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« J’ai voulu marquer l’histoire de l’OL. Et Lyon a marqué ma vie »
- Publié le: 30 janvier 2015
SOUS L’HORLOGE. Il est le plus grand joueur de l’histoire de l’Olympique Lyonnais, et peut-être même du championnat de France. Juninho fête ce 30 janvier ses 40 ans. Ça tombe bien, l’idole de Gerland accordé un long entretien au Libéro, au cours duquel il revient sur son jeu, ses années OL et son amour éternel pour le club et la ville. Un entretien exceptionnel. Forcément.
Juninho Pernambucano est arrivé sur la pointe des pieds, en 2001. En huit ans, il est devenu le roi de Lyon. Une légende vivante, dont la vie a été marquée à jamais par l’OL. Mais pas autant que l’inverse. Pour beaucoup, il restera un tireur de coups francs. L’un des meilleurs que le football ait connus. Mais Juninho était surtout un joueur extraordinaire, capable de changer le destin d’un match mais aussi celui d’un club. Cette capacité à comprendre le jeu avant les autres, il en fait aujourd’hui profiter les médias avec lesquels il collabore aujourd’hui. L’icône de Gerland a décidé de donner un peu de son temps au Libéro Lyon, depuis Rio de Janeiro, où il réside désormais. Si le créneau n’a pas été facile à trouver, entre les émissions de télé et les barbecues, c’est surtout parce que Juninho ne veut pas répondre aux questions à moitié. L’ancien numéro 8 de l’OL prend son temps, se concentre, et s’applique beaucoup. Bref, il n’a pas changé.
« J’ai toujours du mal à m’adapter à ma vie sans jouer au foot »
Comment occupes-tu ton temps aujourd’hui ?
« L’OL a vécu une époque formidable dans les années 2000. Tous ces jeunes ont vu ça, et aujourd’hui ils savent que c’est à eux de gagner avec Lyon. Et puis lorsque tu gagnes avec ton club formateur, c’est encore plus de fierté »
Ça te plaît ? Tu es loin du terrain…
J’ai toujours du mal à m’adapter à ma vie sans jouer au foot. J’ai passé vingt ans en tant que professionnel. J’ai passé toute ma vie, quasiment jusqu’à l’année dernière, dans le foot, à toujours faire la même chose. Donc le changement n’est pas facile. Mais les choses se sont passées naturellement pour moi, j’ai démarré petit à petit. Puis j’ai fait la Coupe du Monde, c’était très spécial, je commentais des matchs tous les jours. Ça me plaît, mais ce n’est pas le même plaisir que quand je jouais. J’adore débattre sur le foot mais… Les émotions du terrain me manquent. Peu à peu, je commence à l’accepter, à m’adapter.
Tu arrives à suivre la Ligue 1 et l’OL ?
Bien sûr. Il y a un match qui passe ici par week-end. La semaine dernière, j’ai regardé Lens-Lyon. Cette équipe de l’OL est une surprise très agréable pour moi. Ils ont 80% des joueurs formés au club. C’est un véritable exemple dans le football. Cette équipe, si jeune, qui donne de bons résultats… Aujourd’hui, s’ils arrivent à garder leur sang froid dans les moments importants, ils peuvent être champions de France. Ils ont un passage difficile, avec Monaco et le PSG… J’ai vu aussi que Lacazette s’était blessé. On va voir comment l’équipe va réagir sans son meilleur joueur. Peut-être même le meilleur joueur de la Ligue 1 aujourd’hui. On ne sait pas encore comment ça va se passer, mais cette équipe donne tellement de satisfaction… Chacun assume ses responsabilités. L’OL a vécu une époque formidable dans les années 2000. Tous ces jeunes ont vu ça, et aujourd’hui ils savent que c’est à eux de gagner avec Lyon. Et puis lorsque tu gagnes avec ton club formateur, c’est encore plus de fierté.
À ton époque, les jeunes étaient beaucoup moins nombreux à s’imposer.
« Ces jeunes-là sont un peu plus talentueux que ceux de notre génération. À notre époque, il y en avait deux : Ben Arfa et Benzema. Les autres n’avaient pas le même niveau que les jeunes qui forment l’équipe d’aujourd’hui »
« Et puis Lyon m’a appelé… »
En 2001, plusieurs grands clubs te tournent autour et tu choisis Lyon. Pourquoi ?
