- OL : pourquoi les U17 et U19 souffrent-ils autant ?
- OL : l’équipe type de la Formidable Académie 2023-24
- Alexandre Lacazette décisif à l’aller comme au retour : et les autres comebacks à l’OL ?
- OL : de la descente en 2024 à la remontée en 2030, retour sur les cinq saisons de Ligue 2
- De quoi Karl Toko Ekambi est-il l’incarnation ?
- Le problème de l’OL est de couler trop lentement
- Tuto : comment devenir insider OL, même depuis Charleville-Mézières
- « Truc le plus américain que j’ai vu de ma vie »
Caen – OL (0-4) : Fekir, c’est pas du jeu
- Publié le: 30 août 2015
LES NOTES. Il y a des victoires écrasantes qui auraient tout aussi bien pu être des défaites. C’est pour cela qu’il y a des Lib’héros. Et pour la deuxième fois depuis le début de la saison, après le match d’Anthony Lopes à Guingamp, le titre n’est pas galvaudé. À Caen, Nabil Fekir a tout fait quand l’OL ne montrait pas grand-chose. L’équipe d’Hubert Fournier est loin d’avoir rassuré sur son niveau de jeu, mais on s’en contentera. Pour leurre.
Le match : Triple à la mode de Caen
Mapou est cher, Lopes précieux
Anthony Lopes a fait taire les quelques critiques qu’il avait fait naître après les deux buts encaissés face à Rennes. Le Portugone a livré un gros duel face avec Andy Delort sur coup-franc, avec trois parades (27e, 42e, 62e). Il s’était auparavant illustré en un contre un avec une très bonne sortie dans les pieds de Jonathan Delaplace (26e). La sérénité de Lopes n’a pourtant pas déteint sur sa charnière centrale très à la peine, surtout en première période. Après une première association fébrile contre Rennes, Mapou Yanga Mbiwa et Samuel Umtiti ont a nouveau soulevé des doutes quand à leur complicité en Normandie. Peu de duels gagnés et du flottement dans les placements, le Fossoyeur de Ménival s’en est un peu mieux tiré dans les relances, mais aussi avec une nouvelle « parade » de la tête.. avant d’être à deux doigt d’en placer une contre son camp. Quand à l’ancien Montpelliérain, il est après deux matchs loin d’avoir rentabilisé les 10 millions de son transfert, et il ne doit pour l’instant qu’à la valeur de cet investissement de laisser Milan Bisevac sur le banc. Du côté des latéraux, Rafael et Jérémy Morel n’ont que trop rarement combiné avec les milieux. Le Brésilien a tout même réussi plusieurs montées et quelques centres quand l’ancien Marseillais est resté brouillon.
Tolisso arrose, Gonalons morose
Si Didier Deschamps a regardé ce Caen-Lyon, il n’a pas dû regretter la non-sélection de Maxime Gonalons avec les Bleus. Le capitaine lyonnais n’a pas retrouvé son rayonnement à la récupération. Peu influent, il a regardé Corentin Tolisso régaler après un premier quart d’heure poussif. Le Gone de L’Arbresle a touché peu de ballons mais a su les faire fructifier. Avec deux passes décisives (dont une magnifique pour le second but de Fekir) et une transversale à l’origine du troisième but, Tolisso a mis en avant sa vision du jeu avant de sortir sur blessure (68e). Batailleur mais encore brouillon, Jordan Ferri a fait preuve de combativité avec ses 71 ballons touchés (loin devant ses trois autres compères du milieu) et 15 duels gagnés. Il a également été l’un des Lyonnais les plus précis dans ses transmissions.
Fekir, laissez l’as faire
Avec le premier 10/10 de la saison, Nabil Fekir mérite amplement son titre de Lib’héros du week-end. S’il a été parfaitement servi par Tolisso pour ses deux premiers buts, l’attaquant lyonnais a de nouveau brillé par la technicité des ses réalisations. Après avoir perdu Damien Da Silva côté gauche et trompé tranquillement Rémy Vercoutre d’un plat du pied (19e), il a martyrisé Chaker Alhadhur à droite avec feinte de frappe, crochet et enroulé du gauche. Poteau rentrant (44e). Alerté par Tolisso, Mathieu Valbuena a délivré sa première passe décisive avec l’OL pour le coup du chapeau de Fékir (57e). Petit Vélo’v a montré à plusieurs reprises une complicité naissante avec le triple buteur lyonnais mais il n’a pas pour autant pesé dans son rôle de meneur, avec trop de pertes de balles dans les trente derniers mètres. En pointe, Claudio Beauvue a longtemps erré. Combatif, il a surtout fait jouer son jeu de tête mais a trop peu souvent été trouvé balle au pied dans la zone de vérité. Son but superbe (88e), d’une demi-volée en pleine lucarne opposée depuis l’entrée de la surface, sauve sa prestation.
Aurélien Carpentier
(Photo SM Caen)