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OL – Valence (0-1) : Umtiti, le seul, l’ubique
- Publié le: 30 septembre 2015
LES NOTES. Meilleur défenseur, meilleur milieu et meilleur attaquant, Samuel Umtiti a une fois de plus été le meilleur Lyonnais contre Valence. Sans même avoir été exceptionnel. Juste au niveau Ligue des Champions.
Le match : ¿ Dónde está el fútbol ?
Ça a été une histoire de centimètres. Dans une première mi-temps marquée par quatre tirs sur les montants (deux pour chaque équipe), Anthony Lopes en a même envoyé un cinquième sur sa transversale. Pas suffisamment pour empêcher la frappe de Feghouli de finalement rentrer. À part ça, le Portugone a gagné un face-à-face avec Piatti. Il n’a pas eu grand-chose d’autre à faire.
Malgré les nombreuses occasions concédées, la défense n’a dans l’ensemble pas trop failli. Milan Bisevac a été solide à un poste qui est pourtant l’un des habituels points faibles de l’OL : complément de Samuel Umtiti. Le Fossoyeur de Ménival a hier semblé le seul lyonnais habité par l’esprit Ligue des Champions. Il y avait du Cris dans ses tacles et ses montées rageuses, du Juninho dans ses harangues au public et presque du Wiltord dans sa reprise à la dernière seconde.
Christophe Jallet a fini sur les rotules après avoir multiplié les allers-retours, avec moins d’impact offensif que ses derniers temps. La bonne nouvelle, ce sera surtout le jour où le latéral droit ne sera plus le joueur le plus dangereux de l’OL. De l’autre côté, Jérémy Morel s’est trop souvent fait passer et a été inexistant offensivement. Sauf pour envoyer sur le toit du Virage Sud une reprise au coin des six mètres…
Ferri avait très envie
mais ne l’a pas mise au fond
Si « J-Mo » a été aussi en difficulté, c’est aussi parce que Corentin Tolisso, certes incisif aux abords de la surface, n’a pas totalement fait son boulot de couverture. On peut toutefois difficilement lui en vouloir de ne pas se sacrifier pour couvrir les élans offensifs de son latéral gauche, pas vraiment David Alaba.
Maxime Gonalons a été plus solide que lors de ses dernières sorties, mais toujours loin de son meilleur niveau en terme de première relance. Washing Maxime récupère les ballons mais ne les rend pas aussi propres qu’avant. Mais c’est surtout son leadership qui paraît bien trop faible dans ce genre de rencontres et de contexte. Et c’est là qu’il souffre de la comparaison avec un Samuel Umtiti par exemple.
Sergi Darder ne s’est guère montré avant sa blessure. Sans être mauvais, il a symbolisé un milieu bien trop neutre à ce niveau et loin des standards lyonnais de ces quinze dernières années. Son remplaçant, Jordan Ferri, a apporté tout son allant en seconde mi-temps, avec ses limites habituelles. On retiendra hélas pour lui surtout son incroyable raté à la dernière seconde de la première mi-temps.
À ce niveau-là, ça se joue sur des détails. pic.twitter.com/GC6Zf2qy95
— Pierre Prugneau (@Prugneau) 30 Septembre 2015
Kalulu est trop Charlie
Lui il a le niveau pour la Ligue des Champions, en revanche Mathieu Valbuena a prouvé une nouvelle fois qu’il n’a rien du meneur de jeu dans un losange. Sa zone d’action se limite aux 30 derniers mètres. Difficile donc de juger que le numéro 19 a fait un bon match quand il ne remplit pas ses lignes de stats « buts » ou « passes décisives ». Dommage pour lui, ça se joue à un coup-franc repoussé par Domenech sur le poteau.
Alexandre Lacazette a tenté de faire la différence en solitaire mais n’a pas été aidé par une défense espagnole solide et un manque d’animation aux abords de la surface. Il n’est toujours pas aussi inspiré dans le jeu que l’an dernier. On ne peut toutefois pas lui reprocher de se planquer. Et c’est sûrement pour cela qu’il a préféré vider son sac la veille dans l’Équipe. Si l’on en juge à son remplacement à un quart d’heure de la fin par Claudio Beauvue, son entraîneur en a gardé une certaine rancune. Il ne fait aucun doute que Fournier sortira perdant de ce conflit pathétique qu’il a lui-même initié. En attendant, dommage que l’OL doive en subir les conséquences.
Aldo Kalulu a parfois eu des allures de Speedy Gonzales. Hélas pour l’attaquant de poche, ses adversaires (un Abdennour énorme en tête) étaient plus en réussite que les méchants des Looney Tunes. Lorsque Rhône-Aldo a réussi à s’en défaire et à se retrouver en situation de tir, il n’a pas été assez tueur et a fait les mauvais choix : dribble derrière la jambe d’appui ou passe à Ferri.
Hugo Hélin
(Photo Frédéric Chambert / Panoramic)