- OL : pourquoi les U17 et U19 souffrent-ils autant ?
- OL : l’équipe type de la Formidable Académie 2023-24
- Alexandre Lacazette décisif à l’aller comme au retour : et les autres comebacks à l’OL ?
- OL : de la descente en 2024 à la remontée en 2030, retour sur les cinq saisons de Ligue 2
- De quoi Karl Toko Ekambi est-il l’incarnation ?
- Le problème de l’OL est de couler trop lentement
- Tuto : comment devenir insider OL, même depuis Charleville-Mézières
- « Truc le plus américain que j’ai vu de ma vie »
OL – Bastia : la guerre des goal-averages
- Publié le: 27 avril 2014
Avant de se rendre au Vélodrome dans une semaine, l’OL n’avait plus trop le choix. Pour continuer à coller au train de Saint-Étienne, il fallait gagner. Les Lyonnais y sont parvenus (4-1) au terme d’une partie maîtrisée de bout en bout, profitant à la fois du je-m’en-footisme bastiais et d’un récital de haute volée signé Fekir.
Dimanche 27 avril 2014, 35e journée de Ligue 1
Olympique Lyonnais – SC Bastia 4-1
Buts : Gomis (13e), Fekir (22e), Koné (50e), Lacazette (63e) pour Lyon ; Bruno (47e) pour Bastia.
Avertissement : Fekir (23e), Koné (70e) pour Lyon ; Khazri (38e) pour Bastia.
OL : Lopes – Tolisso (Dabo, 76e), B. Koné, Umtiti, Bedimo – Ferri, Gonalons (cap.), Mvuemba – Fekir (Malbranque, 83e) – Gomis (Briand, 79e), Lacazette. Entr. : Rémi Garde.
Bastia : Landreau – D. Diakité (A. Keita, 71e), Modesto, Romaric, Barbato – Boudebouz (Ilan, 68e), Cahuzac (cap.), S. Yatabaré, Khazri (Sablé, 40e) – Bruno, Raspentino. Entr. : Frédéric Hantz.
Les Parisiens n’ont pas ramené de Sochaux le sacre attendu. Mais le nul glané plus tôt dans l’après-midi du côté de Bonal a permis aux Bastiais de rempiler pour une saison de plus en Ligue 1. Décompression ou non, les Corses se sont laissés gentiment dominer pendant près de 90 minutes face à des Lyonnais qui n’en demandaient pas tant. Ça commence sur un contre qui part d’une talonnade de Lacazette. Gomis n’a plus qu’un trois contre deux à négocier. Il préfère se crasher seul sur la défense bastiaise (6e). Autant dire qu’il va falloir se faire pardonner pour oublier ce pur moment d’ego trip. L’occasion arrive sur un débordement de Bedimo lancé par Ferri. Le Camerounais ajuste un centre que Gomis smashe au premier poteau pour battre Landreau (13e).
L’air de rien, les Lyonnais viennent de trouver une mécanique qui leur va bien. Et quand le gardien corse renvoie une nouvelle tentative de Gomis après un centre de Bédimo, c’est Fekir qui est dans l’axe pour reprendre et ouvrir son compteur en Ligue 1 (22e ). Puisqu’il est manifestement en réussite, l’ancien Sanpriot peut balancer toute la gamme du joueur en feu : un premier récital au milieu de la défense corse qui est obligée de le balancer en corner (31e), avant ce dernier coup franc tiré du gauche aux vingt mètres et détourné du bout des doigts par Landreau (45e).
Le Derby le plus long de l’histoire
Quand le milieu lyonnais évolue à ce niveau de confiance dans un match ouvert où son niveau de possession frôle les 70 %, on se dit qu’il ne peut rien lui arriver. Gianni Bruno peut bien faire courir un léger frisson à la reprise en marquant après une sortie hasardeuse de Lopes sur corner (47e), Bako Koné se charge de la réplique en y allant de sa tête rageuse, lui aussi sur corner (50e).
Autant dire que la séance n’est pas loin d’être parfaite. Pour qu’elle le devienne, il reste deux détails à soigner : la différence de buts dans le duel à distance face aux Stéphanois et ce supplément de consistance qu’il faut donner à la sélection de Lacazette parmi les 23 pour le Brésil. Tout ça finit par arriver à la 63e minute quand, après une récupération du Kid de Mermoz, Fekir fixe toute la défense corse et libère son attaquant qui peut envoyer son 15e but en Ligue 1 d’une frappe enroulée au premier poteau.
L’objectif de la soirée atteint, il est maintenant temps de faire tourner. Ça tient les Bastiais à distance des buts de Lopes en plus de conforter un peu plus la cinquième place. Toujours ça de pris avant de retrouver les Marseillais, prétendants désormais lâchés à cinq points dans la course à l’Europe. Pour ce qui est des Verts, l’OL a confirmé que la motivation était suffisante au moment de s’engager dans le Derby le plus long de l’histoire. En se disant qu’un faux-pas stéphanois reste encore nécessaire.
Serge Rezza
(Photo Panoramic)