OL – Manchester City (0-1) : la qualification et c’est tout

Le Sommer

FÉMININES. Les Lyonnaises sont qualifiées pour la finale de la Ligue des Championnes à l’issue d’un match médiocre où la défaite est plus sûrement due à leur incapacité offensive qu’au cadeau fait à la meilleure joueuse Fifa en titre. Le 1er juin à Cardiff, elles affronteront un PSG sans doute inférieur globalement mais qui semble mieux savoir se sublimer dans les grandes occasions. 

 

OL : Bouhaddi – Buchanan, Renard, Mbock – Houara D’Hommeaux (Thomis, 75e), Abily (Seger, 63e), Kumagai, Marozsán, Majri – Hegerberg (Morgan, 46e), Le Sommer. Entr. : Gérard Prêcheur.

 

1-0, but de Carli Lloyd. La feuille de match permettra d’insister sur l’apport de la joueuse américain et il n’aura manqué qu’une égalisation d’Alex Morgan pour pouvoir titrer sur le show à l’américaine. Mais ça serait faire un peu fi de la réalité : la numéro 55 de Manchester City a certes marqué le seul but du match sur une offrande de Sarah Bouhaddi mais elle s’est pour le reste surtout signalée par ses nombreuses fautes.

Et vu de Lyon, mettre la défaite sur le compte du talent de l’Américaine ou de l’erreur de la gardienne serait réducteur. Comme d’habitude, on évitera de hurler avec les loups sur Sarah Bouhaddi qui a été décisive plus d’une fois dans ce match. Sa passe à Carli Lloyd était bien entendu catastrophique mais on ne peut pas vraiment lui reprocher d’avoir tenté une relance : quand on joue cinquante ballons par match avec sa gardienne, ce n’est pas pour qu’elle envoie des briques en tribune. On pourrait s’interroger sur la propension commune à l’OL et à l’équipe de France de passer autant par le jeu au pied de la gardienne mais ça serait sans doute aussi passer en partie à côté du sujet du jour.

 

Pas de déséquilibre, peu d’occasions

Dans la défaite 1-0, il y a donc le 1 sur cette relance, mais il y a surtout le 0. Durant tout le match, les joueuses de Gérard Prêcheur se sont procurés un très petit nombre d’occasions. Dzsenifer Marozsan a déclenché une belle demi-volée de 25m qui a obligé Karen Bardsley à se coucher, Eugénie Le Sommer a marqué en position de hors-jeu et Alex Morgan a joué les Battiston avec des dents plus solides.

Face à une équipe aussi limitée qui n’avait à opposer que son physique et son mental, l’OL n’a pas réussi à provoquer le déséquilibre. À la mi-temps, Camille Abily expliquait que les Mancuniennes les attendaient dans l’axe mais elles n’ont jamais réussi à combiner sur les côtés. Pourtant, en dehors de Pauline Bremmer, c’est théoriquement la meilleure équipe possible qui était alignée dans une composition en 3-5-2 qui met plutôt les joueuses dans les meilleures conditions.

 

L’OL retrouve Lair

L’avantage d’une confrontation en matchs aller et retour entre deux équipes de niveau très différent, c’est que cela diminue l’influence d’un match raté ou d’un coup du sort. Lyon s’en sort donc grâce à son match aller. Attendu que le titre en D1 semble acquis (il devrait l’être mathématiquement le 8 mai à l’issue du match contre Soyaux), il reste à l’OL de Gérard Prêcheur deux finales contre le PSG pour renouveler le triplé. La première confrontation de la saison avait été à l’avantage des joueuses de Patrice Lair, à un moment où tout leur réussissait. Depuis les choses ont évolué et la profondeur de banc de l’OL a permis de maintenir la cadence pendant que le PSG abandonnait des points. Mais les deux finales auront chacune leur propre histoire avec un titre à la clé. C’est à ce moment là qu’il faudra manifester la supériorité de l’effectif lyonnais.

CHR$

(Photo UWCL)

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