C’est vrai que j’avais pas mal d’opportunités. Mais à l’époque, j’ai été un des premiers joueurs à faire appel à la justice du travail au tribunal pour obtenir ma libération. Il n’y avait pas les lois d’aujourd’hui. Maintenant, si tu es en fin de contrat, tu es libre. À mon époque, ce n’était pas le cas, tu étais toujours lié au club, c’était un peu de l’esclavage. Mon contrat s’est terminé en janvier, mais je n’ai eu ma liberté qu’en février, et le marché en Europe était fermé. J’ai donc commencé à discuter un peu partout. Ma préférence, à l’époque, était de jouer en Espagne. Je pensais que ça serait plus facile pour mon adaptation. Je suis allé à Barcelone, j’ai parlé avec Rivaldo, je suis aussi allé à l’Atletico Madrid, Saragosse, et même au FC Porto. Il y avait aussi deux autres clubs en France… Mais à chaque fois qu’on commençait à discuter, il y avait toujours ce problème de ma libération. Les clubs avaient peur d’être obligés de payer Vasco. Et puis Lyon m’a appelé. Ils m’ont proposé un contrat de cinq ans. Le président m’a dit que j’allais jouer. J’avais 26 ans, déjà un enfant, et ma femme était enceinte. C’était vraiment un très bon contrat. Il y avait une équipe qui montait en puissance, aussi. J’ai parlé avec Claudio Caçapa et Edmilson en équipe nationale du Brésil, j’ai aussi eu Sonny Anderson. Ils étaient tous très contents d’être à Lyon, et ils m’ont dit que le club avait la volonté de s’installer au sommet du football français. Donc j’ai signé.
Le milieu de terrain est déjà bien en place au moment où tu arrives. On peut parler d’une saison de transition pour toi ?
« Cette première année à Lyon a été la plus compliquée, mais c’est normal. Sur le côté, il faut aller vite. Moi, je n’allais pas vite »
Tu rates quand même la Coupe du Monde 2002, remportée par le Brésil…
C’est le destin. Chacun a sa façon de penser dans la vie. Moi, je pense que quand tu restes toujours droit, les bonnes choses finissent toujours par arriver. Et maintenant je suis convaincu que signer à Lyon est vraiment la meilleure chose que je pouvais faire. J’avais participé à la Copa America (2001) et à l’élimination face au Honduras. Ce match a coûté très cher à ceux qui y ont participé. C’est comme ça au Brésil. J’ai fait le stage de Tignes avec l’OL, puis je suis reparti en Colombie pour la Copa America. Je n’ai pas eu la maturité et l’expérience de dire que je n’étais pas prêt. Je venais d’arriver en Europe. Certains joueurs ne voulais pas aller en Colombie, il y avait les Farcs… L’ambiance était spéciale. Et au lieu de me concentrer, je pensais à mon transfert, à ma famille que j’avais laissée à Lyon… Donc je n’étais pas à mon niveau et je n’ai pas été performant. Au Brésil, ça ne pardonne pas.
Il y a un tournant dans cette première saison. Le match à Rennes. Tu marques, et tu vas saluer sur le banc Jacques Santini, qui vient de perdre son père.
On en avait parlé avec Sonny avant le match. Il m’a dit que le père du coach était décédé. Moi, je ne savais pas parler, donc je me suis dit que j’irai le saluer si je marquais. C’était ma manière de lui montrer que je le soutenais. J’ai des sentiments, j’étais touché qu’il ait perdu quelqu’un de sa famille. Ce soir-là, j’avais fait un super match, j’avais inscrit un doublé, et c’est un des matches qui m’ont permis de m’installer dans l’équipe. Il y avait aussi Éric Carrière qui venait d’arriver. C’était un des meilleurs joueurs du championnat. Santini avait du mal à nous faire jouer ensemble. Cette année a été la plus compliquée, mais c’est normal. Sur le côté, il faut aller vite. Moi, je n’allais pas vite. À gauche, ça allait déjà mieux. La deuxième saison, je joue la plupart du temps à gauche et je marque 13 buts, car c’était plus facile pour frapper, en rentrant sur le pied droit.
« Au Brésil, je n’étais pas spécialement considéré comme un tireur de coups francs »
On se rappelle aussi de ce match du titre, contre Lens, qui est incontournable dans ta trajectoire. En le revoyant, on se rend compte que tu étais un joueur autrement plus fort que ce qu’on a voulu ensuite te réduire, c’est à dire un tireur de coups francs…
« Je pense que par manque de vitesse, je voyais tout avant les autres. Je compensais comme ça. Et puis je n’étais pas embêté techniquement »
D’ailleurs, s’il fallait retenir un seul but, ce serait ce slalom contre l’OM…
Oui. Oui, bien sûr ! (Il insiste) Ce but est le plus beau de ma carrière. Je m’en souviens bien. Le ballon arrive un peu sur la gauche. Je fais une feinte de frappe, une deuxième, une troisième… Puis je mets le plat du pied. Ce but, c’est exactement moi. Toute ma formation a été faite au futsal. Chaque dribble est fait dans un petit espace, et je n’utilise pas la vitesse. J’ai marqué un peu le même avec Vasco, mais celui contre l’OM reste le plus beau. D’ailleurs, si je devais moi aussi retenir un seul but de ma carrière, je choisirais celui-ci.
