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OL – Amiens (3-0) : Memphis, losange gardien
- Publié le: 14 avril 2018
LES NOTES. Losange, n.m : quadrilatère qui a quatre côtés de même longueur. Autres propriétés : ses diagonales sont perpendiculaires, et il apparaît comme le meilleur allié de l’OL et de Bruno Genesio en cette fin de saison. La disposition sied tout particulièrement à Memphis, encore homme du match cet après-midi face à des Amiénois pour le moins timides.
33e journée de Ligue 1, samedi 14 avril 2018
Olympique Lyonnais – Amiens Sporting Club 3-0
Buts : Mariano (30e) Memphis (83e) et Traoré (85e)
OL : Lopes (cap) – Rafael, Marcelo, Morel, Mendy – Ndombele (Cornet, 87e), Tousart, Aouar (Ferri, 78e) – Memphis – Traoré, Mariano (Fekir, 74e). Entr. : Bruno Genesio.
Amiens : Gurtner – El Hajjam, Adenon, Gouano (cap), Dibassy – Monconduit, Zungu – Gakpé (Fofana, 69e), Kakuta, Manzala (Cornette, 80e) – Konaté (Mendoza, 60e). Entr. : Christophe Pélissier.
Lopes 6 – Rafael 6, Marcelo 6, Morel 5, Mendy 5 – Tousart 5, Ndombele 6, Aouar 5 – Memphis 8 – Traoré 7, Mariano 7
L’OL commence bien en s’offrant une quantité d’occasions qui se terminent toutes de la même façon : une frappe du gauche dévissée et un gros plan sur un visage désabusé. Le losange est plein de promesses, mais n’est pas la formule magique pour passer une défense amiénoise relativement efficace. D’autant que les visiteurs font exactement ce qu’ils avaient prévu de faire : toucher le ballon 30% du temps et faire des actions à la FIFA quand ils l’ont, 2 passes pour 80m de courses verticales.
Les Lyonnais espèrent s’en remettre à l’homme en rose fuschia et patchs La Poste sur les manches, mais celui-ci reste désespérément silencieux quand Dibassy emplâtre Traoré à l’entrée de la surface. Mais ils trouveront finalement la faille sur leur autre force (en tout cas dans l’esprit du staff en début du saison) : la contre-attaque. Les trois attaquants touchent le ballon, Memphis décale Mariano, Mariano décale les défenseurs et plante. Un sursaut dans une mi-temps plutôt tiédasse, où l’OL a fait tout juste le nécessaire mais ne rassure personne.
La deuxième période est sur le même modèle : une longue accumulation de minutes sans intérêt, monotonie parfois rompue par des occasions lyonnaises sur lesquelles Memphis est souvent impliqué. Entre corners bien tirés et dédoublements pas mauvais, les occasions de se redresser dans son canapé existent, mais restent rares. Anecdote de rédaction : un « On fait un FIFA ? » a été entendu au cœur de la mi-temps, signe qu’on ne s’amuse quand même pas follement. Rien d’étonnant dit.
Au moment où on commençait doucement à craindre un retour des hommes en noir, une action vite jouée vers l’avant puis un slalom de Fekir récemment entré en jeu permettent à Memphis et Traoré de tuer le suspens dans l’œuf. Qui dit fin du suspens dit entrée de Cornet, et qui dit entrée de Cornet dit dribbles ratés au poteau de corner et combinaisons avec Ferri qui donnent envie de raser Cavaillon.
Que retenir de ce match, donc ? Que ceux qui en verront le résume au CFC ne rateront pas grand chose, déjà. Que le losange, sans pour autant transformer l’OL en une machine de guerre (ce que les scores pourraient suggérer), empêche au moins les possessions stériles en U que l’on ne connaît que trop bien. Et que même si on aurait pu largement gagner sans Fekir, son implication sur les deux derniers buts nous rend optimiste sur sa fin de saison à venir.
Mais l’homme du moment est définitivement Memphis. Sans être brillant, tournoyant ou tout autre registre ou on peut l’attendre, il continue son énorme série. On l’a connu chasseur de stats : on le voit maintenant essentiel pour savater des équipes contre qui on a longtemps galéré. Une passe latérale à 5m, une reprise de la semelle à bout portant : il va falloir mettre du gros rap par-dessus pour alimenter son fil Instagram demain. Tant pis, on posera quand même notre like pour le remercier d’égayer notre printemps.
Nicolas Schweisguth (en collaboration avec Yannick Passarelli)
(Capture d’écran Canal +)