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Odessa – OL : Vercoutre reporte la victoire
- Publié le: 21 février 2014
RANK’N’OL #S02E42. On veut bien croire qu’on ne joue jamais un match pour le perdre. Après ce nul ramené d’Odessa (0-0), il faut se rendre à l’évidence : il y a aussi des matchs qu’on ne joue pas vraiment pour ne pas avoir à les perdre. Encore faut-il tenir son lot de types qui sauront reporter la victoire à une prochaine fois et former le premier combo post-Rank de l’histoire.
Jeudi 20 février 2014, 16e de finale aller de la Ligue Europa
Tchernomorets Odessa – Olympique Lyonnais 0-0
OL : Vercoutre – Bisevac (cap.), B. Koné, Sarr – Tollisso, Malbranque, Ferri, Mvuemba, Zeffane – Briand (Fekir, 84e), Danic. Entr. : Rémi Garde.
Le mode d’emploi : Let’s Rank’n’OL !
1. Rémy Vercoutre
Avant même le coup d’envoi, le duo Koné-Sarr était tout désigné pour endosser la responsabilité d’un naufrage dans la rade du cuirassé Potemkine. Comme prévu, les deux ont soigné la note artistique pour mieux se vautrer sur la note technique. Ce qui voulait dire que, derrière, il fallait se contenter d’une victoire aux poings. Serrés, comme ceux de Vercoutre, rempart fidèle quand les mailles de la défense se mettent à lâcher. Et loyal avec ça, quand on repense à la valeur de ces quelques arrêts peut-être pas miraculeux, mais suffisamment décisifs pour sauver les choix de son coach sur ce match aller d’Europa League. Lequel coach n’avait pas manqué de le désigner comme fauteur de trouble au moment de le renvoyer à l’ombre du banc. Après avoir foiré sa dernière sortie en Coupe de France face à Lens, Vercoutre a donc profité de l’occasion pour soigner celle-là, remettant à l’honneur le numéro qu’on lui préfère, où l’éternelle doublure renvoie au chic type – et inversement. Poing final.
2. Steed Malbranque
Quand on demande à ceux qui font éclore les talents en centre de formation à quel moment une carrière peut se jouer, on s’entend dire dans les cinq premiers mètres qu’un joueur est capable d’envoyer pour faire la différence sur son adversaire. Même à l’arrache, Malbranque y parvient encore, assez du moins pour faire valoir son sens de la conservation qui soulage et les quelques décalages qui peuvent faire basculer son attaque en bout de ficelle vers les buts de Past. Ce qui n’empêche pas d’apercevoir cet autre moment, fatidique celui-là, où une carrière menace de se terminer, dans ces dix derniers mètres où il devient si difficile d’avancer. Et plus encore, si l’on en croit ce tir manqué qui aurait tout changé à la 28e, de marquer.
3. Corentin Tolisso
De toute évidence, Tolisso est encore trop tendre pour tout maîtriser : les soirs de Coupe d’Europe, les choix qui s’imposent, les centres bien cadencés, les duels au pré carré. Comme tant d’autres avant lui, on le renvoie là où personne n’est foutu d’aller, ce couloir droit qui sent la mort. Beaucoup s’y sont perdus (Gassama, Dabo, Cocard) et d’autres y ont gagné cette place de presque titulaire qui leur échappait partout ailleurs, de Govou qui dépense sans compter à Clerc qui sait se faire oublier pour jouer la menace fantôme. Avant d’en arriver là, ces deux prédécesseurs eux aussi sortis de la formation lyonnaise ont dû en passer par ces prestations appelées à rester sans lendemain. En bon élève, Tolisso a repris les clés de la caisse à Sid pour rouler l’appel à la Clerc. On ne sait si ça lui vaudra un nouveau tour de manège, mais on peut assurer que l’essentiel est gagné : on a déjà envie de le revoir.
4. Jordan Ferri
Dans un système avec cinq défenseurs, trois milieux à tendances défensives et deux types qu’on a maintes fois donnés perdus pour l’attaque, on savait que le spectacle serait limité. Pour tout dire, c’était même le but. On peut toujours le déplorer, mais en aucun cas en vouloir à un joueur comme Ferri de chercher à respecter la feuille de route. D’autant qu’il n’y a rien de valorisant à devoir faire du sans risque, du fort à l’impact, de la récup’ à la petite semaine. Sinon à pratiquer un genre de gros foot qui tache à des années-lumières du grand show Verratti de l’avant-veille qui ne vaut que pour l’ordre qu’il met. Dans les priorités plutôt que dans le jeu.
5. Jimmy Briand
Le but de la 93e de Geoffroy-Guichard peut bien avoir changé le regard qu’on porte sur le joueur, il n’en reste pas moins un malentendu Briand. Où l’on voudrait Kobe quand il faut s’y reprendre pour trouver Jimmy. Soit un attaquant qui (se) défend pas si mal et n’envoie jamais mieux qu’en contre. La preuve par l’absurde avec celui de la 28e qui se termine dans les pieds de Malbranque. Où l’on se dit qu’avec cette équipe B comme Briand, il ne pouvait en aller de ce « résultat espéré » comme de certaines victoires qui se jouent sur un malentendu.
Par Serge Rezza
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