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OGCN – OL (2-0) : à Nice et taulés
- Publié le: 15 octobre 2016
LES NOTES. Dépassé et sans idées, l’OL s’est incliné très logiquement à Nice. Les Lyonnais pointent désormais à 10 points du leader et le début de saison n’est pas sans rappeler celui de l’an passé…
Vendredi 14 octobre 2016, 9e journée de Ligue 1
OGC Nice – Olympique Lyonnais 2-0
Buts : Baysse (5e), Seri (76e)
Avertissements : Dalbert (25e), Dante (71e) et Balotelli (85e) pour Nice, Morel (21e), Darder 43e) et Gaspar (80e) pour Lyon.
Expulsion : Fekir (28e) pour Lyon
Nice : Cardinale – Baysse (cap.), Dante, Sarr – Pereira, Cyprien, Walter, Seri (Koziello, 83e), Dalbert – Belhanda (Eysseric, 90e), Balotelli (Pléa, 87e). Entr. : Lucien Favre.
OL : Lopes – Yanga-Mbiwa (Ghezzal, 46e), Mammana, Morel – Gaspar (Rafael, 83e), Ferri (Lacazette, 64e), Gonalons (cap.), Darder, Rybus – Tolisso – Fekir. Entr. : Bruno Genesio.
Lopes 6 – Yanga-Mbiwa 3, Mammana 4, Morel 2 – Gaspar 4, Ferri 3, Gonalons 2, Darder 3, Rybus 3 – Tolisso 5 – Fekir non noté. + Ghezzal 4
Le duel de 3-5-2 a rapidement tourné à l’avantage de l’OGC Nice et, forcément, de son tacticien suisse Lucien Favre. Dans ce match où l’OL n’a jamais existé (et où le carton rouge de Nabil Fekir a fourni une excuse toute trouvée pour entraîneur en mal d’idées et président sur la défensive), les Aiglons n’ont même pas eu à forcer leur talent : comme depuis le début de la saison, on sent que les principes de jeu de Favre ne sont pas encore totalement assimilés et que l’équipe est plus pragmatique que flamboyante. Cela a pourtant suffi à jouer à sa main contre un OL qui a cru pendant quelques semaines qu’un changement de système cacherait son manque d’idées collectives.
Flop collectif
Car le pire est que personne n’a réellement sombré individuellement à Nice. Maxime Gonalons, Jérémy Morel ou Mapou Yanga-Mbiwa ont tous été catastrophiques. Mais c’est le cas depuis le début de la saison. Et c’est bien là le plus inquiétant : ceux qui ne sont pas au niveau n’ont aucun embryon de jeu collectif pour les sauver. Au milieu de terrain, la technique de Sergi Darder ou la combativité de Jordan Ferri ne suffisent plus à les sauver – et à sauver ce qui peut l’être collectivement.
Diakhaté 2011, Koné 2012
Mapou 2015 : comme Jérémy Morel, tous les meilleurs ont sombré à Nice.— Pierre Prugneau (@Prugneau) 14 octobre 2016
Il est tout aussi difficile de trouver des satisfactions individuelles. Anthony Lopes a sorti un penalty de Mario Balotelli, et cela suffit sans aucun doute pour en faire le meilleur Lyonnais. Le portier n’a pourtant pas réalisé d’exploits à part cela, et ne pouvait pas grand chose sur les deux buts. Rachid Ghezzal, entré à la mi-temps, a réussi quelques percées sans réussir le dernier geste. Emanuel Mammana n’a pas réalisé un match de dingue, mais c’est déjà fantastique par rapport à ses deux compères de défense. Quelques beaux retours défensifs même si Raymond Domenech n’a pas totalement tort : il faudra à l’Argentin encore quelques mois pour s’habituer au jeu européen et mieux doser ses prises de risque (qu’elles soient offensives ou défensives). Jordy Gaspar a tenté quelques débordements, mais a une nouvelle fois provoqué un penalty, le deuxième en deux titularisations (fait amusant : ils ont tous les deux été ratés). Lui aussi devra apprendre à mieux se contrôler dans la surface et à ne pas forcément se jeter. Son bilan est pourtant largement meilleur que celui de Maciej Rybus, qui semble toujours aussi sur les rotules / limité / médiocre (rayer les mentions inutiles suivant votre humeur du jour). Enfin, on aura une pensée émue pour Corentin Tolisso, couteau suisse qui ne peut toutefois pas tout faire. Même s’il glisse sur l’ouverture du score, dur d’en vouloir à un milieu relayeur obligé de jouer la majeure partie du match seul en pointe. La situation a au moins le mérite d’illustrer parfaitement les errements tactiques de Bruno Genesio, qui tente tout ce qu’il peut sans avoir de fil conducteur.
Hugo Hélin
(Photo OGC Nice)