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Sauvés des eaux, noyés au champagne
- Publié le: 24 août 2013
MAUVAIS CRU. Les Lyonnais, gênés par la pluie et le bloc champenois en première période, ont été assommés en fin de match par un but de Fortes, après avoir achi-dominé les débats dans le deuxième acte. Reims, qui n’avait remporté que deux de ses quarante derniers déplacements en Ligue 1, repart de Gerland avec la victoire (0-1), ce qui ne lui était pas arrivé depuis le 11 octobre 1977. Bilan de la soirée pour l’OL ? Une bulle.
Samedi 24 août 2013, 3e journée de Ligue 1
Olympique Lyonnais – Stade de Reims 0-1
But : Fortes (76e)
OL : A. Lopes – M.Lopes, Bisevac, Koné, Bédimo – Fofana (Grenier 67e), Gonalons (cap.), Gourcuff- Balhouli (Benzia 79e), Lacazette, Danic (Ferri 12e).
Rank’n’OL : Gourcuff-Ferri, solides dans la tempête
La seule incursion des Rémois dans le camp adverse en deuxième période aura été la bonne. Comme un symbole de cette rencontre où rien n’a souri aux Rhodaniens, la frappe du Cap-Verdien Fortes, précieux et virevoltant tout le long du match, était contrée par Bisevac, décidément bien malheureux face à Reims, et retombait dans la lucarne d’un Anthony Lopes impuissant.
Gourcuff, un destin
Avant le coup d’envoi, on pouvait se demander si la défaite de mardi face à la Real Sociedad allait peser sur ce match face à Reims. Après un premier quart-d’heure insipide de la part des Lyonnais, la réponse était toute faite.
Les Gones, repliés dans leur camp face à des Rémois qui jouaient en noir (comme la Real Sociedad mardi), cherchaient tant bien que mal la lumière par Gourcuff, replacé meneur de jeu dans l’axe en l’absence de Grenier, sur le banc. Le Breton, bien décidé à profiter à fond de son retour au cœur du jeu, se montrait énormément. Mais, la blessure précoce de Danic, l’entrée de Ferri (12e) et ce qu’on peut appeler le destin en ont décidé autrement, lui montrant à nouveau le chemin du couloir gauche.
Lopes fait briller Lopes
Côté jeu, la pluie, qui se mettait à tomber très fort, n’a pas réveillé les Rhodaniens. Nombreux dans le ciel de Gerland, les éclairs l’étaient beaucoup moins sur le terrain. Il a d’ailleurs fallu une « combo Lopes » pour offrir la première vraie occasion de cette rencontre sans saveur. Miguel donnait une occasion à l’équipe adverse, Anthony la sauvait. En se faisant ridiculiser par Atar sur la ligne de corner, la recrue estivale offrait l’occasion à son jeune compatriote de briller sur la reprise à bout portant de Courtet, détournée d’un arrêt réflexe (28e). Tudo bem !
L’aile droite, jardin d’enfants
Avant cela, Lacazette avait bien tenté d’évacuer sa frustration du match de mardi en frappant du gauche suite à une belle initiative personnelle (22e). Et le très jeune Bahlouli (18 ans), titularisé pour la première fois en L1 sur l’aile droite, véritable pouponnière de l’OL en ce début de saison, avait parfaitement décalé Gourcuff sur la gauche qui écrasait trop son plat du pied face à Agassa (23e). La suite, c’est encore le jeune prodige de l’OL qui l’écrivait. La pluie, qui avait déjà eu raison de sa coupe de cheveux, n’avait pas entamé son talent. Un frissonnant raid individuel, ponctué d’une belle frappe du gauche à côté (30e), précédait un débordement d’école sur Oniangue et un centre parfait du droit (mais, au fait, quel est son bon pied ?) un poil trop long pour Lacazette.
Water-polo et pluie d’occasions
À part ça, les affaires lyonnaises ne tournaient toujours pas bien rond. Le ballon, lui, ne roulait carrément plus, et c’était le début de la rencontre de water-polo. Ruddy Buquet, l’arbitre de la rencontre, profitait du spectacle pendant cinq grosses minutes avant de renvoyer tout le monde au sec, et son coup de sifflet sonnait la fin de l’averse.
Après trois quarts-d’heure de pause (à cause d’une pelouse qui n’avait plus rien à envier à la piscine municipale de Gerland), un défilé de jardiniers et des discussions de délégués, les débats reprenaient, et c’était cette fois-ci une averse d’occasions qui s’abattait sur les cages d’Agassa.
L’hommage de Grenier au Virage Nord
Balhouli s’employait pour réveiller Gerland (48e), puis c’est Lacazette qui prenait les choses en main. Après avoir laissé un ballon brûlant à Fofana, qui butait sur le gardien Rémois (54e), le Gone reprenait acrobatiquement une délicieuse balle piquée de Ferri qui s’écrasait sur la barre, même s’il était signalé hors-jeu (60e). Puis, il s’ouvrait le but d’Agassa en faisant écran de son corps, mais sa frappe s’envolait (67e).
Grenier remplaçait alors son copain de promo Fofana, et la rencontre allait basculer en quelques instants. Suite à un corner rapidement joué… à la rémoise par Balhouli, l’Ardéchois trouvait Ferri dans la surface, qui était bousculé par le maladroit Gaëtan Courtet. Penalty pour l’OL, et les Bad Gones pouvaient enfin frémir. Mais Grenier, trop bien élevé, préférait rendre la politesse au Virage Nord pour l’ovation à son entrée, en lui envoyant directement le ballon du match.
L’occasion était passée. La suite, on la connaît. Bisevac tentait bien de faire péter le bouchon rémois de la tête sur un corner de Gourcuff (80e), mais la balle rasait le montant gauche d’Agassa.
Les jeunes Lyonnais avait déjà trop bu pour tenir la route au champagne. Et avant de pouvoir tenir, il va falloir grandir.
Au stade de Gerland, Hugo Guillemet