L’OL n’a plus le vent en coupes

Mapou

COUPE(S). L’OL se déplace ce mercredi au stade de la Mosson à Montpellier, où il a déjà été éliminé en Coupe de la Ligue plus tôt dans la saison. Le club lyonnais espère prendre sa revanche en Coupe de France et se qualifier pour les quarts de finale de la compétition. Presque un exploit au vu de l’historique récent de l’Olympique Lyonnais dans les coupes nationales.

 

C’est un simple tableau récapitulatif publié dans le France Football de la semaine dernière, mais il nous a fait déglutir difficilement. Accompagnant un article sur le Stade Rennais et destiné à montrer que le club breton ne s’en tirait pas si mal dans les coupes nationales, il proposait un palmarès joint Coupe de France + Coupe de la Ligue depuis 2009 au barème simple : 10 points pour le vainqueur d’une coupe, 7 pour le finaliste, 5 pour les demi-finalistes et 3 pour les quart-de-finaliste. L’OL y pointait à une 7e place indigne de son rang, derrière Rennes ou Guingamp et à égalité avec… Saint-Étienne.

 

Aussi souvent en quarts de Ligue Europa que de coupes nationales

Et de fait, les chiffres sont encore plus dingues quand on prend un intervalle de temps plus réduit. Depuis 2012, date de la dernière victoire lyonnaise en Coupe de France, l’OL s’est aussi souvent qualifié en quarts de finale de Ligue Europa que de coupes nationales. Les Lyonnais ont ainsi joué un quart (contre la Juventus en 2014) et une demi-finale (contre l’Ajax l’an dernier) en C3, contre une finale (contre le PSG en 2014) et un quart (contre le PSG en 2016) de Coupe de la Ligue lors des cinq dernières années.

La nouvelle toute-puissance du PSG, deux fois bourreau de l’OL lors de ses incursions en quarts ou plus loin, est d’ailleurs une des pistes à l’absence de nouvelle ligne au palmarès lyonnais. Les Parisiens n’ont laissé échapper que trois des dix dernières coupes nationales (à Bordeaux en 2013 et Guingamp en 2014 pour la Coupe de France, à Saint-Étienne en 2013 pour la Coupe de Ligue), réalisant même un sans-faute (en coupes du moins) lors des trois dernières saisons.

 

7 fois sur 10, ce n’était pas les Qataris

Mais il serait inutile de se cacher derrière la puissance financière qatari. Sur les dix éliminations de l’OL depuis 2012 (on peut même en compter onze avec Montpellier en Coupe de la Ligue cette année), seules trois ont eu lieu contre le PSG (les deux précitées et le huitième de finale de Coupe de France 2016).

Les autres ont été le fait d’équipes du même acabit que l’OL, voire ne jouant clairement pas dans la même cour : Guingamp (Coupe de la Ligue 2017) ou Nantes (Coupe de France 2015) n’étaient pas des ogres, mais avaient au moins le mérite d’évoluer en Ligue 1 contrairement à Lens alors en Ligue 2 (Coupe de France 2014) ou à Épinal, club de National (Coupe de France 2013).

Un grand club c’est bien évidemment un EBE supérieur à 50M€ pour la deuxième année consécutive, mais c’est aussi une armoire à trophées qui se remplit. Pour avoir une chance de chiper un titre au PSG, encore faut-il atteindre régulièrement les quarts de finale de coupes nationales. On réalise ce petit exploit ce mercredi à Montpellier ?

Hugo Hélin

(Photo MHSC)

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