« Le rêve, ce serait de voir Fekir, Umtiti et Tolisso devant ! »

STREET ART. Nabil Fekir, Samuel Umtiti et Corentin Tolisso, tout frais champions du monde, ont désormais leur monument. On était là pour les ultimes retouches de ce mur des Lyonnais nouvelle génération à la sortie du tunnel de la Croix-Rousse côté Vaise, en compagnie de Vincent et Julien. Deux potes qui collaborent pour l’entreprise de peintures murales ArtUp, mais aussi deux supporters de l’OL longtemps abonnés en Virage Nord.

Quand la France a remporté dimanche dernier son deuxième titre mondial, Vincent et Julien avaient donc déjà une petite idée derrière la tête pour fêter ça. Surtout qu’un espace vierge, ou plutôt recouvert de graffitis sauvages, attend lui aussi de célébrer le nouveau statut de champion du monde de Nabil Fekir, Samuel Umtiti et Corentin Tolisso : « Le mur appartient au propriétaire d’une boîte qui a un entrepôt là et qu’on avait vu il y a plusieurs mois. On n’avait pas eu le temps à l’époque, mais on s’est dit que c’était l’endroit idéal », explique Julien.

De quoi expliquer la vitesse de réaction, même si la performance est aussi technique. « Un mur de cette taille, c’est deux ou trois semaines normalement », calcule Vincent. « On a fait les maquettes rapidement et on a commencé à peindre hier. » Le violent orage sur Lyon ce vendredi a finalement retardé la fin des travaux de quelques heures. “On remarque toujours des petits trucs qu’on a envie de changer ou de retoucher, mais on peut dire que c’est terminé là. » Il n’est pas encore 10 heures ce samedi et le coup de sifflet final de la Coupe du monde a donc retenti il y a moins de six jours.

« C’est aussi une façon de prolonger l’euphorie », poursuit Julien. « Au bout d’une semaine, l’enthousiasme est forcément un peu retombé. Plus personne ne klaxonne dans la rue, mais c’est arrivé assez souvent quand on peignait ! Il y a aussi des gens qui criaient “Champions du monde !” par la fenêtre de la voiture. Et presque tous les piétons se sont arrêtés pour discuter ou regarder. »

Pendant que des passants sortent d’ailleurs leurs smartphones pour immortaliser l’hommage aux champions du monde lyonnais, les deux potes se mettent à imaginer le même cliché avec leurs idoles. « Le rêve, ce serait de voir les trois devant ! », lance Vincent, avant de préciser en rigolant : « On sait faire les montages photo si besoin, donc ils peuvent même venir un par un ! » L’appel est lancé.

Hugo Hélin

(Photo Hugo Hélin / Le Libéro Lyon)

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