Après France-Irlande à l’Euro U19 (1-0) : Oumar Solet, le défenseur central qui monte

Par Hugo Hélin
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Publié le: 18 juillet 2019

EURO U19. Si Pierre Kalulu a offert grâce à son centre le but de la victoire à Wilson Isidor (Monaco) et la qualification pour les demi-finales de l’Euro U19 au bout de deux matchs à l’équipe de France, c’est pourtant Oumar Solet qui a été le Lyonnais le plus en vue de la rencontre.

Remplacé à cinq minutes du terme, le défenseur central avait avant cela surtout brillé… offensivement. En étant par exemple tout proche d’ouvrir le score à la réception d’un corner en fin de première période (sa frappe étant repoussée par son compatriote Bridge Ndilu, l’un de ses compatriotes), mais surtout grâce à ses montées. Un domaine dans lequel on n’attend pas forcément beaucoup d’un joueur de son poste, et qui pourrait rendre des services dans un club comme l’OL.

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— la chaine L’Équipe (@lachainelequipe) July 18, 2019

Au chômage technique en défense à cause de la physionomie du match, une attaque-défense à peine interrompue par une tentative de lob et une percée en deuxième période du très isolé attaquant irlandais Jonathan Afolabi, Solet en a donc profité pour tenter de combler le manque d’idées offensives françaises en n’hésitant pas à aller (au moins) un cran plus haut sur le terrain. Un exercice auquel peu de défenseurs centraux s’adonnent aujourd’hui, sans doute autant par peur de prendre le risque de trop que par des consignes restrictives aboutissant souvent à ce que les centraux semblent se heurter à un mur invisible lorsqu’ils arrivent à la ligne médiane.

Les montées de Solet ont donc déjà le mérite de démontrer une certaine personnalité et un certain courage de sa part. Et si certains matchs en pro ou avec la réserve ont fait peser quelques doutes sur sa concentration (une qualité qui peut toutefois s’acquérir avec l’expérience), le joueur de 19 ans formé à Laval a aussi affiché une technique tout à fait convenable lui permettant de monter balle au pied jusqu’au milieu. Avant, selon les phases de jeu contre l’Irlande, d’y rester pour maintenir haut le bloc français (et éventuellement participer à la construction de l’action depuis une position plus avancée) ou de poursuivre son effort et d’aller poser son grand gabarit dans la surface. Une situation qui avait par exemple permis aux Français de marquer le deuxième but lors du premier match contre la Tchéquie (3-0), sa déviation du bout du crâne profitant à Alexis Flips (Lille), auteur de la frappe finissant en contre-son-camp.

Des actions qui permettent à Solet de se transformer en atout pour percer des blocs bas. Ça tombe bien, l’OL fait forcément souvent face à ce genre d’adversité et les montées du numéro 4 de l’équipe de France U19 pourraient être plus utiles que les longs ballons envoyés depuis plus bas sur le terrain par Marcelo. Un profil plus proche de ce dont les équipes dominantes ont besoin qui pourrait donc peut-être lui permettre de monter, aussi, dans la hiérarchie des défenseurs centraux lyonnais.