Bordeaux – OL (2-3) : Dembélé avec la justice

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LES NOTES. Mené à 25 minutes du terme, l’OL a profité d’un carton rouge de Jovanovic et d’un but tardif de Dembélé (qui avait déjà marqué dans les cinq dernières minutes à Lille et Saint-Étienne cette saison) pour logiquement l’emporter 2-3 à Bordeaux et mettre la pression sur ses concurrents au podium, qui joueront tous dimanche.

OL : Lopes 4 – Tete 4, Marcelo 2, Denayer 3, Dubois 4 – Ndombele 6, Aouar 6 – Cornet 5, Fekir 7, Terrier 5 – Memphis 5 + Dembélé 8

Si vous avez éteint le match à la trentième minute, vous devez vous demander comment l’OL a pu trembler dans ce match (et on espère que vous avez pécho à la soirée où vous vous rendiez). Jusque-là, les Lyonnais avaient en effet étalé leur supériorité sur des Girondins dont on est toujours surpris de la déchéance à chaque fois qu’on les voit jouer, c’est à dire deux fois par an. Sans déconner, Poundjé a vraiment un contrat pro depuis huit saisons ?

Bref, animés par une grosse envie de courir (à l’image du sprint de Memphis pour aller presser un défenseur central qui n’avait pas le ballon dès le coup d’envoi, sans doute le premier effort défensif injustifié de sa carrière) et de jouer simple (même si le choix de Cornet de tirer lorsqu’il reprend le ballon sur la ligne de sortie de but après la barre transversale de Memphis nous semble toujours bizarre d’un pur point de vue géométrique), les Gones étouffent leurs adversaires, l’OL mène logiquement 0-1 et le seul suspense à venir semble uniquement concerner le nombre de buts d’écart à la fin.

C’est le moment pour la défense centrale lyonnaise de se demander en combien de temps elle peut offrir deux buts au 14e de Ligue 1. Réponse : quatre minutes. Un mauvais alignement de Denayer, une Marcelo de Marcelo et Bordeaux est devant sans que personne n’ait eu le temps de comprendre ce qu’il venait de se passer.

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Ce qui est d’ailleurs l’une des constantes de la saison lyonnaise. Une saison à la fois prévisible et imprévisible, où les scénarios nawakesques ne surprennent plus personne mais où personne n’arrive pour autant à les anticiper exactement.

Cette fois, le scénario aura été profitable à l’OL, après une incroyable perte de balle de Koundé qui se finit en but de Cornet (le truc nawakesque est l’erreur de Koundé, bande de mauvais esprits), un rouge de Jovanovic pour avoir insulté l’arbitre assistant sur une action où il avait pourtant levé son drapeau pour un hors jeu et un but de Dembélé après une frappe totalement manquée de Ndombele qui se transforme en avant-dernière passe décisive (un concept dont on entend moins parler maintenant que Pastore et ses fans casse-couilles a quitté notre championnat).

L’OL remporte donc sa deuxième victoire d’affilée et sa prestation est forcément rassurante avant les deux chocs du dimanche soir contre Lille et l’OM. Et l’OL peut même être rassuré par ses points faibles : après tout ses matchs nous réservent toujours tellement n’importe quoi qu’on peut même imaginer que Marcelo ne se fera pas passer une seule fois par Nicolas Pépé en 90 minutes. Même s’il faudra sans doute mieux compter sur Lopes.

Hugo Hélin

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