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Comment contourner le huis clos et assister à OL – Shakhtar Donetsk ?
- Publié le: 1 octobre 2018
INCULTURE FOOT. L’OL disputera ce mardi son match de Ligue des Champions contre le Shakhtar Donetsk à huis clos. Heureusement, on a trouvé trois moyens d’assister à ce choc.
On est le 1er du mois,
c’est le jour du Fraude Book !
Se la jouer Yann Arthus-Bertrand
Dans son Livre des merveilles du monde, Marco Polo raconterait (je ne l’ai pas lu, j’ai appris ça via Google) comment les Chinois accrochaient parfois des soldats ou matelots à des cerfs-volants. Si l’on n’est pas forcés de croire les dires d’un mythomane notoire dont la notoriété est en grande partie due au fait qu’il a inventé un jeu rigolo pour passer le temps à la piscine, l’idée est en tout cas à creuser.
Quatre drones devraient en effet suffire à soulever dans les airs un homme de poids moyen attachés par les mains et les pieds. Ne reste plus qu’à trouver un complice capable de diriger les drones pour vous stabiliser à la verticale de la pelouse du Parc OL et ça y est, vous pouvez profiter du spectacle avec une vue qui vous rappellera les vieux moteurs de match de Football Manager (le petit rond qui va deux fois plus doucement que les autres est Marcelo). Attention toutefois : la proximité de l’aéroport de Saint-Exupéry et les nouvelles lois anti-terrorisme pourraient rendre cette option dangereuse. Mais quand on est un bon supporter, on est prêts à tous les risques pour voir son équipe…
Changer d’orientation
Le Progrès s’est chargé de faire le décompte : en plus des acteurs sportifs de ce match, seuls les stadiers et les journalistes seront autorisés au Parc OL. Pourquoi donc ne pas exercer l’une de ces deux professions afin d’assister à ce choc ? Séduisante sur le papier, l’idée l’est un peu moins dans la réalité. Devenir stadier vous fera courir le risque de vivre le match dos au terrain, une expérience encore pire qu’un streaming biélorusse. Devenir journaliste vous forcera à dire du bien de Bruno Genesio (« ses changements n’ont rien apporté, mais ils ont eu le mérite d’exister ») sous peine de perdre votre carte de presse.
La meilleure des places pour voir le match est peut-être en réalité sur le banc. Être gardien remplaçant a en effet tout du plan parfait, à condition de bien manœuvrer. Il vous faut en effet afficher un niveau suffisant pour être conservé par l’OL, mais pas assez bon pour challenger Anthony Lopes sous peine de devoir jouer vous-même. Autre obligation, celle d’être gentil avec tout le monde pour que personne n’ose mettre fin à votre contrat. Aidez les recrues dans leur déménagement et leurs démarches administratives, apportez des tartes aux pommes maison et accompagnez vos collègues à la pêche à chaque fois qu’ils y vont. Seul souci, quelqu’un pourrait avoir eu l’idée avant vous et déjà squatter cette bonne planque.
Le plastique c’est fantastique
Cyril Kachpu a subi plus de 350 opérations de chirurgie esthétique. Ou plutôt de chirurgie plastique. Car ce grand supporter de l’OL a eu une idée de génie pour assister à tous les matchs de son club. Il s’est en effet transformé en siège du Parc OL. Aujourd’hui, Cyril est donc officiellement Tribune Ouest, Rang 09, Place 170. Une nouvelle identité validé par l’état-civil après son ultime opération. « Je suis désormais constitué à 100% de plastique. »
Un long processus débuté alors que le Parc OL était en chantier et terminé il y a quelques mois à peine qui n’est pas forcément à la hauteur des espérances de Cyril. Le siège en plastique ne l’avouera pas, mais la visibilité est très souvent gâchée par des gens qui s’asseoient sur lui et le forcent à regarder le match sur les écrans TV des loges. « Mais au moins je suis juste derrière le banc de touche et en plein cœur de l’ambiance », positive Cyril.
Qui refuse de s’exprimer lorsqu’on évoque le destin tragique de son meilleur ami Sébastien, qui l’a accompagné dans cette aventure. Placé en virage, cet autre siège a subi une fin tragique lors de la venue des supporters marseillais pour la finale de Ligue Europa. Couvert d’excréments et, pire, de tags « Dimitri Payet est un bon joueur », Sébastien a fini brûlé au dernier degré et jeté à la poubelle. La face sombre du rêve.
Zénon Zadkine
(Photo Damien LG)