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Lacazette, sa victoire en trompe l’OL
- Publié le: 6 décembre 2013
RANK’N’OL #S02E25. Un pour tous, tous pour un point. Alexandre Lacazette a lutté tant qu’il a pu, mais Toulouse n’a jamais gâté un attaquant lyonnais. Alors quand les camarades s’y mettent aussi… Heureusement pour lui, on ne ranke jamais seul.
Le compte rendu du match : Pas de fête sans lumière
Le mode d’emploi : Let’s Rank’n’OL !
1. Alexandre Lacazette. Si le genou de Bisevac n’en avait décidé autrement, on aurait demandé à faire sonner un Get Behind Me Sadran pour Lacazette, vengeur marqué de tous ces grands attaquants lyonnais partis se perdre au Téfécé (Bergougnoux, Tafer). Faut croire que la malédiction toulousaine est décidément plus forte que la moindre promesse de grand attaquant qui peut éclore à l’OL. L’air de rien, Lacazette tenait jusque-là sa partition d’autant plus héroïque qu’il a eu la politesse de ne rien demander aux autres. Ni les écrans à Gomis, ni les passes à Grenier. La même situation que celle rencontrée dimanche dernier au Parc, mais avec la défense toulousaine en face. Comme si le Kid de Mermoz était en train de trouver son compte dans la veine lisandriste. La même barbe, les mêmes prises de balle à l’arrêt et leurs accélérations qui décapent, la même impression d’un reste d’équipe qui doudou-ronronne tranquille. Mais là où Lacazette reste ce garçon bien élevé qui n’attend rien en retour, Licha leur demandait tout pour mieux ne rien leur pardonner. Ce qui finalement fait toute la différence entre l’armée de l’hombre qui savait encore accrocher les premières places de championnat à l’ombre du doute qui plane sur cette équipe condamnée à se traîner au milieu de nulle part.
2. Maxime Gonalons. Washing Maxime ne lave plus aussi blanc qu’il y a un an de cela. N’empêche, son activité voire ses transmissions semblent aujourd’hui suffire pour se démarquer de la masse. Reste à savoir s’il remonte la pente ou si ses coéquipiers la descendent plus vite.
3. Clément Grenier. Il y avait Bako Koné qui, dès qu’il réussissait deux interceptions de la tête, était crédité d’un bon match. Il y a désormais Clément Grenier. Devenu fantomatique, le meneur de l’OL a droit à quelques honneurs quand il a initié trois mouvements et offert deux passes que seuls certains joueurs de Ligue 1 sont capables de réaliser. Des gestes suffisamment classieux qui ne peuvent totalement effacer d’autres, au mieux stériles, au pire ridicules – talonnade ratée, coup franc dans les nuages etc. Mais il serait méchant d’en oublier ces quelques frissons et d’en demander plus à un joueur qui est aujourd’hui à sa place : meneur de jeu chez le douzième du championnat.
4. Samuel Umtiti. Que vient faire Umititi au milieu de ce Rank ? Comme d’habitude : revenir chez lui. Le Fossoyeur de Ménival a beau ne plus étonner par sa maîtrise ou son expérience inversement proportionnelle à son âge, il n’en reste pas moins d’une efficacité redoutable. Y compris quand il se lance dans la passion du Cris, Bad Lieutenant des dernières saisons, qui défouraillait à tout-va plutôt que de s’aventurer dans la relance qui manque de finir en bavure. On peut toujours se plaindre de ce manque de considération pour son métier, la suite des événements ne fait jamais que lui donner raison. D’abord, parce qu’on n’a jamais senti l’OL aussi serein que sur les ballons renvoyés au loin à des Toulousains qui ne savaient pas quoi en faire. Ensuite, parce qu’à vouloir s’appliquer plutôt que défendre, on finit par faire comme Bisevac : se mettre une balle une pied.
5. Henri Bédimo. Bédimo n’a sans doute pas été à la hauteur des attentes d’une soirée qui devait passer par les côtés. Raison de plus pour rester à sa place. Soit un rien en retrait quand la première période lyonnaise s’en va battre son plein dans l’axe, autour de la triplette Gonalons-Grenier-Lacazette. Mais toujours au-dessus de Miguel Lopes qui, même avec deux fois de plus de ballons, réussit l’exploit à faire disparaître le centre dans la capitale mondiale du centrisme. Preuve s’il en fallait que lorsque Miguel loupe, Henri cadre.
Par Pierre Prugneau et Serge Rezza
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(Photo Anthony Bibard – FEP / Panoramic)