« Il faut sauver le soldat la Duchère » après la défaite contre Concarneau (1-2)

Par Hugo Hélin
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Publié le: 10 février 2018

NATIONAL. Dans la zone rouge après sa défaite à domicile contre Concarneau (1-2), la Duchère s’apprête à vivre une fin de saison où l’objectif sera le maintien.

Lyon Duchère AS : N’Djalkonog – M. Camara, Seguin, Ndiaye – Thetika (Brahmia, 68e), Reale, Ayari, Moizini – O. Camara (Labonne, 82e), Talhaoui (cap) – Bekhechi (Tuta, 68e). Entr. : Karim Mokeddem

Il flottait une ambiance étrange au coup de sifflet final du match contre Concarneau. Quelques flocons de neige tombaient sur le silence d’un stade de Balmont encore plus vide que d’habitude, froid glacial oblige. Les applaudissements du petit kop duchérois se mêlaient uniquement au bruit des crampons sur la piste d’athlétisme et à quelques cris « Ne lâchez rien » et « On relève la tête », lancés par les supporters ou le staff.

Même atmosphère entre fatalisme et frustration dans les couloirs de l’enceinte du 9e arrondissement, où un joueur de la Duchère refaisait le match quelques minutes plus tard. « Ils ont deux situations, ils les mettent au fond. Et je dis bien situations, même pas occasions. » Un constat un peu exagéré, même si cela se comprend dans la situation actuelle (pas une victoire depuis le 24 novembre 2017) et après une rencontre où la Duch’ a vécu le même scénario cruel que lors de sa dernière rencontre à domicile (un 1-0 qui se transforme en 1-2 en quelques minutes chrono).

Cohérente et appliquée, la Duchère avait vite été récompensée par le premier but sous ses nouvelles couleurs d’Oumar Camara, l’une de ses trois recrues hivernales, d’une frappe en pivot au bout de deux minutes de jeu. Avant de peu à peu se déliter après ce bon début de match lors de laquelle elle aurait pu faire le break, sur un face-à-face raté par Jérémy Bekhechi (24e) ou quelques ballons mal exploités tel ce mauvais choix de passe d’Enzo Reale (pourtant une nouvelle fois moteur principal de l’équipe) peu avant l’égalisation.

Une demi-heure de flottement où la volonté de ressortir proprement de la Duch’ conjuguée au mauvais état du terrain et au manque de confiance a conduit à de nombreuses erreurs techniques payées cash (à l’image du dégagement ratée de l’autre Camara recruté cet hiver, Mamadou, sur le deuxième but breton). De quoi rendre la deuxième période encore plus stéréotypée, entre une Duchère déterminée et offensive et un Concarneau bien en place et prêt à exploiter tous les espaces laissés dans le dos de la défense, à l’image du contre conclu par un face-à-face non cadré par un Said Id Azza tout proche du triplé (62e).

45 dernières minutes saluées par l’entraîneur duchérois, qui sait toutefois que la régularité est ce qui fait la différence au haut niveau. Régularité au cours de la saison bien sûr, mais aussi dans un même match. Malgré un coup franc de Farid Talhaoui dévié par le mur (48e) et tout proche de prendre à contre-pied Théo Guivarch (aucun lien de parenté) ou une tête à bout portant de Bekhechi incroyablement manquée après un gros travail dans la surface de Talhaoui puis Reale (55e), le score ne bougera plus.

« Il faut sauver le soldat la Duchère. » Combatif dans son discours d’après-match, Karim Mokeddem ne voulait pas s’apitoyer sur le sort contraire et la mauvaise série actuelle. « Je suis convaincu qu’on va se maintenir. Tout le monde a peur au club, évidemment, mais moi je n’ai pas le droit d’être abattu. J’aime le métier d’entraîneur, j’aime ce club. Il faut réussir à reproduire la deuxième période. »

Malgré la défaite, le coach voulait donc retenir les points positifs tactiques d’un 3-4-2-1 que l’équipe connaît bien. « Parfois on se dit qu’on devrait être plus prudents, et on finit par faire le jeu malgré tout. Et c’est vrai que c’est notre fonds de commerce, notre marque de fabrique. Il faut réussir à corriger les défaillances individuelles, même si c’est le plus compliqué pour un entraîneur. » Avant de se projeter un peu sur l’avenir. « Il reste 12 matchs, 12 finales comme on dit. Il faudra en gagner un tiers. Et commencer à prendre des points dès les trois prochains matchs : à Consolat, contre Sannois et à Avranches. » Sans toutefois se fixer d’objectif de points. Pas encore.