À l’époque, à Lyon, à chaque fin de saison, on te sent insatisfait. Et tu le dis. Comme lorsque Carrière quitte le club. Tu laisses entendre que plus rien ne sera comme avant. Avais-tu besoin d’insatisfactions pour garder ton niveau d’exigence ?
Garder le niveau d’exigence a toujours été naturel pour moi. Après, à partir du moment où j’avais signé un contrat, il fallait que je m’investisse pour le club. Lyon voulait écrire l’histoire, c’était une belle opportunité. C’est comme ça que je pensais en tout cas. Donc je me sentais obligé de m’exprimer, de donner mon avis. Je me considérais comme le leader de l’équipe. J’ai accepté tout ce qu’a voulu faire le club. Tout ce qu’ils ont décidé, je l’ai accepté. Donc parfois, je donnais mon avis. Quand Carrière est parti, j’ai dit la vérité. C’était un joueur important pour nous, très technique. Bon, finalement, le club a acheté juste après des très bons joueurs, comme Essien, Malouda… En tout cas, je disais ce que je pensais, mais je le faisais toujours avec beaucoup de respect envers le club.
« J’aime trop la victoire. J’aime trop gagner »
Tu passais pour quelqu’un de très angoissé avant les matchs. Tu appelais Bats, allais voir Lacombe… Que se passait-il dans ta tête ?
(Il marque une pause) Je ne sais pas… J’aime trop la victoire. J’aime trop gagner. Avec Joël Bats, on communiquait beaucoup quand les coups francs ont commencé à marcher. Il me parlait des gardiens, me disait comment tirer le premier… Avec Bernard, c’était un peu différent. Il a senti l’obligation de me montrer certaines choses, que les dirigeants n’ont pas l’habitude de faire. Des trucs de joueurs. Il avait plus d’expérience que moi. On discutait beaucoup de la Ligue des Champions aussi. On rêvait. Ma formation, au Brésil, m’a rendu comme ça, anxieux. Très attaché aux résultats, sous pression. J’ai toujours eu cette habitude.
Parlons un peu de ce milieu de terrain à trois monté autour de toi.
« Je suis content car j’ai un peu lancé une évolution. Un milieu de terrain récupérateur et créateur, technique. J’ai été meilleur d’année en année dans ce système »
Grégory Coupet nous a dit que l’année de l’élimination à Milan, vous vous sentiez vraiment capables de gagner la Ligue des Champions. Ta suspension au match aller est un regret éternel…
(Il souffle) Bien sûr… Avec la forme que j’avais… (Il soupire) Si j’avais pu choisir de jouer un des deux matches, j’aurais joué celui à Gerland. C’est là que je réalisais mes meilleures performances, que je marquais beaucoup de buts. Bon, même contre le PSV l’année d’avant, j’ai de gros regrets. On ne perd pas un seul match dans cette Ligue des Champions, et on est éliminés au tirs au but, avec ce penalty non-sifflé sur Nilmar à la fin… C’est comme ça, c’est le sens de l’histoire. Mais c’est vrai que ces deux années-là, je me sentais bien et j’avais énormément de confiance. Ce dont je suis sûr, c’est que notre équipe avait le même niveau que n’importe quelle autre grande équipe en Europe.
« J’aurais aimé arriver plus tôt, finir ma formation à Lyon »
Tu as conscience, à l’époque, d’être toi-même un des meilleurs milieux de terrain du continent ?
C’est difficile à dire. Oui, j’étais fort. Après, j’ai joué dans une équipe qui était beaucoup moins exposée que d’autres médiatiquement. Les médias sont très importants. Nous, on a toujours dû faire plus que d’autres. C’est très difficile de parler de moi-même. Je me sentais bien, j’avais une grande confiance…
Mise à part la Ligue des Champions, as-tu d’autres regrets sur ta période lyonnaise ?
« Je me suis dit : ‘Tout marche pour toi ici. Tes enfants sont nés à Lyon. Est-ce que tu prends le risque de partir pour t’imposer ailleurs ? Ou est-ce que tu choisis de rester dans un club pour en marquer l’histoire ?’ J’ai choisi la deuxième solution »
Qu’est-ce qui te fait rester à l’OL en 2005, alors que tu étais au sommet de ta forme ?
C’est que le président m’a fait une très bonne proposition de contrat, tout simplement. En partant dans un autre club à l’étranger, j’aurais touché peut-être un peu plus, mais c’était sensiblement la même chose. Je venais d’être quatre fois champion, et j’aurais pu partir libre en refusant la prolongation de l’OL. J’avais plein de propositions du même niveau. Puis je me suis dit : « Tout marche pour toi ici. Tes enfants sont nés à Lyon. Est-ce que tu prends le risque de partir pour t’imposer ailleurs ? Ou est-ce que tu choisis de rester dans un club pour en marquer l’histoire ? » J’ai choisi la deuxième solution. J’ai voulu marquer l’histoire de l’OL. Et Lyon a marqué ma vie.
