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Villefranche gaspille, l’OL grandit
- Publié le: 22 février 2014
CFA. Une semaine après sa défaite à domicile face à Sochaux (1-3), Villefranche a laissé passer son ultime chance de vivre une fin de saison palpitante en ne parvenant pas à battre de jeunes Lyonnais renforcés par Dabo mais à dix contre onze pendant plus d’une mi-temps. Le point sur le match et la relève de l’OL.
Samedi 22 février 2014, 19e journée de CFA, groupe B
Olympique Lyonnais – FC Villefranche Beaujolais 0-0
OL : Frick – Bloch, Ngouma, Ngangioni, Dabo (Paye, 73e) – Tsimba (Moutoussamy, 83e), Viricel, Labidi – Njie, Benzia (cap.), Ghezzal. Entr. : Stéphane Roche et Gilles Rousset.
FCVB : N’Jalkonog – Giraud, Ogier (Romany, 46e), Antoinat, Top – Castillo – S. Paillot, N’Diaye, Jasse (cap. ; Cochet, 78e), Fostier (Arbia, 90e) – Ras. Entr. : Patrick Paillot.
Quand à la 44e minute Yassine Benzia a écopé d’un carton rouge direct – un poil sévère même si sa « victime » Damien Ogier ne reviendra pas après la pause – il y avait de quoi s’inquiéter. Parce qu’on ne s’était déjà pas beaucoup amusé jusqu’alors. Déjà parce que Bahlouli était forfait. Et parce qu’à l’exception d’une volée de Clinton Njie sortie par Jean N’Jalkonog (9e), côté lyonnais et d’une tête de Maxime Ras (19e), puis une frappe de Sylvère Paillot (30e) trop molles pour inquiéter Jérémy Frick, côté FCVB, il ne s’était pas passé grand-chose.
Pourtant, le match gagnait en intensité au retour des vestiaires. Et si Ras, superbement servi par Maxime Jasse dans la surface, ratait la troisième opportunité caladoise à 8 mètres du but en ne cadrant pas sa frappe (48e), l’OL, réorganisé en 4-4-1 avec Njie seul en pointe, semblait plus concerné. A la suite d’une balle piquée de Ghezzal, Njie reprenait ainsi le ballon sans contrôle de l’extérieur du droit mais sa demi-volée échouait sur la barre.
L’OL avait laissé passer sa chance. Même vaillants au milieu, les Lyonnais n’étaient pas assez incisifs devant. Mais Villefranche, qui s’en remettait aux frappes lointaines de son meneur reculé Anthony Castillo, n’était guère plus dangereux. Et si ce match nul servira aux jeunes Lyonnais dans leur formation, les Caladois ont perdu 5 points en huit jours, qui leur auraient permis de passer de 11 à 5 points du leader Épinal, battu ce samedi sur la pelouse de Jura Sud.
Les Lyonnais : Ghezzal est en forme
Dans le but, Frick a été sûr, même si les deux tirs à bout portant de Ras et Paillot en première mi-temps étaient faiblards et mal placés.
Derrière, Arnaud Bloch a, comme toujours, été actif sur son côté droit. À gauche, Mouhamadou Dabo a montré qu’il était quand même au-dessus du niveau, où son spécial 360-accélération a fait des ravages, même s’il ne s’aventure pas plus dans l’autre moitié du terrain en CFA qu’en Ligue 1. Le retour de Dabo a eu pour conséquence le replacement de Louis Nganioni dans l’axe. Souvent à la peine sur son côté gauche, le défenseur de 18 ans n’a pas brillé par ses relances mais il a remporté ses duels aux sols comme dans les airs et a naturellement repris le leadership à Romaric Ngouma, qui avait pourtant récupéré le brassard à la mi-temps, à grands coups de replacement et de « Bien joué ma gueule ».
Au milieu, Grégoire Viricel et Kevin Tsimba ont pris plus d’épaisseur quand l’équipe s’est retrouvée à dix et qu’ils se sont concentrés sur la protection de leur défense et astreints à plus de sobriété dans le jeu. Zakarie Labidi, joueur le plus libre et le plus offensif dans le milieu à trois, a été le grand perdant de la réorganisation qui a suivi le penalty. C’est lui qui avait délivré le centre parfait pour la volée de N’Jie en début de match. Perdu sur l’aile droite pendant une petite demi-heure, il s’est retrouvé… arrière gauche après la sortie de Dabo pour Mour Paye.
Mise à part sa reprise sur la barre, Clinton N’Jie a été assez brouillon. Pas toujours attentif aux consignes de son coach, il laisse quand même entrevoir un gros potentiel, entre son physique et sa technique. Rachid Ghezzal, pour son troisième match après sept mois d’absence (blessure au dos et opération tardive), a été le leader technique de son équipe et assumé tout de suite son statut de joueur du groupe pro. Dans l’axe, à droite ou à gauche, il a été dans la plupart des (rares) bons coups du jour. Sa passe en cloche pour N’Jie était un petit bijou.
Quant à Yassine Benzia, il était beau avec son numéro 10 et son brassard. S’il ne s’est jamais retrouvé en position favorable, il a bougé et n’a pas refusé les duels. Jusqu’à renvoyer Ogier au vestiaire… et l’accompagner. Une faute pas si méchante mais inutile qui ne fera qu’accroître le fossé entre ceux qui croient dur comme fer au génie et ceux qui voient venir un énième joueur surcoté. On penche plutôt pour la première solution. On n’attend plus que Benzia décide de nous donner raison.
À la Plaine des jeux de Gerland, Pierre Prugneau