Avant La Duchère – Dunkerque : “Qu’ils prennent du plaisir !”

NATIONAL. Revenue à portée de podium, la Duchère joue un match capital pour la montée en Ligue 2 ce vendredi contre Dunkerque (20h00 à Balmont). S’il a cherché à protéger ses joueurs avant ce choc du haut de tableau de National, l’entraîneur Karim Mokeddem a malgré tout accepté de répondre à nos questions.

Le classement du National (fff.fr)

« Si on y va, c’est une surprise »

Vous restiez sur trois matchs frustrants contre Sedan, au Paris FC et contre Marseille Consolat. Et là, la victoire à Béziers conjuguée à des résultats favorables vous a permis de revenir à portée de podium. On se dit qu’on a une bonne étoile ou on regrette les occasions manquées ?
S’il y a quelque chose à regretter, on le regrettera le 20 mai [lendemain de la dernière journée]. Jusqu’au 20 mai, il faut croire en notre bonne étoile. On est au coude-à-coude avec des mammouths : Dunkerque, deux fois notre budget, une ville relativement grande, qui a déjà connu la seconde division, Châteauroux, eux c’est pas deux fois, mais cinq ou six fois notre budget… On est au milieu de mammouths. Si eux ils y vont c’est normal, si nous on y va c’est une surprise.

On a l’impression que l’équipe est fatiguée en cette fin de saison, même si ça va un peu mieux depuis quelques semaines.
Tout à fait. Quand on a changé de système [en passant en 3-4-2-1], on a indirectement tué quelques joueurs. Certains ont subi ce changement de système. J’ai tourné sur 14 joueurs. On a regardé les temps de jeu, on a vraiment tourné sur 14 joueurs. Et ce qui devait arriver arriva, ils ont un petit peu baissé le pied, ce qui est normal. Après, on a retrouvé un petit peu de jus ces derniers temps à l’entraînement. C’était mieux, c’était plus cohérent, il y avait plus de liant. J’espère qu’on va s’appuyer là-dessus vendredi pour offrir une belle opposition à Dunkerque, qui a une grosse force de frappe offensive.

« Un match qu’on doit aborder avec insouciance »

En cas de victoire contre Dunkerque, vous montez sur le podium avec trois matchs à jouer ensuite. C’est une finale ?
Comme disent souvent les coachs, il reste quatre finales à jouer. Généralement une finale dans un tournoi y en a qu’une, y en a pas quatre ! (rires) On va plus le prendre comme un match important. C’est un match important, on ne va pas se voiler la face, mais c’est un match qu’on doit aborder avec insouciance. C’est pas le fruit du hasard si on est là, il y a un peu de travail derrière quand même. Mais si on avait simplement assuré notre maintien courant mai, ça aurait déjà été bien. Donc maintenant, il faut jouer avec insouciance et on fera les comptes le 19 mai à 20 heures, vu que la dernière journée a été avancée à 18h15. On fera les comptes à ce moment-là et si on peut les faire un peu plus tôt, dans le bon sens, on ne crachera pas dessus.

On a l’impression qu’il y a un peu plus de public ces derniers temps à Balmont, peut-être grâce au temps plus doux et aux bons résultats. Vous vous êtes parfois plaint du manque de soutien [notamment dans notre long entretien en janvier], vous espérez en avoir un peu plus ce vendredi ? 
C’est paradoxal ce que je vais dire, mais même si on est à huis clos le plus important c’est de gagner. Donc je ne ferai pas d’appel au public, pas d’appel à rien du tout. Je ferai un appel à mes joueurs, qu’ils se fassent plaisir et qu’ils prennent du plaisir à nous donner du plaisir vendredi soir !

Propos recueillis par Hugo Hélin

(Photo Lyon Duchère AS)

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