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OL – Zénith (0-2) : quand y a Mapou, y en a encore
- Publié le: 5 novembre 2015
LES NOTES. L’OL n’est toujours pas éliminé, mais les Gones ont cessé d’y croire. Mêmes problèmes, même absence de solutions : les Lyonnais ont été peu inspirés en attaque et terriblement faillibles en défense. Le Zenit a refait le coup d’il y a deux semaines : impassables derrière, impitoyables en contre face à la naïveté de la défense lyonnaise. Dans ce festival d’erreurs défensives, il a encore fallu un grand Anthony Lopes pour éviter la correction.
Mercredi 4 Novembre, 4e journée du Groupe H de Ligue des Champions
Olympique Lyonnais – Zénith Saint-Pétersbourg 0-2
Buts : Dzyuba (25e, 57e).
Avertissements : Gonalons (33e) pour l’OL, Witsel (20e), Criscito (46e), Javi Garcia (54e), Anyukov (56e) Danny (74e), Shatov (90e).
Expulsions : Gonalons (72e, deuxième jaune stupide) / Anyukov (89e, deuxième jaune stupide aussi)
OL : Lopes – Jallet (Rafael, 60e), Umtiti, Mapou, Bedimo – Gonalons (cap.), Tolisso, Darder (Ferri, 77e) – Valbuena – Beauvue (Cornet, 69e), Lacazette. Entr. : Hubert Fournier.
Zenit : Lodygin – Anyukov, Lombaerts, Luís Neto, Criscito (Smolnikov, 73e)- Javi García (Yusupov, 80e), Witsel – Danny (cap.), Shatov, Hulk – Dzyuba (Ryazantsev, 83e). Entr. : André Villas-Boas
Antho, seul dans sa surface
Tellement régulier, tellement fort qu’il en devient déprimant : comme face à Troyes, l’OL n’a longtemps dû son salut qu’à son portier portugais. Avant même l’ouverture du score à la 25e, Anthony Lopes avait déjà dû s’employer à deux fois, en repoussant un centre fort de Criscito (18e), mais surtout en sortant parfaitement devant Danny après le premier d’une longue série d’abandons de poste de sa défense centrale (21e). Impuissant sur le but où six de ses coéquipiers sont pourtant présents autour de lui (25e), le portier des Gones empêche le 2-0 juste avant la mi-temps en captant une bonne frappe de Hulk (45e+2). En seconde période, le Brésilien glisse parfaitement le ballon à Dzyuba qui marque pour la troisième fois en deux matches face à un Lopes encore abandonné par ses défenseurs (56e). Encore une fois, le Portugais de l’OL a évité le naufrage. Et rappelé quelques pas si bons souvenirs de Lloris à l’époque Cris-Diakhaté.
Bedimo, seule lueur dans le crépuscule
Comme quoi on peut avoir le plus grand nombre de clean sheets en Europe et être totalement à la rue un match sur deux quand même. Après une prestation plutôt solide face à Troyes, la défense lyonnaise a une nouvelle fois sombré. Si on peut lui pardonner de ne pas avoir su répondre au duel physique imposé par les tanks Dzyuba et Hulk, impossible d’être indulgent lorsque l’on revoit l’ouverture du score. A six contre deux, les Lyonnais ont laissé le Brésilien se balader et servir le russe au point de penalty « comme Papa dans Maman », comme on dit dans le jargon. En charnière centrale, Samuel Umtiti et Mapou Yanga-Mbiwa ont été au même niveau : mauvais. Mention particulière à l’ancien Romain qui, seul face au but vide après une frappe de Gonalons, trouve le moyen d’envoyer la balle à côté (31e).
— philippe (@philousports) 4 Novembre 2015
Sur le côté droit, Christophe Jallet a réalisé une performance dans la continuité du match contre Troyes : neutre. Sans plus. Le Divin Chauve commence peut-être à fatiguer un peu, et a d’ailleurs été remplacé par Rafael une fois le match perdu (61e). Face à des Russes barricadés en défense, le petit Brésilien s’est créé quelques opportunités, mais pas de quoi sauter au plafond non plus.
