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DFCO – OL (2-5) : GG reprend tarif
- Publié le: 21 avril 2018
LES NOTES. Deux attaques parmi le top 5 des plus prolifiques du championnat, deux équipes ambitieuses mais à l’équilibre précaire, deux fins tacticiens : on avait misé sur beaucoup de buts, ce soir, à Geoffroy Guichar- pardon Gaston Gérard. L’OL a sans doute plus régalé les spectateurs neutres que ses supporters, mais l’OL est à un point de Monaco, met la pression sur Marseille et prend le large sur les deux à la différence de buts. Inespéré au vu de sa maîtrise du match.
Dijon Football Côte-d’Or – Olympique Lyonnais 2-5
Buts : Sliti (26e et 55e) pour Dijon, Memphis (4e), Rosier (csc, 50e), Fekir (53e), Traoré (77e) et Cornet (82e) pour l’OL
Avertissements : Kwon (37e) à Dijon, Rafael (31e) et Ndombele (70e) à l’OL.
Dijon : Reynet – Rosier, Varrault (cap) (Yambéré, 45e+1), Djilobodji, Haddadi – Marié, R. Amalfitano – Kwon, Sliti (Massouema, 85e), Sammaritano (Chafik, 87e) – Saïd. Entr. : Olivier Dall’Oglio.
OL : Lopes – Rafael (Tete, 87e), Marcelo, Morel, Mendy – Ndombele (Ferri, 83e), Tousart, Aouar – Fekir (cap) (Cornet, 73e) – Traoré, Memphis. Entr. : Bruno Genesio.
Lopes 5, Marcelo 3, Morel 3, Mendy 4, Rafael 6, Ndombele 8, Tousart 5, Aouar 7, Fekir 7, Memphis 6 Traoré 6
Dijon-OL, c’est le rêve pour un Lyonnais : Dijon s’occupe du spectacle et l’OL gagne quand même à la fin.
— Pierre Prugneau (@Prugneau) April 20, 2018
Un 442 losange avec Tousart Ndombele Aouar Fekir, voilà de quoi pardonner à l’Institution beaucoup de ses erreurs de ces dernières années. On oublie tout, en espérant que les Marseillais n’aient pas oublié de se mettre dans leur canapé dès le coup d’envoi. Car dès la 4ème minute, l’OL marque par un Memphis décidément dans la forme de sa vie, après une main plus grosse que la sardine du vieux port de Rafael (si vous êtes supporter d’un autre club que l’OM, il s’agit d’un ballon contré que Rafael négocie très bien, mais on voulait faire d’entrée coucou à nos amis du Sud, qui ne manqueront probablement pas ce compte-rendu).
Les quinze minutes suivantes font regretter aux amateurs du 442 losange qu’il ait fallu attendre de franchir la barre des 20 degrés pour qu’ils soient entendus. L’OL joue vite, bien, en une touche, et se procure de très bonnes occasions. Fekir en rate deux grosses, et rappelle qu’une grosse blessure est rarement anodine. Ndombele profite de ce match pour confirmer l’option mise sur son billet pour la Russie. L’OL relance calmement et proprement tous les ballons au sol, n’allonge jamais, maîtrise….tout est donc réuni pour prendre un but bidon.
Marcelo, Morel et Tousart se motivent donc pour remettre les pendules à l’heure. Sur un contre anodin, malgré une supériorité numérique lyonnaise, Dijon revient au score. L’OL décide alors de ressortir son plan de jeu préféré : l’exploit individuel (on rigole Bruno, on l’a bien vu ton plan tactique et ce beau bloc-équipe étiré sur 80 mètres). Fekir, de nouveau en jambes, fait briller Reynet et son poteau mais rien n’y fait, l’OL reste en clair-obscur, comme les lumières de Gaston Gérard (petit clin d’oeil pour ceux qui ont vraiment regardé le match – on ne parle cette fois pas de vous les Marseillais).
Au retour des vestiaires l’OL tue le match en 3 minutes, avec un très bon débordement de Rafael pour Houssem Aouar, dans un but pas si éloigné de son premier en L1 contre… Dijon. Puis Nabil Fekir rappelle à tous les artistes présents sur la pelouse (et il y en avait quelques-uns), qui est vraiment le patron.
Parce qu’un Dijon-OL ne peut pas se passer normalement, Mendy remet Dijon en jeu en prenant les Bourguignons de haut sur une relance anodine. 2-3, et un OL qui se liquéfie. La justice du foot décide alors de s’en mêler. Comme après chaque série de victoires, Bruno Genesio n’avait pas pu s’empêcher de manier l’ironie, et on dirait que les Dieux du foot veulent, comme à chaque fois, se venger. Sauf que M. Schneider, dans un numéro qui devrait faire parler pendant les 10 prochaines saisons dans les Bouches du Rhône (en tout cas on le leur souhaite), refuse 2 penalties évidents à Dijon.
Alors que l’OL est au fond du trou, un bon contre initié par Traoré, Memphis puis Cornet, arrive sur Traoré qui conclut froidement. Dijon abandonne et défend à 3 contre 6, et Cornet profite d’un mauvais travail de Traoré, suite à un excellent service d’Aouar, pour marquer le dernier but de 2-5. L’OL peut souffler. Plus que quatre matchs chanceux à avoir et tout le monde pourra retourner pêcher. Sauf Nabil et Tanguy.
Je sais que je prends plus de plaisir avec Lyon quand même les pleurnicheries arbitrales ne me régalent plus. Rien de pire que de voir le niveau (parfois exceptionnel) de ces joueurs suffire sur un fond si bordélique.
— Eddy Fleck (@eddy_fleck) April 20, 2018
Anthony Lopes a passé sa soirée à péter un câble sur sa défense, comme à peu près tous les supporters lyonnais. Sinon, quelques bonnes prises de balle et un joli arrêt.
Marcelo et Jérémy Morel se sont placés n’importe comment, et ont fait à peu près n’importe quoi. Marcelo s’est (un peu) rattrapé dans le domaine aérien, Morel s’est (un peu) rattrapé sur deux ballons en profondeur particulièrement chauds. Ferland Mendy a apporté offensivement en première mi-temps, mais a défendu n’importe comment en seconde : un but offert à Dijon, et un (nouveau) penalty qui aurait dû être sifflé contre lui. Le seul derrière pour qui l’excuse de la concentration semble entendable. Rafael a comme souvent été brillant offensivement, avec deux passes décisives. Comme d’habitude, sa fougue défensive lui a cependant valu un jaune en première mi-temps, qui aurait pu se transformer en penalty + exclusion en seconde.
Lucas Tousart n’est pas pour rien dans le déséquilibre de l’OL : après 20 premières bonnes minutes (les seules vraiment maîtrisées par l’OL), il a perdu pied, pas aidé non plus dans le replacement par un Tanguy Ndombele encore une fois brillant offensivement, et un Houssem Aouar décisif, fluidifiant le jeu, mais pas très concerné par le repli.
Devant, Nabil Fekir a alterné le moyen et le brillant, le premier étant lié très clairement à son retour de blessure, le second a son génie naturel. Bertrand Traoré n’a pas toujours fait les bons choix, à l’image du 5ème but, mais il s’est montré disponible, a parfois brillé techniquement, est à l’origine et à la conclusion du 4ème but qui soulage l’équipe. Enfin, Memphis Depay a livré un assez bon match, entre but rapide, appels incessants, pressing intense et souci du collectif. Méritait clairement que Traoré lui offre le cinquième but.
(Photo Vincent Poyer / DFCO)