Les Lyonnaises font des expérimentations sur les Stéphanoises

plazza

FÉMININES. Dominatrices mais pas toujours inspirées dans le jeu, les Lyonnaises ont toutefois réussi à faire le break en première mi-temps. Avant de procéder à des tests tactiques lors d’une seconde période stérile. La faute à des Stéphanoises pas forcément favorables aux expérimentations humaines.

 

Dimanche 23 février, 16e journée de Division 1 féminine

Olympique Lyonnais – AS Saint-Étienne 4-1

6297 spectateurs

Buts : Tonazzi (12e), Dickenmann (19e), Lavaud c.s.c. (31e), Abily (43e) pour Lyon, Gherby (16e) pour Saint-Etienne

OL : Bouhaddi – Franco (Plaza, 71e), Kumagai (Viguier, 71e), Renard, Majri (Nécib, 50e) – Henry, Bussaglia – Thomis, Abily, Dickenmann – Tonazzi

 

Hervé Didier, l’entraineur stéphanois, pouvait avoir quelques regrets en fin de match malgré l’ampleur du score : « Si on ne faisait pas d’erreurs sur coups de pied arrêtés contre Lyon, on aurait gagné la Coupe de France la saison dernière et fait match nul ce soir. » Un constat un peu simpliste au vu de la domination lyonnaise ce soir ? Pas forcément, tant les joueuses de Patrice Lair ont eu des difficultés à se créer des occasions.

Sept minutes de folie

Dans un match plan-plan, tout se sera joué au cours de sept minutes folles, où chaque équipe aura répondu à l’autre. Et à ce jeu là ce fut l’OL qui eut le dernier mot. Tout avait débuté par un corner bien repris de la tête par Laëtitia Tonazzi (1-0, 12e). De quoi se dire que les Lyonnaises allaient dérouler, comme souvent en championnat. Pourtant, les Stéphanoises n’allaient pas se démobiliser, et égalisaient même quelques minutes plus tard. Cette fois, Hervé Didier n’avait pas de quoi se plaindre des coups de pied arrêtés : un coup franc très généreux à l’entrée de la surface était en effet repoussé par le mur lyonnais sur Candice Gherby, qui trompait Sarah Bouhaddi d’une belle demi-volée (1-1,16e). La réaction lyonnaise était là aussi immédiate : Lara Dickenmann, au terme d’une belle action collective, redonnait l’avantage à l’OL d’un tir à bout portant (2-1, 19e). Sept minutes qui pouvaient laisser espérer un match mémorable. Il n’en fut rien.

Bussa impériale

La principale satisfaction du match côté lyonnais fut sans conteste Élise Bussaglia. Agressive et très présente à la récupération, la native de Sedan était aussi parfaite dans son jeu de passes, menant impeccablement le jeu en retrait, à la Pirlo. L’Ardennaise se payait même le luxe de tirer les coups de pied arrêtés. Avec succès, on l’a déjà vu. Deux de ses coups francs permettaient même à l’OL de prendre un peu d’air : le premier, direct, repoussé par le poteau était en effet propulsé dans ses propres filets par Rose Lavaud (3-1, 31e), avant que le second, indirect, ne soit prolongé par la tête de Corine Franco dans les pieds de Camille Abily, qui marquait du gauche (4-1, 43e). De quoi regretter que le surnom de « monstre des Ardennes » soit déjà pris.

Losange

Fort de cet avantage de trois buts, Patrice Lair pouvait profiter de la seconde période pour effectuer quelques essais tactiques. Et notamment un losange après l’entrée de Louisa Nécib, la Marseillaise jouant aux côtés d’Amandine Henry en soutien de Camille Abily. Les Stéphanoises ne semblaient toutefois pas être favorables aux expérimentations humaines, ne lâchant rien malgré l’écart conséquent. Un effort louable qui leur aura permis d’arracher un nul symbolique sur la seconde mi-temps. Après deux défaites en autant d’affrontements en championnat, les joueuses d’Hervé Didier auront encore l’occasion de travailler les coups de pieds arrêtés en Coupe de France. Rendez-vous dans trois semaines pour un nouvel épisode des Filles d’à côté.

Au stade de Gerland, Hugo Hélin

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