- OL : pourquoi les U17 et U19 souffrent-ils autant ?
- OL : l’équipe type de la Formidable Académie 2023-24
- Alexandre Lacazette décisif à l’aller comme au retour : et les autres comebacks à l’OL ?
- OL : de la descente en 2024 à la remontée en 2030, retour sur les cinq saisons de Ligue 2
- De quoi Karl Toko Ekambi est-il l’incarnation ?
- Le problème de l’OL est de couler trop lentement
- Tuto : comment devenir insider OL, même depuis Charleville-Mézières
- « Truc le plus américain que j’ai vu de ma vie »
OL – PSV (0-2) : un peu mauvais, beaucoup de perdants
- Publié le: 16 juillet 2015
AMICAL. L’Olympique Lyonnais, certes en pleine préparation physique, a trouvé le moyen de livrer un match encore plus pénible que quatre jours plus tôt contre Sion. Au final, une deuxième défaite et toujours pas de but marqué. On a quand même trouvé de quoi en tirer des enseignements. Et forcément, ils ne sont pas tous positifs, notamment pour les jeunes, Gorgelin ou même Fofana, qui a moins fait illusion qu’en Suisse.
Mercredi 15 juillet à Aix les Bains, Valais Cup
Olympique Lyonnais – PSV Eindhoven 0-2
Buts : Locadia (77e sp, 89e)
OL 1re mi-temps : Gorgelin – Zeffane, Tolisso, Umtiti, Jenssen – Malbranque, Fofana, Ferri – Ghezzal – Beauvue, Benzia.
OL 2e mi-temps : Gorgelin – Moufi, Rose, Jenssen, Labidi – Fofana, D’Arpino, Malbranque (cap.) – Kalulu – Paye, Pagliuca.
Les Lyonnais s’inclinent (2-0) face au PSV Eindhoven lors de leur deuxième match de préparation. #OLPSV #teamOL pic.twitter.com/GHZ3lGveBu
— Olympique Lyonnais (@OL) 15 Juillet 2015
Tolisso en défense centrale, Umtiti capitaine
Mathieu Gorgelin : un penalty concédé après une sortie pas maîtrisée (77e) alors qu’il n’avait rien eu à faire jusque-là. Pas trop sollicité non plus ensuite, si ce n’est pour concéder le deuxième but. Déjà en difficulté contre Sion, Gorgelin, qu’Hubert Fournier avait souhaité voir 90 minutes cette fois, est l’un des grands perdants de l’été. Et on ne voit pas trop comment il pourrait inverser la tendance. Si Anthony Lopes se blesse, la situation va être dure à gérer diplomatiquement.
Mehdi Zeffane : il a été actif sur son côté droit, notamment sur les phases offensives, avec quelques bons centres à ras de terre. S’il n’a pas été mis en danger derrière, l’international algérien a réussi sa rentrée. Fahd Moufi a réalisé un match assez similaire à son premier avec les pros samedi : solide dans les duels, mais pollué par trop erreurs techniques et de placement.
Corentin Tolisso : aligné en défense centrale dans un rôle qu’il n’a jamais occupé en pro – mais dans lequel il avait déjà été testé en CFA. Là comme ailleurs, il a été costaud et tranchant, même s’il n’a pas eu tant de boulot que ça. Une superbe relance d’entrée.
Lindsay Rose a enchaîné une deuxième sortie série sérieuse, agrémenté d’un gros tacle entre deux Néerlandais (71e*).
Samuel Umtiti : la charnière avec Tolisso a bien fonctionné. Il n’a joué que 45 minutes mais a montré que c’était lui le patron. Ça tombe bien, il portait le brassard. Jenssen retournant dans l’axe, son remplaçant Zakarie Labidi s’est à nouveau retrouvé latéral gauche, sans qu’on sache si c’est un coup de génie pour l’avenir ou seulement la preuve qu’Hubert Fournier ne compte pas du tout sur lui au milieu. En attendant, il s’en est plutôt bien sorti en assurant défensivement et en s’offrant quelques percées dans le camp adverse.
Ulrik Jenssen : Jérémy Morel forfait, c’est lui qui s’est retrouvé arrière gauche, un poste pour lequel il doit être autant fait que Mouhamadou Dabo pour celui de meneur de jeu. Dès lors, il a eu du mal – comme cela avait été le cas avec son compère Dylan Mboumbouni au match précédent dans un cas similaire… La vitesse n’est pas son point fort cela s’est vu. Sa deuxième mi-temps dans l’axe a été plus sereine. Forcément.
Fofana, 90 minutes dont trente de trop
Gueïda Fofana : il n’a jamais été bon au poste de récupérateur quand il était en pleine possession de ses moyens et n’a pas davantage convaincu convalescent. Jouer 90 minutes était un défi, qu’il a tenu aussi parce qu’il n’y avait plus que Lucas Mocio sur le banc au retour des vestiaires. Il a donc échangé sa place avec Jenssen en fin de match pour finir en défense centrale, où son intervention ratée sur le deuxieme but n’était pas vraiment celle d’un joueur qui a recupéré l’intégralité de ses moyens.
Steed Malbranque : peut-être l’un des joueurs les plus en jambes du haut de ses 35 ans et auteur d’une bonne mi-temps, avec notamment un beau rush au terme duquel il sert Beauvue. En revanche, il n’a pas récupéré beaucoup de ballons. Remplacé par Maxime D’Arpino qui, a défaut d’être parfait, est pour l’instant le jeune qui s’est le plus affirmé sur le terrain.
Jordan Ferri : quelques bonnes orientations grâce à sa qualité de jeu long, mais aussi beaucoup de remises vers l’arrière, y compris quand il peut avancer… Suppléé par Arnold Mvuemba qui a brillé par son invisibilité.
Rachid Ghezzal : plutôt en forme, mais c’est toujours pareil avec Rachon : dès qu’on s’approche des trente derniers mètres, il ne se passe plus rien. Enfin si: il s’est blessé sur sa seule frappe dans la surface, non sans l’avoir envoyée à cinq bons mètres du cadre alors qu’il était tout seul. Aldo Kalulu a eu l’opportunité de jouer à son poste de prédilection, en n°10, ce qui ne lui arrivait quasiment en plus en U19 puis en CFA depuis deux ans. Pas de bol, il n’a jamais touché le ballon dans les zones où il aurait pu se montrer dangereux.
Benzia se bat mais ne brille pas
Claudio Beauvue : bon dos au but, il s’est encore créé une occasion – tir sur le gardien après décalage de Malbranque (38e*)- mais l’a encore ratée. Il ne va pas falloir que ce problème d’efficacité dure trop longtemps mais, en attendant, la recrue principale de l’OL a réalisé des débuts encourageants.
Yassine Benzia : il a pas mal décroché pour demander le ballon et essayer de combiner avec Beauvue, mais il est encore en manque de réussite en club alors qu’il cartonne avec les Espoirs. Il a essayé de compenser en montrant une certaine implication défensive.
Les deux remplaçants de Beauvue et Benzia après la pause ont connu le même sort. Kilian Pagliuca et Mour Paye n’ont fait que courir, la plupart du temps dans le vide. Ce n’est pas vraiment de leur faute, mais ils n’ont pas su apporter l’étincelle qui aurait pu leur permettre de gratter encore des minutes d’ici la fin du mois. À partir de maintenant, ça va être de plus en plus compliqué.
Olivier Mas (avec PP)
(Photo Nolwenn Le Gouic – FEP / Panoramic)
* Minute rajoutée au bluff pour faire genre