C’est reparti pour la bric’OL

AVANT-MATCH. L’OL reçoit Rennes ce dimanche (coup d’envoi à 17 heures, Canal + Sport) pour le lancement de sa saison en Ligue 1. L’occasion de valider son bon démarrage en coupe d’Europe, mais aussi de tester un plan B durable en défense.

L’enjeu. Qui dit match à domicile dit victoire. La donne est jusqu’ici assez simple. Elle se complique singulièrement au moment de compter les absents. Yoann Gourcuff (cheville), Clément Grenier (adducteurs), Henri Bedimo (ischio-jambiers), Milan Bisevac (cuisse) et Mouhamadou Dabo (cheville) sont blessés alors que Bako Koné est suspendu. Quatre titulaires potentiels manquent donc à l’appel. L’autre piège, et Hubert Fournier en est bien conscient en tant qu’ami très proche de Philippe Montanier, c’est que les équipes de son ancien coéquipier à Caen de 1989 à 1993 (dont il fut également l’adjoint à Boulogne de 2004 à 2008) ont eu une fâcheuse tendance à monter en puissance au fil des saisons. Le Stade Rennais n’est donc peut-être déjà plus le 12e de la saison dernière. Mais finalement peu importe : à Gerland, pour ses débuts en Ligue 1 après deux victoires tranquilles en tour préliminaire de Ligue Europa, Fournier doit marquer le coup. Et au regard des prouesses réalisées en deuxième partie de saison par Rémi Garde malgré les nombreuses absences, l’ancien défenseur de l’OL (1998-2000) ne peut pas se cacher derrière cet argument. D’autant plus que ses alternatives, notamment derrière, semblent crédibles. En tout cas, c’est ce qu’on va voir.

Tolisso à la récupération, la clé

Compo. Si on ne l’a jamais vue (Gonalons a reculé en défense quand Rose est sorti contre Mladá Boleslav), la défense Jallet-Rose-Gonalons-Umtiti est loin d’être la pire alignée par l’OL ces dernières années, quand bien même les deux derniers dépannent à des postes qui ne sont pas les leurs. Le véritable interrogation concerne la capacité de Corentin Tolisso à suppléer Gonalons à la récupération. Sa mi-temps jeudi dans ce rôle a bien plus convaincu son entraîneur que celle qu’il a jouée à ce qu’il considère comme étant sa place, un peu plus haut. C’est pour cette raison qu’on imagine mal Fournier l’installer sur le côté gauche de la défense – pas plus que Mehdi Zeffane, en instance de départ -, même si cela permettrait de conserver un maximum de cadres à leur poste. Car l’enjeu à moyen terme est aussi de trouver une doublure à Maxime Gonalons, cette solution que Garde n’a jamais eue après avoir enterré Sidy Koné avant même la fin de son premier été. Si Tolisso assure ses intérims, les absences de Washing Maxime ne seront plus un frein systématique aux ambitions de l’OL (trois victoires sur des huit matchs manqués par Gonalons en L1 depuis le départ de Jérémy Toulalan en 2011). Le capitaine de l’OL, qui vient d’enchaîner 155 matchs en trois ans, pourrait également être mis au repos de manière ponctuelle, et ainsi éviter d’être totalement cramé comme ce fut le cas en 2013.

Le prono de la rédac. Le match est plutôt plaisant malgré la chaleur et l’OL ouvre rapidement la marque sur une tête de Lindsay Rose à la réception d’un corner de Nabil Fekir (1-0, 12e). Le deuxième but en Ligue 1 pour l’ancien Valenciennois, après celui marqué… contre Rennes en mai 2013. Le passeur était alors Gaël Danic. Bref, tout se passe pour le mieux mais Ola Toivonen vient rappeler que cette première journée est celle des numéros 9 et égalise d’une belle frappe à ras de terre (1-1, 37e). La journée des numéros 9, dites-vous ? Oui, mais pas forcément ceux qu’on attend. Ou alors celui qu’on attend depuis un moment. Car si Alexandre Lacazette et Mohamed Yattara ne sont pas en réussite, c’est Yassine Benzia, entré à la place du Guinéen à 25 minutes de la fin, qui délivre Gerland (2-1, 79e), en même temps qu’un message à son coach.

Pierre Prugneau

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(Photo Nolwenn Le Gouic – FEP / Panoramic)

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