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L’OL bien représenté au festival de Cannes
- Publié le: 10 mai 2018
TAPIS ROUGE ET BLEU. Délégué général du festival de Cannes et grand supporter de l’OL, Thierry Frémaux a décidé de faire quelques clins d’œil à son club de toujours . Trois films évoquant l’OL seront ainsi en compétition sur la Croisette cette année.
Plaire, aimer et courir vite
Le film tant attendu de Christophe Honoré sera enfin présenté à Cannes et les festivaliers l’annoncent comme un petit moment de grâce, porté par des acteurs en apesanteur. Le réalisateur des Chansons d’amour et de La belle personne mène ainsi à terme un projet qu’il a aussi souvent évoqué que sa passion pour l’OL : conter les petites lâchetés et les grands bonheurs qui animent le trio d’attaque de son équipe de cœur. Chacun à sa façon, Nabil (aimer), Bertrand (plaire) et Memphis (courir vite) cherchent à trouver leur place dans ce triangle amoureux. Un thème qui a fait vibrer le cinéma de Casablanca à César et Rosalie.
En guerre
On se souvient qu’en 2014, les croisettiers se gaussaient du film « instagram » de Xavier Dolan… Les quolibets avaient vite cessé devant la force évocatrice du chef d’œuvre du prodige québécois, Prix du jury à la clef. On souhaite à Stéphane Brizé le même destin avec son film qui semble avoir été écrit à propos de Twitter. Même si la polémique entre JMA et JHE est ici transposée dans une usine en grève, le sens de la provocation de Thierry Frémaux n’échappera à personne. Plein feu donc sur l’instrumentalisation d’ouvriers / supporters désemparés par un président / syndicaliste zélé. Vincent Lindon – qui s’est rasé la moustache – est impressionnant de mimétisme et campe un personnage faux comme un jeton, à l’image de son modèle. Troublant de justesse.
La Tendre indifférence du monde
Est sans doute la pépite de ce festival et la plus belle preuve de l’attachement de Thierry Frémaux à sa ville de toujours. Il aura donc fallu tout le talent d’Adilkhan Yerzhanov pour narrer l’épisode Al Kamali dans une fable dramatique franco-kazakh sur le déracinement. On suit Haman (le prénom a été légèrement changé) Kuandyk, forcé de rallier la grande ville par l’avarice des parents de sa promise qui veulent absolument s’attirer les faveurs d’un riche investisseur. Vicissitudes de la production mondiale obligent, les scènes lyonnaises ont été tournées à Astana. Mais sous la caméra du réalisateur kazakh, on se croit véritablement à Mermoz et l’on devine la solitude qui a pu être celle du jeune Émirati.
Coup dur en revanche pour Saint-Étienne puisque Cristian Mungiu, habitué de la Croisette et des prix, sera cette année un absent remarqué.
Bernard Fat
(Photo Festival de Cannes)