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OL – MHSC (0-0) : la créativité était en tribune
- Publié le: 19 novembre 2017
LES NOTES. Privé de Nabil Fekir, suspendu et célébré par ses supporters avec un tendu de maillots collectif à la 18e minute, l’OL a livré un match soporifique contre Montpellier, certes grand spécialiste pour rendre les matchs soporifiques.
13e journée de Ligue 1, dimanche 19 novembre 2017
Olympique Lyonnais – Montpellier Hérault Sport Club 0-0
Avertissements : Tete (23e) et Traoré (77e) pour l’OL, Piriz (5e) pour Montpellier
OL : Lopes – Tete, Marcelo, Diakhaby, Mendy (Marçal, 73e) – Ndombele (Gouiri, 73e), Tousart, Aouar – Cornet (Traoré, 61e), Mariano, Memphis. Entr. : Bruno Genesio.
MHSC : Lecomte – Aguilar, Mukiele, Hilton (cap), Mendes, Rousillon (Cozza, 73e) – Lasne, Piriz – Sambia – Ninga (Sessegnon, 83e), Sio (Mbenza, 73e). Entr. : Michel Der Zakarian.
Lopes 5 – Tete 5, Marcelo 5, Diakhaby 5, Mendy 5 – Ndombele 5, Tousart 5, Aouar 5 – Cornet 1, Mariano 5, Memphis 5
On se serait cru revenu au début de saison, en particulier en deuxième période. Un OL coupé en deux, des adversaires de plus en plus ambitieux à mesure qu’ils constatent la faiblesse collective lyonnaise : la principale différence avec la réception de Dijon ou le déplacement à Angers aura finalement résidé dans la solidité défensive de l’OL et de Montpellier, qui a transformé les 3-3 de l’époque en 0-0.
Un seul être vous manque…
L’une des autres différences est aussi que l’OL est moins fort sans Nabil Fekir qu’avec lui. En soi, cela n’a rien d’illogique : rares sont les équipes qui seraient meilleures sans un tel joueur qu’avec lui. Mais cela ne signifie pas pour autant que le différentiel de niveau de jeu avec ou sans Fekir doit forcément être si important, et que le jeu collectif en son absence doit consister à se faire des passes en U (d’un ailier à l’autre, en passant par les milieux défensifs et sans jamais réussir à créer de décalages dans la défense adverse) voire à balancer des longs ballons sur l’attaquant (a fortiori lorsque celui-ci est seul au milieu de trois défenseurs centraux). Le principal problème avec les cache-misères, c’est que lorsqu’ils ne sont pas là on voit bien la misère.
90 minutes de perdues, au moins
En plus de nous avoir fait perdre 90 minutes de notre vie (à l’heure de la sieste qui plus est), ce match contre Montpellier a aussi peut-être fait perdre à l’OL quelques-une de ses certitudes du moment. La marge entre l’équipe capable de mettre ses individualités en bonne situation avec des projections rapides et celle totalement coupée en deux et incapable de prendre en main le cours d’un match est sans doute finalement plus fine qu’on ne le croyait nous-mêmes.
Les supporters optimistes pourront toujours se rassurer en rappelant que l’OL n’a perdu qu’une seule fois cette saison (et encore, c’était contre le PSG après avoir tapé la barre transversale qui en tremble encore !), mais cette prestation pousse forcément à regarder à la fois le passé et l’avenir différemment. On est ainsi en droit de ressortir les réserves émises lors de la série de six victoires (notamment sur la faiblesse d’adversaires pris au bon moment ou la façon dont les scénarios ont toujours tourné en faveur de l’OL, pensée pour cette 10e minute du Derby où un face-à-face pour Romain Hamouma se transforme en but de Memphis Depay) et de s’interroger sur la suite de la saison lyonnaise. Perdre trop de points lors de ce fameux marathon hivernal pourrait signifier vivre un sprint final sans grand intérêt, comme l’an passé. On en est heureusement encore loin pour l’instant, puisque ni Monaco ni Marseille n’ont encore creusé un écart considérable et que les poursuivants ont un rythme d’escargot.
Cornet, la parabole de la teub sur la table
Et les notes au fait ? Elles sont toujours dures à attribuer dans de telles purges et l’on a donc décidé de donner 5 à tout le monde, ce qui semble au final plutôt cohérent. On met toutefois un 1 à Maxwel Cornet, qui a livré une prestation catastrophique de bout en bout qui devrait faire les délices des auteurs de compilations vidéos ironiques (on la partagera évidemment sur notre Facebook, pouce bleu les mecs).
Cette nouvelle chance accordée à un joueur qui n’a jamais su la saisir (quel dommage que l’OL n’ait pas un centre de formation performant, quand même) nous a rappelé la blague du type qui met sa teub sur la table et frappe dessus avec un marteau. Pourquoi ? Pour prendre du plaisir. Mais comment prendre du plaisir ainsi ? Eh bien, parce que ça fait vachement de bien quand ça s’arrête ! Après le départ de Rachid Ghezzal, on va en effet prendre beaucoup de plaisir quand Cornet s’en ira arpenter un autre couloir droit.
(Photo Damien LG)