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Barça – OL (3-2) en Youth League : arrêtés par les coups de pieds
- Publié le: 2 avril 2019
YOUTH LEAGUE. A l’aise techniquement en première mi-temps, l’OL aurait voulu gérer son avance rapidement acquise. C’était sans compter sur deux corners terriblement mal gérés, qui ont obligés les Lyonnais à courir après le score. Au moment où Griffiths pensait avoir fait le plus dur en arrachant la séance de tirs aux buts, une erreur de Thomas et un coup d’épaule viril ont amené un penalty pour Barcelone à la dernière seconde, qui renvoie les Rhodaniens à la maison la valise pleine de regrets.
OL : Barcola – Minolien (Griffiths, 88e), Kalulu, Solet, Bard – Soumare (Coly, 79e), Thomas, Caqueret (c), Ndicka (Da Silva, 88e) – Rafia (Dewarewerre, 79e), Cherki (Gouiri, 65e)
Buts : Ndicka (11e), Griffiths (88e) pour l’OL, Monchu (57e), Fati (61e), Marques (90e+6) pour Barcelone
Cartons jaunes : Ndicka (27e), Coly (90e) pour l’OL, Monchu (2e), Ansu (67e), Fati (69e) pour Barcelone
Les 10 premières minutes du match n’ont que peu d’intérêt (en tout cas c’est ce que l’auteur préfère se dire, n’ayant pas trouvé de lien potable avant ce moment) : un bloc lyonnais relativement bas, préférant attendre les Barcelonais pour lancer des piques en contre. Tactique peu appréciée des suiveurs de l’équipe senior qui n’y ont que trop goûté, mais efficace : projection vers l’avant, magnifique ouverture d’un Ndicka évoluant plus haut que d’habitude, et 1-0 pour les Gones sur un beau piqué au-dessus du gardien sorti présomptueusement. Un but qui valide les choix tactiques particuliers que sont le 4-4-2 à plat et la présence de Ndicka milieu gauche.
La suite du match oscille entre énormes occasions pour les Catalans et énormes doubles occasions pour les Gones : au moins, quand on voit jouer l’Olympique Lyonnais (U19), on ne s’ennuie pas. Barcola en profite pour briller, que ce soit sur une sortie dans les pieds ou une envolée sur une frappe de 20m.
Les leçons à tirer de cette première période ? Caqueret a largement le niveau pour être découvert et forgé par Bruno Genesio, Rafia et Cherki font des faux 9 intéressants, et on ne dira plus rien de mal sur le fait de mettre des latéraux ailiers (entre ici Laurent Blanc). Collectivement, les mouvements sont bons, et montrent que jouer bloc bas n’empêche pas de faire des choses intéressantes à la relance.
Coups de pieds de cons
La deuxième mi-temps commence de façon offensive un peu moins offensive, mais rien d’alarmant jusqu’à ce que les Lyonnais cèdent sur une erreur de débutants : un corner mal dégagé qui revient dans les pieds du capitaine Monchu, qui n’en demandait pas tant. Loin d’apprendre de leurs erreurs, les Lyonnais sont nonchalants sur la relance sur un second corner 4 minutes plus tard, et se font punir à nouveau par Fati à la limite du hors-jeu. Cruel, puisque dans le jeu, les Barcelonais n’avaient pas d’occasions impressionnantes.
La gestion du désavantage au score laisse malheureusement à désirer : si l’idée de faire rentrer Gouiri est bonne, Cherki était plutôt précieux avant sa sortie, et il aurait pu être intéressant de sortir Rafia, voire Thomas et faire reculer un des deux créateurs de Lyon. Résultat : l’OL se retrouve incapable de mettre le gardien barcelonais en danger, entre des passes trop vite balancées devant et un Gouiri encore à court de forme en retour des croisés. Jusqu’à l’entrée de Griffiths qui en 3 minutes, profite d’une erreur de la défense pour devancer la sortie du gardien et marquer.
Barcelone à la 96e : un air de déja vu
Tout le monde pense alors au pire avoir affaire à une enième séance de TAB, « au pire » puisque c’est l’OL qui pousse dans les arrêts de jeu. Malheureusement, c’est le moment « choisi » par Titouan Thomas pour rendre le ballon à 30 mètres de ses buts sur une talonnade inutile dans l’axe, obligeant Solet à provoquer un penalty généreux que Barcola ne peut qu’effleurer.
Ce que l’on retient donc de ce match : En attaque, la présence d’un 9 de métier, que ce soit Gouiri (mais encore trop juste physiquement) ou Griffiths aurait certainement fait du bien, au lieu d’un Rafia inhabituellement maladroit. Au milieu de terrain, c’est surtout Caqueret qui se distingue, et qui semble définitivement prêt pour les pros. En défense, Solet se dégage dans sa volonté de tout faire sur le terrain, jusqu’à accompagner un nombre hallucinant de contre attaques, mais il aurait été bien inspiré de gérer plus mollement un Fati très enclin à goûter la pelouse du Mini Estadi (super nom de stade, je devais le caler) pendant tout le match. En bref : une performance collective aboutie, qui aurait méritée d’être mieux payée. Deux actions s’imposent : un atelier corner collectif intensif, et une session « Passe en retrait et temps additionnel : un amour impossible » pour Titouan Thomas, qui aura certainement les cauchemars les plus lancinants de l’effectif cette nuit.
Nicolas Schweisguth
(Photo FC Barcelona – Masia)