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OL – Lille (1-2) : encore raté !
- Publié le: 29 janvier 2017
LES NOTES. Une semaine après une prestation de haut vol face au second Olympique, l’Olympique Lyonnais a a nouveau pêché par excès de suffisance et a concédé une défaite au Parc OL qui, au-delà de son caractère a priori évitable, semble sonner le glas des ambitions de podium de cet OL sur courant alternatif. Puisque les mêmes défauts conduisent ces derniers temps aux mêmes conséquences, un OL trop éloigné des exigences de concentration et d’impact physique du haut niveau a sombré, comme a Caen, face à plus faible mais plus batailleur que lui. Tout avait pourtant bien commencé, avec un 4-4-2 qui voyait Memphis Depay aligné d’entrée sur la gauche. Une compo alléchante face a un bloc lillois venu en victime expiatoire. Et pourtant.
Samedi 28 janvier 2017, 22e journée de Ligue 1
Olympique Lyonnais – Lille OSC 1-2
Buts : Lacazette (86e sp) pour l’OL, Benzia (38e et 80e sp) pour le LOSC
Avertissements : Valbuena (58e) pour l’OL, Sankharé (16e), Bauthéac (75e) et Bissouma (90e+5) pour le LOSC
OL : Lopes – Rafael, Mammana, Yanga-Mbiwa, Morel – Gonalons (cap.) (Ghezzal, 83e), Tolisso – Valbuena, Fekir (Darder, 68e), Memphis (Cornet, 68e) – Lacazette. Entr. : Bruno Genesio.
LOSC : Enyeama – Corchia, Soumaoro, Basa (Sunzu, 49e), Beria (cap.), Palmieri – Amadou (Bissouma, 85e) – Benzia, De Préville, Bauthéac (Terrier, 76e). Entr. : Patrick Collot.
Lopes 5 – Rafael 6, Mapou 4, Mammana 6, Morel 4 – Gonalons 5, Tolisso 4, Valbuena 4, Depay 4 – Fekir 3, Lacazette 5
Lopes : battu deux fois par Yassine Benzia sans avoir grand-chose à se reprocher… Il a d’abord empêché l’ouverture du score en détournant un tir rasant de De Preville, avant de s’incliner sur une frappe contrée. Soirée frustrante.
Rafael : hyperactif sur son cote – peut-être le meilleur Lyonnais ce soir. Aurait dû se voir créditer d’une passe décisive pour Tolisso en seconde période. Au-delà de ça, il a multiplié les courses et pesé sans relâche sur le côté gauche lillois.
Mammana : lui aussi pourrait être considéré comme le meilleur Lyonnais du match. L’Argentin confirme que sa réputation n’était pas usurpée : des anticipations excellentes qui lui permettent de défendre debout, une facilité technique qui lui permet de relancer correctement sans jamais hésiter à prendre l’espace. Prometteur.
Yanga-Mbiwa : a eu le malheur de dévier le tir de Benzia au fond de ses filets pour l’ouverture du score. A semblé souvent dépassé défensivement à part ça et n’a pas vraiment la facilité technique de Mammana balle au pied, c’est le moins qu’on puisse dire.
Morel : neutre offensivement, comme d’habitude. Quelques interventions tranchantes dans les airs. Passable. Mais rien que l’on ne sache pas déjà.
Gonalons : vingt premières minutes exceptionnelles d’intensité, où sa capacité à sentir les coups et à gagner les duels a galvanisé toute son équipe. A baissé de pied ensuite, à l’image de sa perte de balle qui amène la double occasion de De Préville et Bauthéac. Le capitaine a coulé avec le navire.
Tolisso : vingt premières minutes de qualité, lui aussi, avec quelques transmissions délicieuses. Puis il s’est ensuite doucement éteint. N’a pas réussi a créer le lien entre sa défense et son attaque, écartelé et trop seul au milieu d’un bloc coupé en deux. Un déchet inhabituel et un match à oublier. Aurait pu marquer s’il avait cru au caviar de Rafael. S’il perd même son flair pour le but…
Valbuena : discret a droite – on aurait aime le voir permuter avec Depay par instant, voire avec Fekir, pour ne pas laisser les latéraux lillois s’habituer à leur adversaire direct. Corchia n’en demandait pas plus. Plus d’influence quand il est repassé a gauche, mais un raté impensable et un penalty concédé. Sale soirée.
Depay : pour ses débuts comme titulaire, il a d’abord mis le feu comme le reste de ses coéquipiers. Quelques différences qui laissaient augurer d’une soirée différente. Mais c’était avant de disparaître totalement. Ses premières prises de balle délicieuses ont laissé place à des dribbles prévisibles et une tendance à s’enfermer dans des périmètres trop petits. Perd la balle sur le premier but lillois – a parfois semblé jouer avec le frein a main.
Fekir : un énième match frustrant. Peu de différences balle au pied, à part sur cette action en première mi-temps où il envoie sa frappe, depuis une position idéale, directement sur Enyeama. Son coup de rein lui manque autant qu’à nous.
Lacazette : un match difficile et courageux. Souvent trop esseulé, il n’a pas démérité et a cherché a jouer en déviations pour ouvrir des brèches. Il est parfois apparu comme le seul capable de pouvoir réellement créer des décalages. Mais, après avoir converti son penalty sans trembler, il a gâché la balle d’égalisation en croisant trop sa frappe. Rageant.
Les remplaçants n’ont pu inverser le cours de la soirée, même si l’on notera une passe laser de Darder pour Cornet, ainsi qu’une percée de Cornet balle au pied depuis la droite. C’est trop peu.
(Capture d’écran Canal+ Sport)