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OL – Hoffenheim (2-2) : déchantons sous la pluie
- Publié le: 8 novembre 2018

LES NOTES. Face à Hoffenheim, l’OL a longtemps vu la qualification (en Ligue Europa de façon certaine, en Ligue des Champions de façon quasi certaine) lui tendre les bras. Pendant 45 minutes, les Gones ont écrasé les Allemands avant de retomber dans leurs travers pour finalement encaisser deux buts à 11 contre 10. Surprise ? Pas vraiment.
Olympique Lyonnais – TSG 1899 Hoffenheim 2-2
Buts : Fekir (19e) et Ndombele (28e) pour l’OL ; Kramaric (65e) et Kaderabek (90e+2) pour Hoffenheim
Avertissements : Denayer (6e) et Morel (90e) à l’OL ; Adams (18e) Grillitsch (43e) Bicakcic (48e) Vogt (72e) Joelinton (72e) à Hoffenheim.
Exclusion : Adams (51e) à Hoffenheim
OL : Lopes – Denayer, Marcelo, Morel – Rafael, Ndombele (Diop, 88e), Tousart, Aouar, Mendy – Fekir (cap.) (Dembélé, 74e) – Memphis (Traoré, 87e). Entr. : Bruno Genesio.
Hoffenheim : Baumann – Adams, Vogt (cap.), Bicakcic – Kaderabek, Grillitsch (Nelson, 57e), Demirbay (Nordveit, 79e), Schulz – Belfodil (Szalai, 67e), Joelinton, Kramaric. Entr. : Julian Nagelsmann.
Lopes 8 – Denayer 4, Marcelo 4, Morel 3 – Rafael 6, Ndombele 8, Tousart 6, Aouar 7, Mendy 9 – Fekir 6 – Memphis 4
Qu’il s’agisse de la victoire arrachée sur un exploit individuel ou de la défaite logique que tout le monde a vu venir, les Gones ont du mal à surprendre leurs suiveurs depuis maintenant presque trois ans. Mercredi soir, le match contre Hoffenheim n’a pas fait exception. On n’ira pas jusqu’à dire qu’on aurait mis notre PEL sur un nul lorsqu’il y avait 2-0 et que l’OL s’est retrouvé en supériorité numérique, mais disons que l’idée d’un écroulement ne semblait pas totalement à exclure. Le nul n’annihile pas les chances de qualification des Gones, mais pose de nouveau ce constat alarmant : l’OL de Bruno Genesio est plus que jamais le roi du football aléatoire et ne possède aucune certitude.
Mercé Mendy
Dans un 3-5-1-1 ressorti du placard où il avait été rangé depuis le dernier automne lyonnais en Ligue des Champions, l’OL affrontait Hoffenheim sans aucune certitude tactique, un peu dans le même esprit que le 4-4-1-1 de Manchester City. Et comme contre les Anglais, l’OL a agréablement surpris pendant 45 minutes. Après 10 minutes de rodage, les Lyonnais ont mis en place leur jeu et les bons mouvements se sont succédé. Mendy, bien aidé par les déplacements judicieux de Memphis et Fekir, provoque le premier but d’une frappe magistrale sur la barre, ramenée au fond des filets par le capitaine lyonnais après un gros cafouillage. Le deuxième but vient également de l’ancien Havrais, qui centre en retrait pour Ndombele. 2-0, l’OL rentre à la pause serein, avec le sentiment du devoir accompli. Rarement cette saison, on aura vu un OL aussi flamboyant à défaut d’être solide, réaliste et virevoltant à défaut d’être discipliné. Dans ces périodes de vache maigre, difficile de faire la fine bouche.
Le jour de la marmotte
Les supporters assidus ne le savent que trop bien : rien n’est plus inquiétant qu’un OL qui rentre aux vestiaires alors qu’il joue bien, puisqu’on ne sait jamais dans quel état il en ressortira. Cette fois, l’OL revient avec les mêmes intentions et tient bon la barre pendant cinq minutes. Avant que le match ne bascule. Sur la gauche du terrain, Adams crochète Fekir. Deuxième jaune, expulsion, Hoffenheim finit le match à 10. Là où n’importe quelle équipe en aurait profité pour porter le coup de grâce, l’OL bégaye, tergiverse devant le but et ouvre grand les vannes. Kramaric en profite une première fois pour envoyer une frappe mollassonne (mais contrée) au fond des filets, avant que Kaderabek crucifie Lopes dans le temps additionnel, bien aidé par un marquage fantôme de Traoré. L’OL, qui tenait sa qualification bien en main, concède un nul inquiétant et déprimant face à une équipe d’Hoffenheim qui n’en attendait pas tant. Julian Nagelsmann, l’entraîneur adverse, se demandait lui-même comment son équipe avait pu revenir d’aussi loin. S’il regardait l’OL tous les week-ends, il n’aurait pas vraiment été surpris.
Dos au mur, mais pas vraiment
Au fond, ce match nul n’est pas un drame. En difficulté en championnat (et encore…), l’OL ne l’est pas encore vraiment en Ligue des Champions. Avec ce match nul, les Gones comptent toujours trois points d’avance sur Hoffenheim. Concrètement, les Gones conservent leur destin en main, et il ne devrait logiquement suffire que d’une victoire face à Donetsk pour entrevoir les huitièmes de finale. Pas de drame, donc, mais un grand sentiment de gâchis et une mise en danger inutile : Manchester City, vainqueur des Ukrainiens 6-0, semble plus que jamais lancé et sera un adversaire redoutable, tandis que le déplacement en Ukraine n’aura rien d’une partie de plaisir. L’OL aime se compliquer la tâche, reste à voir si les erreurs de coaching et de jeunesse lors de deux matches contre le TSG ne coûteront pas cher au bout du compte.
(Photo UEFA)