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Girondins de Bordeaux – OL (3-1) : Poyet Poyet camembert
- Publié le: 28 janvier 2018
LES NOTES. L’OL a conclu une semaine folle par une défaite à Bordeaux (3-1). Les victoires contre le PSG en Ligue 1 et à Monaco en Coupe de France avaient fait renaître les ambitions les plus élevées (on en a même entendu certains parler sérieusement de titre), le match de ce dimanche devrait calmer tout le monde. Et faire office de piqûre de rappel : ce n’est pas parce qu’il répond présent dans les gros matchs que l’OL n’a plus de difficultés à faire le jeu contre un bloc dense, à l’image de celui mis en place par le nouvel entraîneur bordelais Gustavo Poyet.
23e journée de Ligue 1, dimanche 28 janvier 2018
Girondins de Bordeaux – Olympique Lyonnais
Buts : De Préville (22e), Malcom (26e sp) et Laborde (45e+2 sp) pour Bordeaux, Marcelo (44e) pour l’OL
Avertissements : Otavio (36e) et De Préville (61e) à Bordeaux, Fekir (11e), Rafael (19e) et Marcelo (84e) à Lyon
Expulsion : Otavio (76e) à Bordeaux
Bordeaux : Costil (cap) – Sabaly, Koundé, Pablo, Poundjé – Lerager, Otavio, Meïté – Malcom (Pellenard, 80e), Laborde (Sankharé, 67e), De Préville (Youssouf, 90e+4). Entr. : Gustavo Poyet.
OL : Lopes – Rafael (Tete, 46e), Marcelo, Morel, Mendy – Fekir (cap), Tousart (Memphis, 46e), Ndombele – Cornet (Traoré, 63e), Mariano, Aouar. Entr. : Bruno Genesio.
Lopes 3 – Rafael 3, Marcelo 4, Morel 2, Mendy 4 – Fekir 4, Tousart 2, Ndombele 4 – Cornet 3, Mariano 2, Aouar 3
Les comparaisons entre Ferland Mendy et son homonyme Benjamin ne sont pas près de s’arrêter tant qu’il mettra autant d’application à se recentrer et à jouer quasiment en milieu relayeur (il est d’ailleurs sans doute plus technique que ceux de Bordeaux), comme le demande souvent Pep Guardiola à ses latéraux. On ne sait pas encore que penser des nouvelles consignes qui demandent à Nabil Fekir de beaucoup redescendre : il touche beaucoup plus le ballon (ce qui n’est jamais une mauvaise chose) mais jouer si bas prive parfois l’OL d’une arme indispensable dans les 30 derniers mètres.
Voilà en gros les deux réflexions qu’on se faisait à la 20e minute. Le match était alors loin d’être inoubliable (pour preuve, on n’a rien noté à la colonne « occasions » de notre calepin jusqu’à l’ouverture du score bordelaise) et rien n’indiquait qu’on verrait quatre buts lors des 25 minutes suivantes. À la pause, le score final de 3-1 était pourtant acquis. Grâce en partie à une simulation de Malcom, mais aussi grâce à l’incapacité totale de l’OL à se créer une occasion. Le seul tir cadré lyonnais de la première période aura ainsi été la tête de Marcelo sur corner.
Il y a rien,
Ni penalty,
Ni l’OL.— phanou herko (@phanou_herko) January 28, 2018
Cela continuera d’ailleurs en deuxième période, malgré un coaching audacieux à la pause qui laissait au moins espérer 45 dernières minutes folles à défaut d’être maîtrisées. L’OL n’a pourtant pas plus réussi à se procurer une bonne situation dans le jeu qu’au cours des 45 précédentes. Les coups francs ont souvent sauvé la mise de l’OL cette saison. Pas cette fois. Nabil Fekir (50e) et Memphis Depay (74e) ont ainsi fait briller Benoït Costil dans l’exercice, avant que le Néerlandais ne force le gardien international à sortir une claquette sur une occasion qu’on considérera encore comme un coup de pied arrêté, puisque Memphis avait repris un ballon repoussé par le mur sur une tentative de Bertrand Traoré (78e).
Insuffisant et indigent. Surtout que le parallélisme avec le match aller ou celui chez le SCO fait encore plus mal : à 3-1 pour l’OL et après un carton rouge lyonnais, les égalisation girondines ou angevines ne semblaient faire aucun doute vu la fébrilité lyonnaise. Dans la situation inverse, au cours du quart d’heure après l’expulsion d’Otavio, l’OL n’a toujours pas semblé avoir assez d’idées collectives pour déstabiliser un bloc bien en place. Reste à savoir si c’était juste un jour sans, ou si l’on doit se préparer à vivre une demi-saison où il faudra compter sur le talent des joueurs offensifs et les coups de pied arrêtés pour faire la différence. Ça peut suffire pour rendre la course au podium passionnante (c’est le cas jusqu’ici), mais pas forcément à vivre des matchs captivants.
(Capture d’écran beIN Sports)