terme, il pourrait même être adapté pour permettre à Alexandre Lacazette ou Nabil Fekir de s’y glisser. Premier élément de réponse au Vélodrome.

Hugo Hélin

(Capture d’écran beIN Sports)

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