Cette décision est un tournant…
J’ai vu l’envie de tout le club de me conserver. Je n’avais jamais connu un truc pareil. Tout le monde a fait des efforts formidables. Bernard, le président… Ils ont fait les choses très bien.
Aujourd’hui, je pense avoir fait le bon choix. Certains joueurs de ma génération, que je ne citerai pas, sont champions du monde. Mais personne ne va se rappeler d’eux dans les clubs où ils sont passés. Moi, ma satisfaction aujourd’hui, c’est d’avoir marqué l’histoire de l’OL. Je suis très fier de ça, ça représente bien mes valeurs et ma manière de vivre. Les joueurs passent, et le club reste. Mais si aujourd’hui, tu fais l’équipe type de l’histoire de l’Olympique Lyonnais, je serai certainement dedans. C’est ma satisfaction. Ça restera toute ma vie.
« Ces deux petites minutes, juste avant de sortir du couloir… »
Tu es devenu un vrai Lyonnais à partir de ce moment-là ?
Je garde un liaison très forte avec le club, la ville. Deux de mes enfants sont nés là-bas. Comment ne pas s’adapter à la France ? C’était une vie très différente du Brésil. On sortait pour se promener. J’ai commencé à boire du vin. (Rires) J’ai appris à manger plus équilibré aussi. J’ai connu beaucoup de premières expériences… Comme aller à la neige. Par contre, je ne suis jamais monté dans la Tour Eiffel ! Enfin, ce qui me manque le plus aujourd’hui, c’est l’ambiance quand je rentrais sur la pelouse de Gerland, pour jouer le week-end. Ces deux petites minutes, juste avant de sortir du couloir, à la limite du terrain…
Ça tombe bien que tu parles de Gerland. Un lien très fort persiste avec toi au stade les soirs de match ?
… (Il bredouille un mot, semble ému)
T’es encore le numéro 1 au niveau des maillots !
Ah… C’est… (Il rit, visiblement ému)
Et puis cette fameuse chanson, qui revient sans cesse…
« Il y avait des joueurs, même s’ils ne faisaient que dix matches, c’était dix bons matches. Et aux entraînements, ils nous poussaient vers l’avant. C’est ça la clé d’une équipe »
Je ne remercierai jamais assez les supporters. Je sais qu’on garde ce lien, spécial. Mais maintenant, c’est le moment de cette jeune génération, qui réussit bien… Ça me donne quand même énormément de plaisir, de savoir ça. (Il marque une nouvelle pause) Peut-être que c’est un exemple après tout. C’est un exemple pour tous ces jeunes qui forment l’équipe aujourd’hui. Ils étaient supporters lorsque je jouais. La gratitude, c’est la chose le plus difficile à avoir, mais aussi la plus belle. Lyon m’a fait passer par des moments inoubliables. C’est très émouvant de se retrouver dans cette situation-là. Les jeunes d’aujourd’hui doivent y penser…
Ton ami Cris est revenu. Est-ce que toi aussi, tu as cette envie de revenir à Lyon, un jour ?
Oui, j’en ai envie. J’ai juste du mal à me dire qu’il faut que j’étudie trois ans pour passer mes diplômes d’entraîneur, alors que j’ai passé vingt ans à jouer toutes les plus grandes compétitions. La démarche de Cris est très bien. Moi, j’attends de pouvoir passer ce diplôme en moins de temps. Mais j’ai très envie de le faire.
Pour finir, c’est la tradition, peux-tu me donner ton équipe type de l’OL ?
(Il coupe) C’est injuste. C’est très injuste de me demander ça à moi. Je n’aime pas faire ça. J’ai été avec toutes les équipes qui ont gagné. Comment tu veux que je fasses ? Par exemple au milieu, je mets qui ? Il y a Diarra, Toulalan, Essien, Tiago… C’est trop injuste, donc je saute cette question. Je te laisse la faire pour moi. (Rires) Il y a tellement de joueurs avec lesquels je me suis très bien entendu sur le terrain… C’est impossible. Et puis, je donne exactement la même importance à un joueur qui a moins joué ou même qui n’a pas joué du tout. Il y en a certains, ils nous faisaient progresser à l’entraînement. Je te le jure. Il y avait des joueurs, même s’ils ne faisaient que dix matches, c’était dix bons matches. Et aux entraînements, ils nous poussaient vers l’avant. C’est ça la clé d’une équipe. Chez nous, les entraînements étaient plus difficiles que les matchs, parfois…
Propos recueillis par Hugo Guillemet
(Photo Eddy Lemaistre – Panoramic)