PSG – OL (2-0) : pas trop fait pour être champion

TROPHÉE DES CHAMPIONS. Inoffensif au point d’être inquiétant, l’OL a laissé filer le premier trophée de la saison face au PSG au Stade Saputo de Montréal. Mais n’était-ce pas la moindre des politesses que de laisser ce titre à une équipe qui avait tout gagné l’an dernier ?

Samedi 1er août, Trophée des Champions, Stade Saputo de Montréal

Paris Saint-Germain – Olympique Lyonnais 2-0

Buts : Aurier (11e), Cavani (17e)

Avertissements : Verratti (60e) pour le PSG, Gonalons (37e) pour l’OL

Expulsion : Gonalons (64e)

PSG : Trapp – Aurier, Silva (cap.), Luiz, Maxwell – Verratti (Stambouli, 70e), Rabiot, Matuidi – Lucas (Bahebeck, 82e), Ibrahimovic, Cavani (Augustin, 63e). Entr. : Laurent Blanc.

OL : Lopes – Jallet, Koné, Umtiti, Bedimo – Gonalons (cap.), Ferri (Malbranque, 79e), Tolisso – Beauvue, Lacazette, Benzia (Ghezzal, 66e). Entr. : Hubert Fournier.

Après dix premières minutes prometteuses, l’Olympique Lyonnais a cédé sur le premier tir du match. La suite a été un long calvaire au cours duquel l’OL n’a quasiment plus touché le ballon face à un PSG déjà très similaire à celui de l’an dernier (« on plie vite le match et on gère »).

La défense Québec dans l’eau

Anthony Lopes a sans doute été le meilleur lyonnais du match et a multiplié les parades, même s’il est peut-être coupable de s’être trop avancé sur l’ouverture du score parisienne. Il s’est énervé contre sa défense après une énième mauvaise relance en fin de match et est resté prostré sur le terrain la tête dans son maillot après le coup de sifflet final.

Henri Bedimo a été une illustration vivante du match de l’OL : après un bon début (au cours duquel il a tiré deux fois au but en cinq minutes), le Camerounais a explosé en se faisant prendre dans le dos à chaque action et en perdant son duel avec Serge Aurier.

Ses compères en défense n’ont pas été plus en réussite. Christophe Jallet, touché cette semaine, était sans doute trop court pour jouer et n’a pas eu sa justesse habituelle. Samuel Umtiti a une nouvelle fois fait ce qu’il a pu sans être aidé par son voisin de droite, Bako Koné aujourd’hui. Le Fossoyeur de Ménival aura quand même été le seul à permettre à Kevin Trapp de tester l’adhérence de ses gants, en tentant une reprise du droit trop écrasée à la… 89ème minute.

Le milieu : comme des enfants

On ne sait pas vraiment si c’est rassurant mais Jordan Ferri a encore été le meilleur milieu lyonnais du match après Arsenal. Rien de bien dingue toutefois, mais de l’entrain et des bons choix. Tout ce que Corentin Tolisso, une nouvelle fois invisible, n’a pas su apporter. Steed Malbranque n’a pas eu le temps de se montrer.

La grosse déception a surtout été Maxime Gonalons, à la peine physiquement et techniquement (comme l’a illustré son enchaînement « je recule de quinze mètres à cause du pressing adverse » – « j’envoie une transversale directement en touche » à la 55ème minute). Cerise sur le pudding au sirop d’érable, le capitaine a pris deux cartons jaunes et est rentré aux vestiaires une demi-heure avant ses coéquipiers. L’OL n’avait pourtant pas vraiment besoin de nouveaux absents au cours des prochaines semaines.

Une attaque Canada Dry

Yassine Benzia, aligné à gauche, a été le meilleur attaquant lyonnais du match. En jambes techniquement, le Normand a aussi fait de plus en plus d’efforts défensifs au cours du match. Il a donc logiquement été le premier Lyonnais remplacé, par Rachid Ghezzal qui a été aussi neutre que d’habitude.

Si le duo Alexandre Lacazette-Claudio Beauvue a montré un niveau international ce soir, c’était plutôt celui de la Guadeloupe en Gold Cup que de l’équipe de France. L’ancien Guingampais est beaucoup revenu défendre sur le côté droit du 4-3-3 mais aurait pu être surnommé « Claudio Bévues » vu son nombre de ballons perdus et d’interventions ratées. Alexandre Lacazette a loupé tout ce qu’il a tenté. Il n’a pourtant pas tenté grand chose. Le meilleur buteur du dernier championnat était certes isolé en pointe dans ce système, mais cela n’empêche pas de faire des appels ou de montrer un peu d’envie.

Reste maintenant à savoir si ce non-match était dû à une opposition trop forte ou était vraiment inquiétant à une semaine de la reprise du championnat. La bonne nouvelle c’est que l’OL est toujours invaincu à Gerland cette saison.

Hugo Hélin

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(Photo Anthony Bibard / Panoramic)

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