La Duchère – Concarneau (1-1) : un coup d’arrêt et quelques regrets

Ezikian

NATIONAL. Une semaine après sa première défaite de la saison à Laval, la Duchère a concédé le match nul à domicile (1-1) contre Concarneau. Un coup franc de Matthieu Ezikian (en photo) a fini sur le poteau dans les toutes dernières secondes.

Lyon Duchère AS : Hautbois – M. Camara, Seguin, Romany – Moizini (cap.), Banor (Julienne, 87e), Ezikian, Ayari, Thetika (Labonne, 58e) – Rivas (Mendes, 75e), Tuta Entr. : Karim Mokeddem.

 

Deux salles, deux ambiances. Difficile pour la Duchère de produire deux périodes plus différentes que celles de ce match contre Concarneau. L’équipe du plateau a d’abord affiché sa maîtrise habituelle, avec une certaine difficulté à se créer des situations chaudes dans les 30 derniers mètres (elle aussi relativement habituelle, hélas) qui devait beaucoup à la qualité défensive de Concarneau. Un premier acte très tactique conclu sur un score de 1-1 : Kalen Damessi avait profité d’un ballon difficilement repoussé par Maxime Hautbois sur un pétard de Florian Le Joncour pour surprendre la Duchère, avant que Cédric Tuta n’obtienne et ne convertisse lui-même un penalty pour remettre tout le monde à égalité avant la pause.

Et puis la Duchère s’est mis à déjouer en deuxième période, balançant de longs ballons depuis l’arrière comme si l’on disputait la 92e minute d’un match de coupe. Une impression partagée par Nicolas Cloarec, entraîneur de Concarneau : « C’est devenu un autre match, avec plus de coups de butoir et moins de maîtrise. » Une fébrilité qui s’est aussi ressentie sur quelques ballons perdus par la défense, offrant aux Bretons quelques occasions dont ils n’ont pas su profiter, par maladresse ou grâce à un choix étonnant de l’arbitre (un penalty flagrant depuis les tribunes non sifflé sur une intervention légèrement en retard de Jérémy Romany). Un nul qui laissera donc quelques regrets aux deux équipes et qui n’est pas forcément illogique sous cet angle.

Les occasions manquées. Car la Duchère a elle aussi eu l’occasion d’arracher la victoire, en particulier à la fin de chaque période. Deux minutes après l’égalisation de Tuta, Jonathan Rivas a ainsi eu une opportunité en or de renverser le match suite à un alignement aléatoire de la défense concarnoise. Le numéro 11 lyonnais, un peu en difficulté lors des deux derniers matchs, a malheureusement frappé au-dessus. Dans les arrêts de jeu de la deuxième période, c’est cette fois Matthieu Ezikian qui a été tout proche de faire hurler le stade de Balmont. Son coup franc a finalement échoué sur le poteau d’un Enzo Basilio qui semblait largement battu. Avant d’être héroïque sur la vraie dernière cartouche lyonnaise, un centre en retrait à bout portant de Tuta suite à un travail fantastique de Franck Julienne sur le côté droit.

La peur du (passage à) vide. Une semaine après la défaite à Laval, ce petit coup d’arrêt ne fait pas trop chuter la Duchère au classement. Mais dans un championnat aussi serré et où tout le monde peut battre tout le monde, on connaît l’importance de limiter au maximum l’ampleur des périodes creuses qui font la différence en fin de championnat (les 7 matchs sans victoire de début décembre à début février la saison dernière ou les 5 rencontres sans succès de fin septembre à fin novembre en 2016 ayant servi d’exemples). Et le prochain rendez-vous s’annonce costaud, à Balmont face à une équipe de Cholet redoutable à l’extérieur (2 victoires sur 3 loin de ses bases cette saison, 7 sur 10 l’an passé).

Karim Mokeddem s’est donc montré toujours aussi exigeant : « C’est frustrant sur le scénario ce soir, mais si tu gagnes à la dernière minute tout le monde est content. Sauf le coach peut-être. » Et l’entraîneur de la Duchère connaît quelques axes de progression, en plus du manque de coordination dans les mouvements offensifs pointé hier : « On a encore concédé beaucoup de situations. Pas forcément de vraies occasions et moins qu’à Laval, mais il faut régler le problème. » Le retour de Nicolas Seguin (qui a permis de retrouver une défense à trois après le bricolage à quatre en Mayenne) a un peu rendu de solidité à la Duchère, mais l’absence d’un gaucher pour le rôle de piston gauche (Hatim Sbaï devant encore être absent quelques temps et Christopher Shiashia étant jugé un peu court) se fait sentir dans l’équilibre d’équipe. Il pourrait d’ailleurs y avoir du mouvement dans ce secteur dans les prochains jours.

Hugo Hélin

(Photo Lyon Duchère AS)

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