La Duchère – Béziers (1-1) : une belle occasion manquée

Par Hugo Hélin
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Publié le: 16 décembre 2017

NATIONAL. La Duchère a livré l’un de ses meilleurs matchs depuis longtemps, mais a concédé le nul au bout des arrêts de jeu face à Béziers (1-1).

Lyon Duchère AS : N’Djalkonog – Moizini, Sefil, Seguin, Ranneaud – Atik, Diarrassouba, Ayari, Talhaoui (cap) (Brahmia, 62e) – Tuta (Charvet, 79e), Bekhechi (Mendes, 90e). Entr. : Karim Mokeddem.

Le match. Un coup franc de Victor Ellisalt, une tête de Redah Atassi et une égalisation biterroise : les arrêts de jeu ont livré un verdict cruel pour les Duchérois, qui ont perdu deux points sur le fil (1-1, 90e+3). De quoi changer totalement l’analyse d’un match pourtant pris par le bon bout par le club du plateau. Disposée dans un 4-4-2 inhabituel, avec Sofiane Atik et Farid Talhaoui sur les ailes et le duo Cédric Tuta – Jérémy Bekhechi en pointe, la Duch’ a rapidement pris le dessus techniquement sur son adversaire, avec une capacité à créer du jeu en triangle qu’on avait oubliée. Et même si Béziers a eu quelques occasions après avoir concédé l’ouverture du score, la Duchère aurait globalement mérité les trois points dans un match agréable et jamais fermé. Le cruel scénario des arrêts de jeu laissera finalement le verre à moitié plein.

Le joueur. Jérémy Bekhechi est toujours un mystère. Arrivé cet été de Quevilly-Rouen Métropole, l’attaquant de 25 ans avait rapidement été comparé à Zlatan Ibrahimovic par un membre de la rédaction du Libéro Lyon, entre une barquette de frites et un demi pression à Balmont. Bekhechi venait alors sans doute de réaliser une déviation maligne et spectaculaire, et sa longueur capillaire au-dessus de la moyenne avait fait le reste.

Sauf que depuis, le numéro 29 de la Duchère nourrissait surtout la comparaison avec le Suédois pour un autre élément : son incroyable nonchalance, un peu plus tolérable quand on s’appelle Zlatan que lorsqu’on n’a pas marqué en National depuis début septembre. Un défaut visiblement pas récent. Dans un portrait que lui avait consacré So Foot lorsqu’il jouait en CFA et qu’il avait terminé meilleur buteur de la Coupe de France 2014/15, le président de l’Iris Croix avait rajouté un « mais » après quelques compliments destinés à son attaquant : « Mais il manque encore d’agressivité défensive. Et c’est cela qui lui interdit pour l’instant le passage à l’étage supérieur, en National, voire en L2. » Contre Béziers, il a été moins horripilant sur ce plan-là que lors des dernières semaines.

Bekhechi aurait pu ouvrir le score sur une volée zlatanesque de l’extérieur de la surface (16e), avant de le faire sur un caviar de Farid Talhaoui plus facile à convertir (1-0, 23e). Pas loin de dévier la balle dans son propre but sur un coup franc biterrois (30e), l’attaquant tenait même peut-être son match référence, malgré quelques contre-attaques mal négociées. Et puis il y a eu cette occasion à la 72e : bien servi par Tuta, Bekhechi a pris tout son temps dans la surface de réparation pour ajuster le gardien. Trop de temps. Le retour d’un défenseur – et quelques touches de balle en trop – a empêché l’attaquant de la Duchère de marquer le but du break. On a toujours du mal à juger Jérémy Bekhechi, mais on risque a priori souvent de se plaindre de sa nonchalance.

Le programme. Pas le temps de gamberger cette occasion manquée que se profile déjà une rencontre face à un des membres du peloton de tête, et une deuxième chance de recoller à celui-ci. La Duchère jouera en effet son dernier match de l’année 2017 contre le Red Star, mercredi à domicile (20h00). Un soir de semaine en décembre alors que l’OL joue le même jour : on ne devrait pas battre un record d’affluence au stade de Balmont. Bravo la FFF pour cette belle programmation.