La Duch’ au charbon, Hima à la mine

Par Pierre Prugneau
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Publié le: 5 octobre 2013

CFA. La Duchère s’est un peu compliquée la vie mais l’a tout de même emporté à Balmont face à Sarre-Union (2-1). Une victoire qui doit plus à l’état d’esprit qu’à la maîtrise collective, mais acquise surtout grâce à un coup de canon de trente mètres de Yacine Hima.

Récupération, passes et maintenant un but sur coup-franc : on cherche encore ce que Yacine Hima ne sait pas faire. (Photo Lyon Duchère AS)

Samedi 5 octobre 2013, 7e journée de CFA (groupe B)

Lyon Duchère AS – US Sarre-Union 2-1

Pour Lyon Duchère : Rolland (5e), Hima (81e)

Pour Sarre-Union : Belktati (86e)

La Duchère : Laurent – G. Fofana, Camacho, Séry, Sbaï (cap.) – Hima (avertissement, 65e), Ranneaud (Fawzi, 90e) – Dédola (Najih, 67e), Rolland (avertissement, 57e), Julienne – Vareilles (F. Benzia, 85e).

AS Lyon-Duchère 2-1 US Sarre-Union (05/10/2013) par visiofoot
Certes, Yzeure, qui a battu Villefranche (1-0) et qui compte trois points d’avance, et Moulins, victorieux à la Plaine des jeux et à égalité de points (21), ne lâchent rien. Et bien sûr, il faudra que la Duchère réédite plus souvent des performances comme celle aperçue en première mi-temps face à Épinal. Mais dans l’optique de la montée, il faut aussi avoir des nerfs. Et les joueurs de Jean-Christophe Devaux en ont.

Face à Sarre-Union, la Duch’ a obtenu sa quatrième victoire en championnat par un but d’écart. Et les deux nuls qui complètent son capital (pour une défaite, à Moulins) ont à chaque fois été arrachés alors que les Lyonnais étaient menés. Une force de caractère comme une marque de fabrique, qui tranche avec l’équipe de la saison précédente, qui s’était effondrée dès que les choses étaient devenues plus compliquées.

Une colonne vertébrale niveau Ligue 2

Pour espérer monter, il faut aussi s’appuyer sur des valeurs sûres. Et dans le 9e arrondissement, celles-ci constituent la fameuse colonne vertébrale du onze : Franck Laurent est impérial dans ses cages et venait même de réaliser une belle parade quand les Alsaciens sont revenus à une longueur à cinq minutes de la fin. La paire de centraux constituée par Rudy Camacho et William Séry est très solide et plutôt à l’aise techniquement. Yacine Hima est un manuel du milieu de terrain à lui tout seul. Enfin, Elohim Rolland, replacé en meneur de jeu, domine largement son sujet en CFA et est décisif à presque tous les matchs (quatre buts et trois passes dé’ sur les neuf réalisations de son équipe…). Cinq joueurs qui ne feraient pas tache en Ligue 2. Un niveau qu’ont déjà fréquenté Chafik Najih, Patrice Vareilles et même Souleiman Djabour (pas dans le groupe samedi). Mais aucun de ces trois avants-centres ne s’est encore détaché, même si le premier pourrait, une fois qu’il sera plus affûté, être le dernier étage de la fusée.

Cinq minutes de sérénité, cinq minutes d’angoisse

Romain Dédola et Franck Julienne, les deux ailiers, sont pour l’instant un ton en-dessous, même si le deuxième a parfaitement décalé Rolland sur l’ouverture, d’une frappe sèche des dix-huit mètres qui heurtait le poteau avant de rentrer. On jouait alors depuis cinq minutes et il allait falloir attendre une heure et quart pour que la Duch’ ne se mette à l’abri grâce à une frappe monumentale d’Hima qui envoyait des trente mètres le ballon en pleine lucarne (81e). Entre temps, Rolland avait eu l’opportunité de doubler la mise, mais son lob était manqué (31e) et sa frappe repoussée par Meyer, le gardien des visiteurs (32e). Najih aurait pu obtenir un penalty après une belle parade… d’un défenseur suite à un cafouillage dans la surface (71e). Les Alsaciens, peu dangereux au cours de la partie, mis à part à l’heure de jeu par l’intermédiaire du latéral Schwermann (au-dessus, 60e), puis du meneur Tergou (parade de Laurent, 62e), allaient pourtant profiter des errements du 4-4-2 duchérois, apparu après l’entrée de Najih, pour revenir à la 86e et immiscer un doute dans la tête des locaux. Qui l’emportaient malgré tout, une nouvelle fois par la plus petite des marges. Histoire d’avancer cachés, mais d’avancer quand même.

Au stade de Balmont, Pierre Prugneau