L’OL a du choix tactiquement

OL

PRÉ-SAISON. Comme l’an passé, l’OL débute son avant-saison contre son club partenaire du FBBP 01 (les vrais disent évidemment toujours « Bourg-Péronnas »). Une première occasion de voir à quoi ressemblera tactiquement l’Olympique Lyonnais cuvée 2017/18 (ce samedi à 19h15, Canal+ Sport).

Pas la peine d’annuler votre apéro du samedi soir, ni même de zapper si vous êtes captivés par un match à Wimbledon au même moment. Comme d’habitude, les premières rencontres amicales de l’été devraient être des purges et ce FBBP 01 – OL ne devrait pas faire exception. Les plus passionnés (ou fêlés) seront eux devant Canal+ Sport pour apercevoir certaines recrues faire leurs débuts sous le maillot lyonnais et deviner quels jeunes pourraient nous surprendre cette année. Mais ils auront aussi un œil sur le système choisi par Bruno Genesio. Les transferts de l’été pourraient en effet rebattre la donne tactiquement. Petit tour d’horizon des différents choix de l’entraîneur lyonnais, en se basant uniquement sur les systèmes utilisés de façon pérenne la saison dernière.

 

Le 4-2-3-1, a priori toujours la base

C’est devenu le système préférentiel de l’OL en seconde partie de saison dernière. Le 4-2-3-1 (ou 4-4-2, ou 4-2-4, suivant la façon dont vous considérez Nabil Fekir et les ailiers) avait le mérite d’assurer une certaine solidité par l’empilement de joueurs défensifs (les quatre derrière plus le double pivot), tout en laissant les joueurs offensifs relativement libres (et charge à eux de faire la différence). Un système de base, et assez basique dans cette version, qui devrait être celui reconduit en début de saison. Aucune déclaration dans le sens contraire n’a eu lieu lors des conférences de presse des recrues, qui rentrent toutes a priori dans ce schéma de jeu. Et la volonté annoncée de Bruno Genesio de jouer plus bas et d’attaquer plus rapidement va elle aussi dans le sens d’une reconduction du système. Petite incertitude toutefois concernant le fameux double pivot : Maxime Gonalons est parti à la Roma, et Lucas Tousart est donc aujourd’hui le seul joueur au profil de pur milieu défensif de l’effectif. Dans les équipes-types d’avant-saison, on l’imagine en général faire la paire avec Sergi Darder ou Jordan Ferri. Il n’en reste pas moins que ceux-ci n’ont pas exactement le même profil que Captain Max.

 

Le 4-3-3, pour repeupler la terre du milieu

Quand il avait repris l’équipe début 2016, Bruno Genesio s’était basé sur un 4-3-3 pour réussir une remontée fantastique et coiffer au poteau Monaco. Un retour à ce système est loin d’être inimaginable aujourd’hui : l’OL n’a qu’un pur milieu défensif dans l’effectif, contre une grosse palette d’options pour le poste de relayeur. Ferri, Darder, Clément Grenier, voire Olivier Kemen ou Christopher Martins-Pereira : tous peuvent jouer, de façon différente, le rôle de relais entre la défense et l’attaque. La configuration ne perturberait pas trop le reste de l’équipe. Les montées des latéraux plus offensifs que Jérémy Morel (Fernando Marçal et Ferland Mendy) pourraient être couvertes, Mariano Diaz (et son profil moins joueur qu’Alexandre Lacazette) pourrait compter sur le soutien des milieux axiaux, et les ailiers percutants (Memphis Depay, Bertrand Traoré) pourraient percuter. Le bémol vient cette fois d’un survivant de la grande époque du 4-4-2 losange : Bruno Genesio rechigne à aligner Nabil Fekir sur un côté, sans doute car celui-ci rechigne à y jouer. Et il est toujours difficile de se priver d’un joueur qui a déjà démontré un talent exceptionnel. Les six premiers mois de Genesio à la tête de l’OL auraient d’ailleurs sans doute été différents si Fekir n’avait pas alors été blessé…

 

Le 3-5-2, un risque à travailler

Des défenseurs centraux et des milieux relayeurs en pagaille, des latéraux qui aiment monter, un Nabil Fekir à mettre à l’aise dans l’axe : la piste du 3-5-2, aperçu brièvement en première partie de la dernière saison, a de la gueule. Les quelques récriminations relatives au profil de l’effectif peuvent d’ailleurs vite être balayées : les ailiers ne seraient certes pas dans leur position préférentielle, mais on peut facilement imaginer Memphis ou Traoré se recentrer – au moins en théorie, avant de bénéficier d’une liberté de mouvement leur permettant de s’éclater sur tout le front de l’attaque. Cela ouvrirait aussi le champ des possibles aux jeunes joueurs : on peut imaginer qu’il serait plus facile de faire confiance à Houssem Aouar, Aldo Kalulu ou Amine Gouiri (par exemple) s’ils étaient accompagnés de joueurs plus expérimentés dans l’axe. L’interrogation naît ici de la complexité du système. Le 3-5-2 a dépanné ponctuellement l’an dernier, mais demande un gros travail tactique pour être adopté sur le long terme. Et on ne veut pas sembler méchants, mais…

 

Pas de réponse à Péronnas

Si l’on aura une première piste ce samedi contre le FBBP 01, rien ne sera de toute façon figé pour la suite. Tout le monde n’est pas encore revenu de vacances et l’effectif est loin d’être au complet. Bruno Genesio risque donc fort de choisir son système en fonction des joueurs disponibles, plutôt qu’en vue des premières échéances officielles. Ce serait certes une surprise de voir un 4-4-2 losange ou un 3-4-2-1 mokeddemiste, mais la vérité de juillet n’est pas celle de la saison à venir. L’an passé, l’OL s’était ainsi présenté à Péronnas en 4-3-3 et Houssem Aouar y avait affiché de belles promesses…

Hugo Hélin

(Photo Damien LG)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>