De l’autre côté, Henri Bedimo a visiblement retrouvé le mordant de sa première saison à l’OL. Omniprésent en attaque, le Camerounais s’est remis à repiquer dans l’axe comme à la belle époque, et a même tenté sa chance de loin, fracassant même l’équerre de Lodygin à la 35e minute. Si l’ex-Montpelliérain a été exemplaire en attaque, il n’en reste pas moins impliqué sur les deux buts du Zénith. On ne peut définitivement pas tout avoir.
Il est libre Max, surtout quand il prend un rouge
Une fois n’est pas coutume, le milieu lyonnais a été totalement coupé en deux : Maxime Gonalons, coincé entre ses deux défenseurs centraux et trop occupé à rattraper leurs cagades, n’a pas fait grand-chose du match, et s’est illustré par deux tacles stupides conclus par deux avertissements et donc un rouge. Captain Max souffre depuis le début de saison, et ça ne va pas en s’arrangeant.
Dans l’entre-jeu, Corentin Tolisso et Sergi Darder n’ont pas été foncièrement mauvais, mais n’ont que trop peu dépassé leur fonction pour créer le danger. On retiendra une belle montée de Tolisso à la 35e. Servi en profondeur par Lacazette, il n’a manqué au numéro 8 de l’OL qu’une poignée de centimètres pour prolonger le ballon dans les buts de Lodygin et offrir l’égalisation à l’OL. Sergi Darder, de son côté, a été plutôt précis dans ses transmissions et a fait parler sa qualité de frappe sans parvenir à régler la mire. Ce n’est qu’une question de temps avant que l’un de ses patators ne trouve le chemin des filets. Fautif sur le premier but où il ne se replie pas, on pourra excuser l’ancien joueur de Malaga, qui a pu se dire qu’à six contre deux, le danger n’était pas immédiat. L’Espagnol a été remplacé par Jordan Ferri (77e) qui n’a pas dû toucher plus de deux ballons.
Lacazette et les fantômes
Une autre habitude depuis le début de la saison : l’impuissance d’Alexandre Lacazette à la pointe de l’attaque. Comme lors des derniers matches, l’homme aux 27 buts l’an passé a été totalement abandonné par ses partenaires. En meneur de jeu, Mathieu Valbuena a livré sa prestation habituelle : lent, peu inspiré, utile pour trouver des fautes à 30m, inutile pour taper les coup-francs qui en découlent. S’il n’est jamais foncièrement mauvais, il serait temps que Petit Velo’v se mette à jouer un peu plus vite et à prouver qu’il peut être un vrai meneur de jeu.
Claudio Beauvue également a livré sa prestation habituelle en revêtant son imparable cape d’invisibilité acquise sur la route entre Guingamp et Lyon. Le Guadeloupéen a été transparent, dans le jeu comme sur les phases arrêtées. Entre lui et Mapou, le trophée de pire recrue de l’année est plus que jamais disputé. Maxwel Cornet, entré à la 79e, n’a pas pu faire grand-chose d’autre que courir sur les ailes. C’était déjà plus que ce qu’avait apporté l’ex-Guingampais sur les 80 premières minutes.
Abandonné par les siens, Alexandre Lacazette a fait ce qu’il a pu. Si le buteur lyonnais n’a toujours pas retrouvé son mordant devant le but, son apport dans le jeu a été meilleur. Malheureusement, difficile pour Alex de créer des choses quand seuls Tolisso et Bedimo sont disponibles pour combiner. Le salut de Lacazette passera probablement par ses coéquipiers en attaque. Autant dire qu’on n’est pas sortis de l’auberge.
Charly M.
(Photo Frederic Chambert / Panoramic)